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2,87

sur 282 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bien sur pour commencer un grand merci à Babelio et aux Editions Points pour cette masse critique.
D'autant plus que le plaisir est au rendez-vous. En suivant plusieurs personnages, sur plusieurs décennies, à des instants précis de leurs vies, Jennifer Egan brosse un portrait à la fois désabusé, pessimiste, un brun nostalgique sur nos rêves adolescents On est déstabilisé au départ par la forme narrative choisit par Egan, mais très vite sa qualité d'écriture balaie nos réticences. Ce choix narratif nous permets d'apprendre au détour d'une phrase, d'un paragraphe ce que sont devenus ces héros et de faire le lien entre chacun des protagonistes. J'ai notamment beaucoup aimé le personnage de Sasha qui me semble le plus réussit du roman. Un récit choral émouvant et mélancolique. Moi, j'y ai pris beaucoup de plaisir.
Qu'avons-nous fait de nos rêves ? Jennifer Egan en a fait un très beau roman.
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Je me suis posée la question : qu'ai-je fait de mes rêves ? Je suis incapable de répondre à cette question. J'ai préféré suivre cette bande d'adolescents. Je crois que c'est bien la première fois que je n'arrive pas à écrire un avis sur un livre. Mais celui-ci est tellement réaliste ! Cette histoire se lit comme un puzzle, nous passons du présent au passé d'un protagoniste à l'autre sans réel fil conducteur. Je me suis retrouvée enivrée suivant l'un ou l'autre dans sa vie d'adulte, réussie ou pas avec des retours en enfance. Les failles, la souffrance, les joies, tout y est. Sauf… sauf, peut-être le bonheur. Pourtant certains ont réussi à vivre leurs rêves. Une chose est sûre : l'auteure est une virtuose de l'écriture !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Jennifer Egan croise plusieurs destins, celui de Bennie, producteur de disques, Sasha, son assistante cleptomane et bien d'autres, qui gravitent autour d'eux. Chaque chapitre se concentre sur un personnage et un moment de sa vie. On se retrouve ainsi dans les années 70, lors d'une soirée où l'on se drogue et l'on écoute de la musique punk, ou lors d'un concert, dans un futur proche, où il existe des smartphones pour … bébés ! L'auteur brasse astucieusement plusieurs époques et l'on découvre peu à peu ce que les héros sont devenus, ce qu'ils ont fait de leurs vies, et en quoi elles ont évolué… le constat, pour la plupart des protagonistes, est amer et pousse le lecteur à s'interroger sur ses propres choix de vie. Un livre dense, qui remue et ne laisse pas indifférent.
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Qu'avons-nous fait de nos rêves? Instantanément, je me revois, adolescente, la tête plongée dans un roman Harlequin. Mais où avais-je bien pu piger ce titre et, de surcroît, l'inscrire dans ma PAL? C'est que ce roman a reçu le prix Pulitzer fiction en 2011. Eh oui, je succombe régulièrement aux ouvrages primés, peu importe que les critiques en soient mitigées ou dithyrambiques. C'est comme un devoir de lectrice avisée que je me donne. Je parcours donc invariablement la liste des prix octroyés, survolant les années, picorant ici et là, jetant mon dévolu sur celui qui piquera ma curiosité.
Le prix Pulitzer a donc auréolé, pour moi, ce roman de Jennifer Egan et sur la foi immense en cette récompense prestigieuse, je m'y suis plongée avec enthousiasme.
Une histoire aux multiples personnages dont on découvre un pan de vie à chaque chapitre, dans des lieux et des temps variables. Tous se sont connus à diverses périodes et tel, un puzzle géant, Jennifer Egan reconstruit sous nos yeux leur existence remplie de déceptions et de quelques glorioles. « le temps est un casseur. » Cette phrase, telle un leitmotiv, plane sur tout le roman qui se déroule principalement dans la Grosse Pomme, exception faite de passages furtifs en Californie et sur le sol africain.
Un bel accomplissement romanesque sur la perte des repères au fil des années et l'envie profonde de donner un sens à nos vies.
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Voilà un roman que j'ai lu depuis plusieurs semaines et que j'ai beaucoup apprécié, mais dont je me suis aperçu récemment que je l'avais étrangement passé sous silence. A l'approche des fêtes de Noel, et à l'heure où le livre papier reste placé en numéro 1 des cadeaux adultes prévus sous le sapin, il est donc temps que je vous touche un mot ( voire même deux, vous me connaissez) sur un roman américain qui pourrait très bien prendre place sous le sapin, Qu'avons- nous fait de nos rêves? de Jennifer Egan.

