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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
*** Rentrée littéraire 2018 ***

Toute la première moitié m'a emballée : sa toile de fond historique, New-York, Brooklyn durant la Grande dépression puis la Seconde guerre mondiale ; son éclairage sur la participation des femmes à l'effort de guerre, remplaçant les hommes partis au front dans les usines ou en tant que plongeuses-réparatrices des bateaux de la Navy ; son personnage féminin, Anna, qui va devenir femme-scaphandrier grâce à une volonté obstinée qui lui lui donne le courage d'affronter le sexisme ordinaire dans ce milieu très testostéroné.
Une jeune femme forte comme on les aime , mais qui reste une petite fille forgée par la disparition mystérieuse de son père quelques années auparavant. L'écriture est fluide et t'embarque sur les pas d'Anna et de son parcours initiatique pour se construire.

Mais à mi parcours, déception. Comme si l'élégance et la subtilité dont avait fait montre l'auteure jusqu'à présent se dissolvaient dans des rebondissements lourdauds ramenant le personnage d'Anna et tous ceux qui l'entourent. Des clichés «  Harlequin » dans un roman qui n'avait pas vocation à cela et se promettait plus ambitieux.

Ok, nous sommes tous des êtres complexes pétris de contradiction … mais était-il nécessaire de mettre Anna dans le lit du gangster friqué qui a l'âge de son père et qui est peut-être à l'origine de la disparition de son cher papa ???

A partir de là, j'ai décroché tout en continuant à tourner les pages car la construction et l'écriture sont très fluides. La jolie gentille jeune fille et le bad boy. La jolie gentille jeune fille et sa soeur handicapée , sa maman sacrificielle, sa copine délurée, sa tata libre confidente … pfffff du très très prévisible.
Et le papa dans tout ça ? C'est lui qui ouvrait le roman avant de disparaître, sa personnalité était dessinée comme complexe et donc très intéressante. Puis il est à peine évoqué une fois disparu … pour revenir dans l'intrigue de façon peu adroite. Et le fin ( je ne la dévoilerai mais grrrr ) … Anna méritait vraiment mieux que cela !

Ce roman est clairement ambitieux dans sa volonté de traiter de multiples sujets ( sexisme, féminisme, racisme , mafia, patriotisme etc ) avec un arrière-plan historique passionnant. Mais au final, trop de clichés m'ont empêchée de ressentir l'émotion qui aurait du être la mienne avec un si beau sujet.

Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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MANHATTAN BEACH de Jennifer Egan

Traduit par Aline Weill

Éditions Robert Laffont ( GF) / 10/18 (poche)

Aucun doute, c'est un livre divertissant, les pages se tournent facilement, mais sans plus... très certainement parce que j'attendais plus de complexité de la part d'un auteur ayant reçu le prix Pulitzer pour un livre précédent.

Mais même si j'ai été déçue par ce livre, il plaira à de nombreux lecteurs.

MANHATTAN BEACH de Jennifer Egan est mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre de sa sélection "poches du mois de septembre".
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Lors de sa sortie, j'avais lorgné sur «Qu'avons-nous fait de nos rêves », prix Pulitzer 2011. A l'époque, je n'avais pas trouvé le temps de découvrir Jennifer Egan mais je la gardais dans un coin de ma tête. Je me suis donc jeté avec enthousiasme sur son nouvel opus.

Tout démarrait bien. En effet, dès les premiers chapitres, l'ambiance est posée. Dans un premier temps, on se retrouve aux Etats-Unis lors la grande Dépression des années 30. On fait la connaissance d'Eddy et de sa famille. Professionnellement, il est en contact avec un personnage intrigant, Dexter Styles, qui fait partie d'une organisation tout aussi mystérieuse. Cette atmosphère de crise et la présence de ce « Syndicat » mettaient le roman sur de bons rails.

Ensuite, l'histoire se déplace de quelques années pour s'intéresser à sa fille Anna. Cette adolescence met tous les atouts de son côté afin de s'imposer dans un monde d'homme et garde comme objectif de retrouver son père, disparu sans raison. En alternance entre les deux périodes, le lecteur suit les trois acteurs principaux dans leur destin. Et c'est là que j'ai calé !

