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172 pages
CASBAH EDITIONS - ALGER (03/07/2018)
5/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'histoire de quatre migrants subsahariens : Rabiou, Afi, Théodore, Pascal... et d'autres et d'autres. Venant de presque tous les pays du sud du Sahara : Congo, Niger, Cameroun Nigéria, Mali, Burkina, Guinée...On aura, aussi, l'histoire de Patrick, celle de Néné et de sa petite Elikya cherchant à rejoindre, on ne sait où (Alger ?) , l'époux et père, la «doctoresse» Marie , une aide-soignante faisant face à deux mille passagers d'un bateau tenant à peine sur l'eau du fleuve Congo et au moteur faisant des siennes.

L'histoire, aussi, de lieux pour certains, maudits, désormais connus mondialement : Zinder, Agadez, Arlit (la poussiéreuse et misérable, lieu de trafics de tous genres, point de transit de tous les migrants vers l'Algérie), In Guezzam, l'Ahaggar, Tam... et, enfin, Alger (et son camp, l'Afrika Town, entre Baba Ali et Semmar) pour les plus chanceux. Toutes ces personnes ont décidé, un jour, de quitter leur pays pour aller vivre sous d'autres cieux. Non pour le plaisir de la découverte du monde mais seulement pour s'extirper d'une misère sans nom et d'un avenir qui n'existe pas. Réaliser un rêve (des études ou du travail permanent permettant d'aider, par la suite, la famille «abandonnée»...), ne plus subir la dictature d'une nature ingrate, la dictature de pouvoirs répressifs ou la pressin d'une société bloquée par l'intolérance... La migration, l'exil, la harga... A chacun son mot.

Pour atteindre l' «Eden», l'Europe si fantasmée, la route est bien longue, bien dure et parsemée d'embûches; les plus douloureuses étant celles dressées par les autres hommes des régions traversées, toujours, dans la clandestinité et la peur d'être pris, d'être emprisonné puis refoulé: Des traversées (du fleuve Congo par exemple) hasardeuses, des passeurs insatiables, les abandons en plein désert, des brigands qui dépouillent les passagers de leurs maigres fortunes, des autorités implacables , des voleurs et des violeurs (qui ne font pas de différence d'âge ou de genre), des marchands de sommeil, des esclavagistes aussi, des exploiteurs de main- d'oeuvre à bon marché... avec, heureusement, quelques (rares) hommes de coeur et de bien.

Sahara, Libye, Algérie, Maroc... nos «héros» vont tout connaître, tout subir... la femme, belle et seule de surcroît, subissant, bien sûr, les assauts les plus sauvages...

Afi mettra onze années pour arriver au Maroc... et y restera avec bien d'autres, rêvant de Mellila, si proche et si inaccessible derrière un mur infrachissable. Afi avait vingt-et-un ans lorsqu'elle avait quitté Kinsasha. Recueillie par l'église évangélique de la ville de Fès, elle créera une petite entreprise fabriquant des objets en cuir à vendre aux touristes. Rabiou, lui, est revenu en Algérie, à Tamanrasset, vivant (et faisant vivre ses enfants scolarisés à In Gall) de son métier de tailleur. Pascal est toujours à Gourougou à attendre la prochaine descente pour tenter d'entrer en Europe.Théodore (l' «intello» , le meneur d'hommes rêvant de «sauver son pays»), fuyant Zinder (après des émeutes qui avaient ciblé la communauté
Un roman de la vraie vie... de la misère du monde... un monde si près, si loin. Un monde qui nous concerne. Directement. Un roman qui se lit d'un seul trait, comme si on avait envie de vite se sortir d'une histoire tellement douloureuse, si bouleversante.... et culpabilisante. Après l'avoir lu, vous ne verrez plus du même oeil l' «étranger». Plus compréhensif, plus proche... plus humain ? On l'espère.






chrétienne), encore étudiant à l'Université, est mort quelque part en Libye et sa dépouille n'a jamais pu être récupérée.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'Homme ne connaîtra le bonheur sur terre que le jour où il n'éprouvera plus le besoin de dresser des murs, car ce jour-là il aura vaincu la vanité, la haine et la peur qui l'ont toujours habité et poussé à rejeter l'autre, son semblable, son frère» (p 134)
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«La haine pourvue d'uniforme et d'insigne ne recule devant rien, elle ne s'embarrasse ni de scrupules, ni de lois, ni de morale. Dotée de pouvoir, elle révèle ce qu'il y a de plus vil en nous, et met à jour ce que nous tentons de cacher sous des termes vides et pompeux comme civilisation et humanité, notre bestilaité ( p 139)
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), «Seuls les riches peuvent se permettre de se lamenter sur leur propre sort, les pauvres , eux, n' en ont pas les moyens» (p 33)
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«Si le silence est quelquefois d'or, bien souvent il est lâcheté, hypocrisie et trahison» (p 11),
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