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3,7

sur 794 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Les lois de l'attraction est le second roman de Bret Easton Ellis. Ce roman était très attendu après le succès de son premier livre moins que zéro.

On retrouve notre jeunesse Américaine sur un campus qui partage son temps entre les cours (enfin parfois), les soirées (souvent) et rien. C'est une jeunesse désabusée plongée dans le sexe, l'alcool et la drogue.. mais surtout le sexe, n'est ce pas après tout un des sujets de préoccupation majeur du jeune adulte de 20 ans...

L'écriture est brute, directe, taillée au couteau et amène un réalisme remarquable. Ça ressemble comme deux gouttes d'eau à du Irvine Welsh, ou alors c'est Irvine Welsh qui lui ressemble, avec peut être un peu moins de cynisme chez Bret.

C'est un très bon roman sans aucun temps mort, cela confirme la place faite à cet auteur parmi les écrivains contemporains sur lesquels il faut compter.



La traduction de Brice Matthieussent est excellente.
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Ce que ce bouquin m'inspire ?

Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de soufre
Qui fait naître la flamme
Jeunesse lève-toi
Contre la vie qui va qui vient
Puis qui s'éteint
Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
Mais qui tient pas
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi
Jeunesse lève-toi

Moi, contre ton épaule
Je repars à la lutte
Contre les gravités qui nous mènent à la chute
Pour faire du bruit encore
A réveiller les morts
Pour redonner éclat
A l'émeraude en toi
Pour rendre au crépuscule
La beauté des aurores
Dis-moi qu'on brûle encore
Dis-moi que brûle encore cet espoir que tu tiens
Parce que tu n'en sais rien de la fougue et du feu
Que je vois dans tes yeux
Jeunesse lève-toi

Quand tu vois comme on pleure
A chaque rue sa peine
Comment on nous écoeure
Perfusion dans la veine
A l'ombre du faisceau
Mon vieux, tu m'auras plus

Ami, dis, quand viendra la crue ?

Contre-courant toujours sont les contre-cultures
Au gré des émissions, leurs gueules de vide-ordures
Puisque c'en est sonné la mort du politique
L'heure est aux rêves
Aux utopiques
Pour faire nos ADN
Un peu plus équitables
Pour faire de la poussière
Un peu plus que du sable
Dans ce triste pays
Tu sais, un jour ou l'autre
Faudra tuer le père
Faire entendre ta voix
Jeunesse lève-toi

Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste sommeil, je t'en prie, libère-toi
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts ?
Ne vois-tu pas le ciel à portée des doigts ?
Jeunesse lève-toi

Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises,
Comme un parfum de soufre
Qui fait naître la flamme
Quand, plongé dans le gouffre, on sait plus où est l'âme
Jeunesse lève-toi
Contre la vie qui va, qui vient
Puis qui nous perd
Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
Puis qu'on enterre
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi
Jeunesse lève-toi

Jeunesse lève-toi !

Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste coma, je t'en prie, libère-toi
Puisqu'ici, il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
A la mémoire de ceux qui sont tombés pour toi ?
Jeunesse lève-toi !

Saez (jeunesse lève-toi)