Alors que « Manhattan Beach » possédait par nature tous les ingrédients pour être un grand livre sociologique sur une période difficile, il s'enlise dans les lieux communs et surtout dans les clichés. Traitant de sujets graves tels que le rôle des femmes, l'influence de la mafia, la guerre ou le handicap, il devient une histoire superficielle avec ses raccourcis et ses facilités. Les protagonistes manquent tellement de nuances que les péripéties en deviennent prévisibles. L'autrice s'attarde sur des détails techniques qui alourdissent le rythme. Pour résumer, ma lecture a été un peu laborieuse.

La plume de Jennifer Egan est pourtant agréable, la lecture fluide. Je me suis accroché, espérant un sursaut mais malheureusement celui-ci n'est jamais venu. Je ne doute pas que ce roman pourra plaire, mais pour moi, tout est trop cousu de fil blanc. Ma déception est donc à la hauteur de mes attentes…

Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Un bon livre se résume souvent à cette alchimie qui lie une intrigue forte, un contexte bien posé, et une certaine qualité d'écriture. Pour ce roman, ce qui m'a d'emblée mis mal à l'aise, c'est justement ce dernier point. Une façon de broder des paragraphes, qui, en plein milieu, changent de sujet sans crier gare, des dialogues bavards apportant peu au récit, un style, sans doute travaillé, mais que je trouve exaspérant.
J'aurais emprunté ce livre à une bibliothèque, qu'il y serait reparti aussi sec. Mais bon, l'ayant reçu dans le cadre d'une masse critique, je me suis accroché…

Dans l'Amérique des années trente, alors que la Dépression de 1929 continue de faire des ravages, Eddie Kerrigan tire ses revenus de sa relation avec Dexter Styles,un homme aisé qui vit avec sa famille bourgeoise dans une belle maison prés de la mer. Enfin, c'est ainsi que le voit Anna, la fille d'Eddie, du haut de ses douze ans.
Quelques années plus tard, la guerre est là. Anna assure désormais la subsistance de sa famille en travaillant dans les chantiers navals du Bronx. Eddie a disparu, restent la mère d'Anna et sa soeur Lydia, lourdement handicapée. Anna depuis son atelier découvre un monde qui la fascine : celui des scaphandriers, ses hommes qui risquent leur vie en intervenant sous la coque des bateaux endommagés. Les hommes sont au front, les femmes assurent des tâches qui ne leur étaient pas proposées avant guerre. Anna va tout faire pour devenir à son tour scaphandrière. Une première acquise après moult refus. Cette jeune femme moderne, en avance sur son temps, va aussi être amenée à recroiser Dexter Style. Une rencontre qui va l'entraîner à la recherche de son père.

Jennifer Egan croise les destins de trois personnages : Anna, forte et déterminée, Eddie, ce fantôme qui revient la hanter, et Dexter Style, un dirigeant de boites de nuit et de jeux clandestins, sans doute lié à la mafia. Trois personnages qui doutent à un moment donné de l'histoire.
L'intrigue finalement aurait pu tenir en deux fois moins de pages. L'arrière fond historique, qui semble avoir donné lieu à des recherches importantes selon les remerciements finaux, ne m'a pas impressionné. Quant à la forme, je vous renvoie à mon introduction...
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Je suis très mitigée sur cette lecture. Je suis très ambivalente : je me suis ennuyée mais j'ai voulu finir. Je voulais savoir comment l'autrice s'en sortait avec ce roman à trois voix, trois histoires imbriquées. La fin ressemble à toutes ces fins où on se dit « Et alors ? »











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Ma première rencontre avec Jennifer Egan s'est faite à travers son roman Qu'avons-nous fait de nos rêves ? Un livre à l'écriture acérée sur les compromissions que la vie nous impose.

Avec Manhattan Beach, Jennifer Egan nous transporte aux États-Unis, au coeur de New-York. En pleine période de la seconde guerre mondiale, l'auteur nous décrit une ville peuplée de gangsters où la vie n'est pas particulièrement tendre avec Anna et sa famille.

Jeune femme forte, courageuse et combative Anna ne se laisse abattre ni par l'adversité (le départ de son père, le décès de sa soeur handicapée) ni par les diktats qui gèrent la vie des femmes de son époque. Elle n'hésite pas à jouer avec le feu en nouant une relation avec Dexter Styles, un gangster qu'elle soupçonne de savoir où est son père, ou de s'imposer pour devenir scaphandrier dans cette époque chaotique où les hommes partis à la guerre ont laissé la place aux femmes.