J'ai entendu parler de ce livre peu de temps avant qu'il ne sorte, le titre- magnifique- avait attiré mon attention, j'ai su juste après que l'auteur avait obtenu le très prestigieux Prix Pullitzer 2011 pour ce roman, et l'éditeur Stock me l'a gentiment envoyé pour que je puisse vérifier par moi même qu'il n'y avait pas que le titre qui était beau.

Alors, pour bien rentrer dans ce livre, il faut accepter de se laisser embarquer sans trop savoir où l'on va. Car Qu'avons nous fait de nos rêves ?est un puzzle narratif qui se joue de toute chronologie. on est balladé d'un chapitre dans le San Fransisco des années 70 au Manhattan des années 2020.

Qu'ont-ils fait de leurs rêves, tous ces gens que nous voyons sombrer dans le morne ressassement de leurs échecs passés ? se demande la romancière dans ce magistral récit choral, qui nous fait passer d'un personnage à l'autre (Sasha, Bennie et leur entourage plus ou moins proche), d'une décennie à l'autre, afin de mieux faire ressentir le passage à l'âge adulte, la fuite du temps.

Jenniffer Egan, dont je n'avais jamais entendu parler, nous fait partager avec empathie et finesse la désillusion, mais aussi l'aptitude de certains à parvenir à se maintenir hors de l'eau, en dépit des échecs du à l'époque, tellement plus anxiogène que celle d''il y a 40 ans.

Les personnage du roman s'efforcent vaille que vaille de trouver un équilibre, sans être dupes de leurs faiblesses et de leurs lâchetés. Quiconque préfère les sagas longues d'une vie dans son entier pourrait être frustré, car le livre reste cantonné à de courts moments de l'existence d'une multitude de personnages qui se croisent et se séparent continuellement pour former un grand et même récit.

Comme une fenêtre ouverte sur le monde, chacun d'entre eux présentent leur univers, leur travail, leur passion. Puis, ils disparaissent pour mieux nous retrouver bien plus tard dans leurs vies, et nous montrer comment ils ont évolué et comment leurs rêves d'alors se sont généralement envolés.

Absolument maitrisé de bout en bout, ce roman mélancolique sur la perte des idéaux dans nos sociétés modernes est assurément des grands romans phares de cette rentrée littéraire 2012.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Moderne! C'est le mot qui me vient pour qualifier l'écriture: moderne par la façon de brosser les portraits par touches successives, sans contrainte chronologique ni temporelle; moderne aussi par les allusions aux technologies actuelles dans les expressions des personnages par SMS, voire même diaporama... L'auteure a une perception très sensible des relations humaines dans le couple, les familles (la transmission intergénérationnelle en particulier) et les liens d'amitié tels qu'on les observe aujourd'hui, ce qui contribue à donner cette impression de modernité. le roman est inscrit dans le tournant du siècle, grosso modo entre les révoltes des années soixante et l'utilisation au XXIè siècle des technologies de l'information qui modèlent en grande partie les relations interpersonnelles. On comprend (plus qu'on ne suit) l'évolution des personnages de leur adolescence indomptée à leur âge adulte, devenus quelquefois parents rangés, quelquefois, au contraire, laissés pour compte par la société, ces derniers ayant fait un faux-pas de trop ou n'ayant tout simplement pas eu une deuxième chance de s'y intégrer comme les premiers. Il y a beaucoup de nostalgie mais aussi de l'amertume et un pessimisme que j'ai ressenti surtout au début du roman. En poursuivant la lecture, on s'attache à la mosaïque des personnages, au renouvellement du style d'un chapitre à l'autre, ce qui m'incitait à attribuer cinq étoiles; j'ai toutefois eu l'impression décevante d'une fin en queue de poisson... mais, à bien y penser, l'écriture même dans sa non-linéarité inhérente ne pouvait conduire à une fin en forme de conclusion. J'ai révisé sur la fin mon jugement en ne cochant que quatre étoiles, ce qui signifie tout de même pour moi que ce roman se démarque de la plupart de mes lectures.
Jennifer Egan est une auteure à laquelle je reviendrai sans doute.
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Une lecture qui m'a beaucoup remuée. Nous rencontrons de nombreux personnages à un moment clé de leur vie. Un fil rouge ? Cette question donne son titre à ce livre. "Qu'avons-nous fait de nos rêves ?"
Il semblerait impossible de s'attacher à chacun des personnages compte tenu de leur fugacité dans le récit ; et pourtant ! Chacun, même le plus dégueulasse possède une partie attachante (ou attachiante, c'est vous qui voyez !).

