– Puisque vous refusez d'accepter mon argent, seigneur Kostaki, dit le boyard Gligoré, je vous donnerai des serfs tziganes. Je ne veux pas abuser de votre générosité : vous choisirez vous-même deux jeunes gens souples et robustes qui seront d'excellents domestiques et trois jeunes femmes qui se mettront aux ordres de Kiriakitza, votre épouse, rôderont autour d’elle et sauront vous faire, je vous l'affirme, une cuisine succulente.
[...]
À cette époque les Tziganes n'avaient pas encore été émancipés et ils vivaient en esclaves à la cour des boyards valaques.
(p. 3-4)
Le printemps venait doucement, le ciel s'était éclairci mais la neige persistait encore à recouvrir la terre. Par endroits seulement du sol noirâtre de légères fumées montaient vers le soleil et, sous les blanches aubépines, quelques rares brins d'herbes osaient à peine se montrer.
(p. 101, début du conte « La Biche »)