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Citations sur Le syndrome de la dictature (21)

Nous devons également reconnaître avec tristesse que la plupart des gens, à l’image des « bons citoyens » (personnes ordinaires dont leur monde est tout entier centré sur leur petite famille et leur travail) ne sont pas opposés à la dictature par principe et qu’ils la rejettent seulement si elle tourne mal et nuit au leurs intérêts personnels. Si la vie des gens s’améliore à l’ombre de l’autoritarisme, si les offres d’emploi augmentent dans des proportions raisonnables, si l’éducation et les soins de santé sont accessibles gratuitement ou à faible coût et si les autorités se contentent de s’en prendre aux autres, alors la plupart des gens donnent leur appui à la dictature. L’histoire enseigne que ceux qui considèrent que la liberté est plus importante que le reste sont généralement une minorité de la population tandis que la majorité des citoyens considèrent que la possibilité de gagner sa vie est beaucoup plus importante que la liberté. ( page 130)
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Cette foi émotionnelle engendrée par la religion est également un phénomène propre à la dictature. Écoutez le discours de n’importe quel dictateur de l’ère moderne et vous n’y trouverez pas un seul argument logique. Un dictateur ne parle jamais à l’intelligence, il s’adresse aux émotions des masses qui s’abandonnent totalement à leurs sentiments, qui n’engagent pas leur intelligence mais au contraire s’identifient au dictateur. Ils le voient comme quelqu’un qui représente leur volonté, qui est leur héros et leur sauveur, dont ils soutiendront chaque décision. Les millions de personnes qui sont restées des heures debout, criant à tue-tête, applaudissant à tout rompre Adolf Hitler ou Benito Mussolini, n’étaient pas des gens stupides à la tête creuse. Ils avaient été subjugués par le magnétisme du dictateur et se trouvaient possédés par un état émotionnel qui avait annihilé leur conscience et leur volonté. Il s’agit là d’une forme d’hypnose de masse. (Pages 108 et 109)
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Seuls deux types de croyants choisissent leur foi : ceux qui vivaient au temps des prophètes et décidèrent de les croire, et ceux qui se convertissent à une religion différente, qu’ils jugent avoir plus de sens que celle dans laquelle ils sont nés. A part ces deux types de personnes, nous héritons de nos parents notre religion - où notre manque de foi. Nous y croyons depuis notre petite enfance, nous lui devenons émotionnellement attachés et, au bout d’un certain temps, la religion devient une partie fondamentale de nos souvenirs et de nos consciences. Nous n’utilisons jamais l’intelligence pour adhérer à une religion, bien que nous le fassions pour la défendre.
Ainsi la religion est une croyance complètement héritée et instinctive. (Pages 107 et 108)
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Une recherche publiée en 2017 par Freedom House sur la base de la Déclaration universelle des droits de l’homme montre que, sur les 195 États couverts par cette étude, l’on compte 87 pays libres, 49 non libres et 59 partiellement libres. Sur une population mondiale de 7,4 milliards d’habitants, seulement 39% jouissent d’une complète liberté, alors que 36% sont privés de libertés et 25% bénéficient d’une liberté partielle.
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À ce titre, un dictateur trouve dans la religion l'arme la plus létale qu'il puisse utiliser pour conserver indéfiniment son pouvoir, car la religion, en plus d'étouffer la pensée critique des croyants, les encourage à vivre dans l'injustice, en leur enseignant de regarder plutôt vers la parfaite justice qui gnant n'existe que dans l'au-delà. La séparation de la religion et de l'État est une condition essentielle pour prévenir la dictature.
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La théorie du complot, si adaptée au caractère du dictateur, a toujours été essentielle dans les systèmes absolutistes.
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Alors que la religion de l'islam enseigne un comportement paisible et civilisé, l'islam politique est une idéologie complètement fasciste presque identique à celle de n'importe quelle dictature fasciste. p.116

... les Égyptiens ont été cernés par deux types de fascisme : celui des militaires possédant le pouvoir et celui des islamistes essayant de leur arracher. p.117
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La plupart des juristes de l’islam considèrent que le témoignage d’un non-croyant (non musulman) est inacceptable dans un procès contre un musulman parce que la “personne inférieure” (le non-croyant) ne peut pas être témoin contre son supérieur (le croyant). Qui plus est, ils considèrent que l’islam interdit d’appliquer la peine de mort à un musulman qui a tué un non-croyant, parce que l’âme d’un musulman ne peut pas être comparée à celle d’un non-croyant.
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Un sentiment d'infériorité, l'injustice sociale et l'idée de ne plus avoir d'espoir d'avancement professionnel sont donc des facteurs prédisposant au terrorisme.
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A ce titre , un dictateur trouve dans la religion l'arme la plus létale qu'il puisse utiliser pour conserver indéfiniment son pouvoir, car la religion, en plus d'étouffer la pensée critique des croyants, les encourage à vivre dans l'injustice, en leur enseignant de regarder plutôt vers la parfaite justice qui n'existe que dans l'au-delà. La séparation de la religion et de l’État est une condition essentielle pour prévenir la dictature. p.163
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