Jonas s'exile dans un village de l'Est de l'Islande. Il va à la pêche aux sons. Il compose des symphonies et autres sonates avec les sonorités du quotidien. Il essaie. Il a des soucis relationnels, vague sociopathe introverti. Il perd son carnet de sons, catastrophe annoncée. Il perd ce qu'il aime, ne comprend pas, s'isole dans une maison prêtée par un ami.
L'ermitage qu'il s'est créé va se prolonger. Il va s'installer, contraint et satisfait à la fois. Il subit, ne décide pas.
Etrange isolement d'un individu que l'on a du mal à cerner, introverti dans un lieu isolé, cela n'aide pas à se construire. Il se déconstruit, trouve toutes les bonnes raisons de ne pas rentrer en contact. Il prend les bruits tels qu'ils se présentent, les met en musique, fonctionne avec une portée musicale sous les yeux.
Petit livre de là-haut, les gestes du quotidien sont toujours importants dans l'Est, l'isolement dans un pays loin de tout rend tout acte repérable, rituel du sentiment d'exister, nécessité vitale de survivre en milieu hostile.
L'Islande est à découvrir.
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Jónas est un publicitaire qui boit beaucoup de café... Chaque bruit de son quotidien est prétexte à la mise en musique, des notes qu'il inscrit dans son carnet qu'il ne quitte jamais.
Retiré dans une maison de campagne prêtée par son beau-frère, il réfléchit à sa vie de couple, à son métier, à la musique...
On sourit parfois, mais l'ensemble est un récit qui s'étire un peu en longueurs, et que j'ai trouvé un peu trop lent à mon goût.
J'ai découvert après l'avoir lu que c'était le 3e tome d'une trilogie sur la création. Un récit court, agréable, en lien avec la musique, mais peut-être m'a-t-il manqué les références des tomes précédents ?
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