PS : c'est toujours mieux que de dépiauter des xanax pour les fumer. Malheureusement je crois qu'Ellis n'est pas tombé très loin...
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Ellis c'est trés spécial . le monsieur ne fait pas dans la dentelle et cet opus le confirme encore une fois . Il dresse de romans en romans une radiographie de la société nantie américaine ,et cela fait trés mal . Ellis n'hésite pas à mettre du poivre sur la plaie et la lecture de cet opus s'avére ardue . Dans le méme temps de sa part on sait à quoi s'attendre . Son crédo c'est tomber les tabous pour que la socièté américaine se dévoile sous son vrai visage . Oui ici l'on parle de sexe , de drogue , oui ici le ton est méchant , sans pitié , peut ètre un peu dans l'excés , mais au fond quand on s'attaque à un Ellis c'est qu'on éspére ètre un peu malmené . C'est grand , c'est fort , c'est choquant , c'est du Ellis.
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LES LOIS DE L' ATTRACTION de BRET EASTON ELLIS
Université de Camden, automne 1985.
Elle vient de perdre sa virginité avec un gars de New York dont elle ignore le nom, en fait ils étaient deux, elle avait eu mal, évanouie plusieurs fois, elle aurait préféré que ce soit avec Daniel, ça aurait été mieux, en plus elle avait promis que ce serait Victor, Lauren croit qu'il l'aime. Victor fait un voyage en Europe, Amsterdam, Sienne, Milan, Rome, fume du hasch, Grèce,Crête. Paul couche avec Mitch, leurs pères bossent ensemble à Wall Street. Sean(Bateman)saute Didi, en fait tout ce qui bouge, trouve Susan en pleurs, Marc doit 500$ à Sean pour la came, Lauren n'a pas de nouvelles de Victor, elle suit le programme des Alcooliques Anonymes (de temps en temps), Sara est enceinte, elle pense que c'est Tim, Sean veut Roxanne mais elle attend Rupert! Soirées, herbe, bières, Pink Floyd, Springsteen ou Sting, c'est une course aux fêtes sans fin dans un fond musical assourdissant. Sean est amoureux de Candice et couche avec Deirdre, Harry fait une tentative de suicide. Paul est fou de Sean qui devient amoureux de Lauren, le lendemain il veut la quitter, elle aussi, d'ailleurs elle est enceinte, de qui? Paul? Possible. Sean retrouve son frère Paul au chevet de leur père mourant.
Chronique de la vie d'étudiants d'une bourgeoisie plus ou moins friquée, ce livre est le second d'Ellis après Moins que Zéro. Il reprend les mêmes thèmes de son écriture nerveuse et syncopée, tous ces grands enfants pas encore adultes se cherchent et se perdent dans des amours incertaines. Ils sont aussi peu fixés en amour qu'en études, ils passent des bras de l'un dans ceux de l'autre comme ils changent d'option dans leur(très vague)cursus universitaire, séchant les cours et se réfugiant en sculpture, poésie ou céramique. C'est triste et pathétique, sensation de vide, leur vie est un cul de sac.
Ellis s'amuse avec ses personnages en faisant apparaître Paul Le frère de Sean qui sera le héros d'American Psycho, Victor sera lui le héros de GLAMORAMA et Clay passe furtivement, il était dans Moins que zéro.
Fascinant et passionnant.
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Plus je lis du B.E.E., plus je me dis que cet auteur est certainement un de mes auteurs préférés. Je m'attendais à une redite de "Moins que zéro", j'ai trouvé un livre encore plus brillant.

Déjà la forme, que dire de la forme? Il s'agit peut-être du livre d'Ellis que je trouve le mieux écrit. C'est la perfection de son style : phrases courtes, parfois même sans sujet ("Vais prendre une bière."), une succession d'éléments factuels. Puis les multiples narrateurs évidemment, qui donnent tout le charme et l'intérêt du roman grâce aux mêmes scènes décrites de manière différente. La première et la dernière phrase évidemment, qui donnent l'impression de s'être incrustés dans leur vie durant 350 pages, comme un voyeur, comme un ami ?

Puis dans le fond, une analyse encore plus violente que dans Moins que zéro du vide de la jeunesse occidentale. Ils ne ressentent presque plus d'émotion, ils s'aiment, ne s'aiment plus, ils baisent, avec qui encore ?, ils oublient, ils rebaisent, ils boivent, ils prennent un peu de coke, un peu de beuh, ils reboivent, ils sortent, ils baisent, avec qui cette fois ? Rien n'atteint personne. Ils n'étudient pas, ou peu, se croient artistes pour éviter de se forcer, ils veulent que rien ne se passe, et rien ne se passe.

