Danser

Trois adolescents dans une école de danse, qui révèlent leurs craintes et leurs ambitions de petits rats de l'opéra.
Un roman qui permet de mieux comprendre la pression que peuvent ressentir les élèves, mais surtout l'exigence qu'ils ont envers eux-mêmes.

Si ce court roman est agréable à lire, j'ai trouvé qu'il s'agissait davantage d'un récit sur l'adolescence que sur la danse.

Un roman sans grande prétention qui présente les premiers pas de trois jeunes adolescents danseurs dans la prestigieuse école de danse de l'Opéra. Incertitudes face à leurs compétences, leurs aspirations, passions, solitude, amitiés, travail acharné constituent les étapes de leurs parcours. Trois personnages et trois parcours très différents, peints avec beaucoup de délicatesse.

Je pense qu'il parlera plutôt aux lectrices puisqu'il s'agit des parcours croisés de trois jeunes élèves de l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris. Astrid Eliard nous ouvre les portes d'une des plus prestigieuses école du monde. C'est surtout un roman tout en finesse sur l'adolescence, cet âge où tout se bouscule.
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Objectivité zéro pour ce « Danser » d'Astrid Eliard : pensez-vous, un roman qui raconte la vie de trois « petits rats de l'Opéra » !!! Moi qui suis fascinée depuis ma plus tendre enfance par la danse, Garnier, les tutus, les pointes et j'en passe, bref, je ne pouvais pas passer à côté !!!
Nous suivons donc la première année d'école de danse de Chine, jeune fille très douée mais pas forcément gâtée par la vie, Stéphane, garçon rebelle qui à sa plus grande surprise a trouvé sa voie dans les entrechats ( ?!), et de, tenez-vous bien, Delphine, fifille à ses parents que tout le monde adore. Nous découvrons à travers eux le travail que la danse implique, les doutes aussi, le décalage entre la vie « normale » et celle de tous les jours à l'intérieur de l'école, mais également les petits tracas que connaissent tous les adolescents…
Vous l'aurez compris, j'ai dévoré ce livre : j'ai trouvé qu'il était très bien documenté, pas du tout à côté de la plaque, tout en restant accessible aux non-initiés. Il était presque trop court ! Je recommande, forcément.

J'ai beaucoup aimée ce livre, étant une adolescente détestant lire c'est très surprenant. le fait de suivre le point de vue de Chine, Delphine et Stéphane était plus intéressant pour une jeune comme moi, parce qu'on peut se reconnaitre dans le livre (pour ma part, je me suis reconnue dans le personnage de Stéphane). Globalement j'ai trouvée ce livre assez drôle, intéressant car à cet âge la on n'est jamais sur de notre avenir et on a toujours peur de se tromper. Alors je vous recommande beaucoup ce livre, surtout si vous voulez replonger dans votre adolescence, se remémorer de vos souvenirs...

Encore un roman que j'avais repéré lors de sa sortie, mais dont j'ai attendu la sortie en poche avec impatience ...
Un texte gracieux délicieux comme une dragée rose ou blanche, mais dans laquelle l'amande serait amère. Ils sont 3 : 2 filles et 1 garçon à entrer à l'école de danse de l'Opéra de Paris.
- Chine, jeune fille trop tôt adulte silencieuse et taciturne, qui supporte une maman improbable, ,
- Stéphane, hyperactif dans une famille très conservatrice, électron libre d'un groupe de frères bien sous tous rapports,
- Delphine, couvée par ses deux parents, étouffant sous les bonnes intentions.
Ils arrivent et découvrent un espace de travail, de concentration, d'exigence pour pouvoir accéder à la liberté de la danse : maîtriser la technique pour s'affranchir des limites du corps, reconnaître sa fragilité pour le protéger.
Ils grandissent et forment une étrange entité "danseurs" qui les isole du monde qu'ils connaissaient. Chine, Stéphane et Delphine sont d'une espèce à part, des passionnés, mais ils sont aussi des adolescents qui vivent le "complexe du homard" (F. DOLTO) dans un univers où tout est regard.

Au début de l'histoire, les personnages se présentent et racontent comment ils vivaient avant d'entrer à l'école de Nanterre. Il n'y a pas beaucoup d'action mais ce passe est intéressant car on apprend à connaître les personnages, leur caractère, leur centre d'intérêt et leur famille. Je trouve que l'auteure a réussi à nous raconter ce passage sans trop de description ce qui fait que c'est facile à lire. La suite du livre raconte leur vie à l'internat, les trois personnages se rencontrent et finissent par devenir amis. J'ai bien aimée ce passage car on peut suivre l'évolution des protagonistes en danse qui est un sport que j'aime beaucoup.

le personnage que j'ai préférée est Chine car c'est fille très calme et assez réservée qui a une relation un peu particulière avec sa mère. Je m'identifie facilement à ce personnage et à tout ce qu'elle traverse tout au long de l'histoire. Un des points positif de ce livre est que le cadre spatio-temporel est proche car c'est une histoire qui se déroule à notre époque.

