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3,21

sur 224 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une enquête policière mené par Erik Winter, le personnage principal de ce roman, qui se déroule en Suède et en Angleterre. Des jeunes garçons étranger sont assassinés dans des conditions horribles. D'abord dirigé vers les milieux homos, puis vers le porno hard, ce polar ne manque pas de fausse piste et d'un côté sombre qui n'est pas déplaisant pour les amateurs du genre.
Il y a un peu de l'esprit "Mankell" chez cet auteur, qui veut nous faire voir le côté difficile d'une enquête et le côté humain qui gère mal les actes violents. le défaut réside dans le manque de clarté dans les dialogues et l'intrigue, mais cela reste tout de même un bon polar.
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Des meurtres similaires et particulièrement sanglants ont été perpétrés en Angleterre sur de jeunes ressortissants suédois et en Suède sur de jeunes Anglais. L'enquête est menée à Göteborg par le jeune et sémillant commissaire Erik Winter et son équipe, qui patauge un peu. Côté anglais, c'est le commissaire MacDonald qui est chargé de l'enquête et malgré une collaboration internationale sérieuse, ça piétine aussi...

Mon premier Åke Edwardson, son premier aussi, qui nous permet de faire connaissance avec la ville de Göteborg et son personnage emblématique, le plus jeune commissaire de Suède (37 ans), un peu dandy sur les bords mais néanmoins extrêmement efficace, Erik Winter, fan de jazz (rien de bien nouveau sous le soleil, même du Nord, les flics ont souvent une prédilection pour le jazz...). Ce qui m'a le plus frappé dans ce roman, c'est le style de l'auteur, déroutant au premier abord (je dirais même que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, tout le premier tiers). Un style hâché, un peu décousu (on passe facilement de la 3e à la 1ère personne du singulier dans le même paragraphe, par exemple), mêlant les réflexions personnelles des personnages à des dialogues indirects. Pas facile de se faire à cette écriture mais quand on est enfin entré dans le truc, quel bonheur! J'ai dévoré d'une traite la deuxième moitié à la faveur d'une insomnie cette nuit et malgré une vraie fin, sans suspense, j'ai eu une furieuse envie de lire la suite, tant j'ai aimé ce personnage de Winter, les personnages secondaires (ah, la femme pasteur qui pratique l'écoute des victimes et du personnel au commissariat!), l'ambiance, bref, tout. Une plus qu'agréable découverte, qui dormait dans ma bibliothèque depuis des mois et dont je regrette aujourd'hui d'avoir attendu si longtemps pour l'ouvrir...
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Danse avec l'ange est le troisième roman d'Ake Edwardson mais la première apparition de son personnage récurrent, le commissaire Erik Winter.
Ake Edwardson, tout comme ses confrères scandinaves, utilise l'intrigue policière afin de pointer du doigt les travers et les dysfonctionnements de la société moderne, d'autopsier ses contemporains en proie au mal-être des sociétés modernes,  ne donne pourtant pas dans le roman policier " anti-social" . Il procède d'une manière plus subtile, moins "rentre-dedans": çà et là, on relève de discrètes allusions : " L 'humiliation suprême devenait un business important, possible à cause de l'ignorance des dirigeants, de leur naïveté politiquement correcte et de leurs bavardages sans fin".
Le souci de vraisemblance de l'auteur se devine dans l'évocation d'affaires antérieures; le commissariat dans lequel travaille Erik Winter n'a pas vu le jour comme par magie avec la première ligne de Danse avec l'Ange. C'est un peu comme si Ake Edwardson nous en contait la chronique: « Un meurtre à Peckham à Noël l'année dernière. Notre seul indice était qu'un homme en voiture avait quitté les lieux à peu près à l'heure qui nous intéressait. Il y avait des témoins ».

Le roman commence par un prologue déroutant qui a pour effet de susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur: alternance 1ère et 3e personne : «  Il manoeuvra pour se garer, coupa le contact, se pencha sur le volant. Je suis touché. J'arrive à garder le masque jusqu'à Sankt Sigfrids Plan, pas au-delà. » «  Ensuite, il ne réfléchit plus beaucoup. Comme si les câbles du cerveau avaient été coupés, laissant les pensées se déverser en vrac dans la tête puis s'écouler au dehors, avec le sang. Je sais que c'est du sang, que c'est le mien. Je comprends. Je ne sens plus le truc froid, c'est peut-être fini. Je pense à des choses à venir. »
Puis, la première apparition du commissaire Winter: en hiver, juste après Noël, il assiste à l'enterrement de son ami Mats.=> Ambiance très sombre, qui donne le ton à la suite du roman.
Un cambrioleur trouve des vêtements couverts de sang séché dans l'appartement qu'il visite.
Deux meurtres : un à Goteborg, l'autre à Londres, à Clapham, dans le sud de la capitale.
Similitude : empreinte d'un gant trouvée à chaque lieu de crime et au même endroit.
Le jeune anglais, Geoff Hillier, reçoit une lettre de Goteborg. Il a une correspondante suédoise depuis longtemps.
3e meurtre en direct.
Enquête dans les clubs de strip-tease dans les milieux de la pornographie, de la prostitution masculine.
Winter à Londres.
Nouveau crime  à Londres : un témoin indirect simple d'esprit. Winter enquête avec Macdonald.
Ake Edwardson a été qualifié de " successeur" d'Henning Mankell. Je n'irais pas jusque-là...bien qu'il fasse preuve de maîtrise dans la peinture des personnages récurrents ou secondaires, ainsi que la mise en scène de la ville de Goteborg, où se déroulent nombre de ses intrigues. Son style est plus épuré, plus "léger", dans le sens où, en dépit de fréquentes et parfois sévères mises en garde concernant l'avenir de la Suède moderne, sa vision est moins pessimiste, moins désespérée que celle de ses confrères, en tout cas dans les premiers épisodes de la série.
Le personnage du commissaire Erik Winter, dandy fan de jazz, est un peu plus atypique que ses collègues littéraires: il a moins tendance à broyer du noir, sans doute grâce à une vie privée plus équilibrée que celle de Kurt Wallander ou de Martin Beck; bien que le doute ne l'épargne pas, ni les états d'âme quand Angela, sa compagne, le met au pied du mur, il fait preuve de plus de fantaisie, d'une vision moins pessimiste de sa propre destinée, de celle de son pays.     
Bien sûr, Ake Edwardson se révèle un fin observateur de son époque; mais sa vision est plus nuancée, plus discrète, la critique sociale est diffusée dans ses romans par petites touches. Les crimes sont tout aussi horribles mais résultent plus d'esprits pervers que de graves dysfonctionnements de la société moderne, contrairement à Mankell qui a tendance à imputer la responsabilité à la déliquescence de la Suède moderne.
Edwardson nous offre un autre point de vue, tout aussi passionnant et instructif...

Pour une chronique plus complète, cliquez sur le lien suivant:

Lien : https://legereimaginarepereg..
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Au début du livre les dialogues sont difficiles à comprendre, la suite est plus réussie sur ce point.




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