Je pensais qu'Ellis avait tout dit dans le premier, celui-ci enfonce le clou, il ne laisse plus aucun doute, il crée des personnages désagréables et pathétique auxquels on s'attache sans comprendre pourquoi. Mention spéciale pour Paul, qui m'a scotché. Puis toujours ces personnages qui reviennent entre ses livres (Clay de Moins que zéro, Victor et Lauren de Glamorama, Patrick de American Psycho) qui donnent l'impression que ce monde existe, qu'ils ont une vie à part, une vie littéraire, qu'ils feront leurs conneries, qu'ils traineront leur mal-être sans fin.

Bret Easton Ellis, un grand monsieur, et ce livre, sûrement un de mes préférés.
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J'ai découvert Bret Easton Ellis avec ce titre et il reste pour moi le meilleur de cet auteur. Excellente idée de croiser les récits et j'adore la provoc chez cet auteur
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On retrouve souvent cela chez les jeunes auteurs talentueux : un premier roman imparfait mais attachant et un second qui en plus ou moins le décalque, expurgé des erreurs. C'est le cas des Lois de l'attraction, sort de version plus accessible que Moins que zero...

On va essentiellement suivre trois personnages ici : Tout d'abord Lauren, une jeun fille vierge et amoureuse de Victor, qui est parti en Europe. Sean Bateman (accessoirement frére de Patrick, qui sera le héros du roman suivant d'Ellis : American Psycho), pas bien sûr de sa sexualité mais qui expérimente, et tombera amoureux de Lauren, et aussi Paul, bisexuel affirmé et amoureux de Sean. Et au milieu de tout cela, les soirées étudiantes, l'alcool, la drogue, le sexe et... le sexe. Car c'est essentiellement autour de ce sujet que tournera le roman. A sa lecture, on navigue presque en pleine orgie par moment. Mais avec tout ça, il y a aussi des sentiments, il y a une jeunesse qui n'a aucune idée d'où elle va, il y a un effrayant No Future.

La narration est ici plus simple, plus accessible au lecteur qui s'était perdu dans les volutes de fumée de Moins que zero. Alors oui, il est difficile d'aimer les personnages de ce livre mais on ne peut pas non plus les haïr, pas les rejeter puisque si le livre se passe en 1984, il n'est pas pour autant dépassé. Loin de là, la situation ayant empiré depuis. Alors oui, il ne faut pas s'attendre à une vraie évolution ou progression de l'histoire mais pour le peu que le côté "tranche de vie" vous plaise, vous devriez largement y trouver votre compte !
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La première fois que j'ai lu Les lois de l'attraction de Bret Easton Ellis, j'avais eu beaucoup de mal à m'imprégner de l'histoire. J'ai donc décidé de lire une seconde fois (après avoir lu plusieurs autres romans de BEE) et ce fut une véritable révélation. le roman est juste excellent. Moins violent que les autres mais parfait pour découvrir l'oeuvre d'Ellis.
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Sans en être vraiment la suite Les Lois de l'attraction est dans la continuité de Moins que zéro.
Ici tout au long du dernier trimestre 1985 on suit une bande d'étudiants névrosés et paumés lors de leurs multiples « party » remplies à foison de sexe, drogue, et alcool. le ton y est ici bien plus cru et explicite, ce qui rend cette ambiance universitaire des plus malaisante.
Chaque chapitre est conté par un des multiples protagonistes, notamment Lauren, Paul, Sean (Bateman), Victor et un certain Clay de LA qui se croisent, se mélangent, s'entrechoquent se déchirent. Aux début touchants ils deviennent quasiment tous écoeurants et détestables alors que l'histoire avance et que les amours sont éconduites… Car oui il s'agit bien là d'histoires d'amour… Les Lois de l'attraction est un roman d'amours névrosées…
Bret Easton Ellis dans sa deuxième oeuvre m'a pris aux tripes et passionné du début à la fin confirmant ce que je savais déjà J'ADORE BRET EASTON ELLIS !
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Moins que zéro puissance dix
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