C'est une oeuvre fluide à lire, je n'ai pas rencontrée de difficultés à avancer dans l'histoire. L'auteure utilise un registre courant et un vocabulaire pertinent selon moi. Cependant je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de recherche dans son style.

Trois adolescents intègrent l'école de danse de l'Opéra de Paris. Ils ont les préoccupations de leur âge mais sont animés par leur volonté de réussir.
Ce joli texte, qui laisse la parole à chacun d'eux, nous laisse voir leurs enthousiasmes, leurs peurs et leurs amours naissantes dans une langue à la fois simple et précise qui n'est jamais pauvre. Je peux comprendre qu'un tel texte ait beaucoup de retentissement, particulièrement chez les amoureux (ou pratiquants) de la danse qui sont encore très jeunes. Cependant, sans nier ses qualités, ce court roman ne m'a guère convaincue sans doute parce qu'il est trop dans l'immédiateté...

ce roman nous entraine, grâce à trois points de vue d'adolescents, dans l'univers de l'école de danse de Paris, où s'entrainent les futurs vedettes de ballet. il y a Delphine, populaire et sympathique, à qui ses parents manquent, et qui doute un peu de sa vocation. Il y a Chine, fille d'une mère immature, pleine de talent et de beauté mais solitaire. Il y a aussi Stéphane, dont les parents ont découvert le désir de danser avec surprise, tant il était considéré comme un hyperactif brouillon. Ce sont des adolescents comme les autres vivant des histoires d'amour et d'amitié, mais la danse est au coeur de leur vie et de leur avenir... C'est facile à lire, réaliste; la fin est surprenante

Chine, Delphine et Stéphane ont quatorze ans. Ils ont été admis à l'École de danse de l'opéra où ils sont internes, et leurs regards croisés nous font pénétrer ce monde plein d'exigences. Entre désir de dépassement de soi pour atteindre la perfection d'un pas, volonté de faire partie des sélectionnés pour la deuxième année et émois adolescents, l'auteure nous livre un portrait tout en nuances et en sensibilité de ce monde si particulier, si fermé des petits rats de l'opéra.

L'internat est un bouleversement pour tous. Stéphane découvre que le monde familial a changé en son absence ; les parents de Delphine sont un peu déboussolés par le vide de la maison, cinq jours sur sept ; la douleur de Chine dont la mère-enfant est soulagée de se débarrasser trois week-end sur quatre de cette adolescente encombrante, tout est raconté sobrement. Différents milieux sociaux, éducatifs, mais une même passion : danser, et cela transcende les vies.

J'ai beaucoup aimé ce livre, pour sa tendresse envers ses jeunes personnages, pour sa vérité humaine, pour son style tout en nuances et en sensibilité.

Par exemple le portrait de Chine par Delphine :

Chine est la fille la plus silencieuse que j'aie jamais connue. Elle arrive à ne pas faire grincer la porte de la salle de bains quand elle va prendre sa douche, et dans la chambre c'est toujours un courant d'air qui me fait comprendre qu'elle a ouvert la fenêtre. Quand elle mange, qu'elle mâche, c'est comme si elle se nourrissait de nuages ; elle lit des livres qu'on croirait sans pages ; son téléphone ne sonne, ne vibre pas ; sa brosse glisse sur ses cheveux, sans jamais accrocher un noeud. Elle me fait penser à une poupée tout emballée de ouate, dans sa boîte. (p. 29)

Delphine, la fille unique très gâtée, très populaire, change peu à peu, transformée par l'internat et la loi inflexible de la danse :

Où est ma place ? Dehors ou dedans ? La vérité c'est que dehors, la danse, la musique – les nocturnes de Chopin sur les grands pliés – me manqueraient, et que dedans, je n'en finirais jamais de courir après les appels en absence de maman.

Elle analyse avec lucidité le monde qui sépare les danseuses des autres femmes :

Métier, passion… le plus dur, je crois, est de devoir décider maintenant, comme si on n'avait que quelques secondes, pour monter dans un train pour un trajet très long, un train sans arrêt et sans retour en arrière possible. Faut pas se gourrer de destination. C'est con, mais je suis un peu triste à l'idée que je ne ressemblerai jamais à ma mère, une femme ronde de partout, qui a une incroyable collection de tabliers et de livres de cuisine. le genre de bonne femme, si tu la croises dans la rue, tu te dis qu'elle a eu au moins quatre enfants. Les danseuses sont plus sèches, elles ont les os « pointus », peut-être vieillissent-elles moins bien, même si elles se font appeler Mademoiselle toute leur vie, et qu'elles gardent leurs cheveux longs, comme les jeunes filles. C'est la scène qui les rend belles, d'une beauté éphémère, car en vrai elles sont toujours un peu… décevantes, comme ternies par le monde réel. (p. 117-118)

« Ternies par le monde réel »… C'est imagé comme le grand miroir qui contraint les danseuses à la bonne position. La fin douce-amère, je ne vous la raconterai pas. Elle clôt magnifiquement cette ouverture dans un monde qui restera définitivement fermé à la plupart d'entre nous.
Danser
Astrid Éliard
Mercure de France, janvier 2016, 184 p., 17,50 €
ISBN : 9782715241268


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