Je n'arrive pas à trouver un réel défaut à ce livre. Pourquoi avoir mis seulement 4 étoiles, alors ? Je n'en sais fichtre rien ! Peut-être pour la sensation d'inachevé qui me reste à la fin de cette lecture, et que je ne saurais expliquer.

Bonne lecture :)
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On était jeune, la vie s'offrant à nous, riche de tous les possibles. Pourtant pour nous c'était plutôt no futur. Crête, épingle à nourrice, cuir. On était une bande, qui jouait de la musique comme des épileptiques, s'éclatant dans des pogos devant des groupes punk déchaînes éructant sur scène. Et puis il y avait la drogue, disponible, séductrice. Mais çà c'était il y a tellement longtemps. Alors qu'est-ce qui nous est arrivé?


Qu'avons-nous fait de nos rêves est un roman choral et polyphonique tournant autour du monde du rock et de la scène. Chaque chapitre est autonome, indépendant, se fondant dans l'unité du roman par la récurrence de motifs narratifs et le recours périodique à des niveaux d'importance variable des personnages . Ces derniers ont comme particularité commune une certaine propension à l'autodestruction. C'est aussi un livre sur la jeunesse, la perte de l'innocence au fil du temps qui passe, sous l'effet des fortunes diverses, des échecs, des ambitions déçues. La structure du roman est atypique, originale. Les personnages sont attachants de par leur humanité, leur fragilité intrinsèque. Ce roman a été couronné par le prix pulitzer 2011.
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A Visit From the Goon Squad
Beaucoup de personnages, plus ou moins liés au monde de la musique : producteurs, musiciens, parfois bien installés dans leur existence, mais toujours avec une pointe d'insatisfaction, ou bien partant à la dérive. le livre est un roman hybride, ni roman ni recueil de nouvelles, il regroupe différentes histoires axés sur un de ces personnages alors que les autres passent au second plan, sans continuité chronologique, et dans un style d'écriture très différent d'un chapitre à l'autre, l'un d'entre eux par exemple est le journal d'une adolescente écrit en Powerpoint. Chaque personnage a un côté obscure, et on a l'occasion de lire Face A et Face B pour chacun d'entre eux. On fait régulièrement des bons dans le temps, voir dans l'anticipation pour l'un des chapitres. Un livre plein d'énergie, de rire ou de larmes et de réflexions sur nos destins quotidiens. le titre retenu pour la traduction est un peu trop explicite, je préfères la version originale...
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Le roman de Jennifer Egan passe d’un personnage à l’autre, d’une époque à l’autre, construisant une mosaïque bâtie autour de rêves et de désillusions. Certains commencent très fort puis tombent inexorablement avant de se relever de nouveau. D’autres n’auront pas cette force. Ce n’est pas toujours simple de suivre tant la narration est déstructurée, mais une fois le fil tiré, on ne lâche plus le livre. On s’attache peu à peu à Sasha, Bennie, Scotty et les autres, tantôt jeunes ados californiens insouciants des années 70, tantôt cinquantenaires perdus et pleins d’amertume.

Mais le roman ne s’arrête pas à la galerie de personnages et au jeu des poupées gigognes. Derrière ces allers-retours entre présent, passé et futur se dessine une réflexion sur nos modes de communication, lecture, écriture et musique. De l’immédiateté du texto, parfois plus simple à envoyer que des mots difficiles à dire. Du power point pour synthétiser la pensée, faisant de l’image un nouveau vecteur de sens. De la musique comme reflet d’une époque, punk et rock and roll habités, numérique commercial et déshumanisé au point de nous faire oublier le son d’une simple guitare électrique.
Jennifer Egan sait raconter des histoires, varier son style en fonction des époques et des situations, donner de la matière à ses personnages et faire réfléchir. Il n'est donc guère étonnant qu'elle ait remporté le prix Pulitzer 2011 pour ce roman polyphonique parfaitement maîtrisé.
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