Avec une plume toujours précise et à un rythme qui ne s'essouffle jamais malgré les plus de 400 pages du roman, Jennifer Egan nous dresse le portrait d'une jeune femme au destin tourmenté mais qui fait ses choix et les assume même s'ils doivent s'avérer dangereux ou négatifs.

Un très beau portrait de femme et une intéressante plongée au coeur d'une ville et d'une époque exceptionnelles.
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Ce roman raconte l'histoire d'Anna, une jeune fille dont le père a disparu. Son rêve est de devenir scaphandrier, ce qui n'est pas aisé pour une femme au milieu du 20eme siècle. En parallèle, elle croise le chemin de Dexter Styles, une ancienne connaissance de son père qui pourrait bien l'aider à percé le mystère de la disparition de son pere.
Globalement, ce livre est une déception. le début était très prometteur, mais assez vite le roman tombé dans certains clichés assez agaçant car ils rendent par moment l’histoire assez prévisible. De plus, les résolutions des diverses intrigues me donnent envie de dire « Tout ça pour ça ». Je vais donner quelques exemples dans la partie spoil :

En conclusion ce livre me laisse un avis mitigé, loin de ce que son début ambitieux laissait supposé.
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Quand je commence à lire ce livre, j'ai une sensation connue : lorsque je regarde un film policier et que je me dis rapidement qu'est ce que je fais devant ce style de film que ne m'apporte rien et me parle de problématiques de truands qui ne m'intéressent pas.
Et puis comme parfois lorsque le film de ce genre possède quelques qualités ( personnages en profondeur, situations inattendues, plusieurs sujets traités en parallèle,,,), je ne quitte pas la salle et y trouve malgré tout suffisamment d'intérêt,
C'est ce qui s'est passé avec ce livre : un personnage Ana qui nous retient par sa détermination, son sens aiguë de l'analyse des situations, sa solitude , son amour sincère et inconditionnel pour sa soeur, sa singularité de scaphandrière etc... mais, il y a des loupés par un chevauchement trop artificiels de situations et d'histoires de vie, par des ruptures mal venues et contre productives, par une fin totalement ratée..qui ne permettent pas un avis très favorable pour ce livre.
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New York en 1934. Anna Kerrigan a 12 ans lorsqu'elle rencontre Dexter Styles, un homme mystérieux mal à l'aise dans son rôle de mafieux. Son père adoré travaille pour lui comme « médiateur », une mission particulièrement dangereuse.
Quelques années plus tard, Ed Kerrigan a disparu et les Etats-Unis sont entrés en guerre. Les femmes sont appelées à faire tourner les chantiers navals alors que les hommes sont partis au front. Anna déteste le travail répétitif qu'elle accomplit et aspire à devenir scaphandrier, un rêve qu'elle réalise malgré l'hostilité de ses pairs masculins. Quand elle quitte son job, elle rejoint sa famille dont sa soeur, petit corps brisé au visage d'ange, qu'elle cajole comme un chaton. Mais elle est obsédée par l'évanouissement de son père.
Avec un sens du romanesque certain, Jennifer Egan, Prix Pulitzer pour « Qu'avons-nous fait de nos rêves ? », dresse le portrait d'une jeune femme forte qui, dans une période chaotique et peu propice à l'émancipation du deuxième sexe, cherche coûte que coûte à conquérir indépendance et liberté. Malgré toute la bonne volonté qu'elle déploie, elle ne parvient pas à nous toucher. La faute à l'écriture manquant de relief ou à un personnage finalement assez convenu déjà rencontré dans de nombreux romans ?
L'avalanche de détails techniques sur le métier de scaphandrier et la vie sur un bateau alourdit un récit plutôt attendu, plat et truffé de clichés.
Reste Dexter Styles, le seul protagoniste qui vaille vraiment la peine, piégé par son statut d'escroc alors qu'il est finalement un type bien en quête de rédemption.
Merci à Babelio et à l'éditeur pour cette lecture.
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L'histoire nous raconte la vie de Anna Kerrigan douze ans au début du livre, qui accompagne son père Eddie chez un certain Dexter Styles. Quelques années plus tard Eddie disparaît. le pays est en guerre. Anna devient scaphandrier. Ce roman est composé d'une alternance de chapitres entre 3 protagonistes . Anna, Dexter et Eddie. On côtoie le milieu des gangsters des night clubs dans les années 40 aux États- Unis.
Je n'ai pas accroché !
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