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4,19

sur 1040 notes
James Ellroy est un grand écrivain, malgré ses 800 pages, le récit est tellement dense qu'il ne faut rater aucune ligne. Dans ce roman, c'est l'envers du mythe Kennedy que James Ellroy nous fait découvrir, l'inquiétante et fascinante histoire d'une Amérique aux prises avec ses démons, ses fantasmes, ses mensonges en écrivant une des grandes oeuvres de la littérature Nord-américaine du XXe siècle.

Ils sont tous là, ces héros d'une histoire énigmatique non encore résolue, faite de complots divers, d'alliances et de trahisons, de coups tordus, ceux du « clan » Kennedy, ceux du F.B.I. d'Edgar J. Hoover, ceux de la CIA, ceux du syndicat des camionneurs, dont l'une des grandes figures est Jimmy Hoffa, ceux du showbiz, Franck Sinatra, Lenny Sands ou Howard Hughes, ceux des mafias diverses qui agissent dans l'ombre du pouvoir et les Cubains.

Ceux dont l'histoire a retenu le nom croisent les êtres de fiction inventés par Ellroy qui peut ainsi se permettre d'offrir toutes les hypothèses, toutes les rêveries, toutes les possibilités pour mieux cerner les enjeux de la courte histoire d'une présidence qui a bouleversé la planète.
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Ouvrons grand les bras à des hommes mauvais et au prix qu'ils ont payé pour définir leur époque en secret. A eux.
L'Amérique n'a jamais été innocente. Et James Ellroy de jeter la lumière sur les flics pourris, les artistes de l'extorsion et du chantage, les rois du mouchard téléphonique, les soldats de fortune, des amuseurs publics pédés, sur ces hommes qui accompagnèrent l'ascension et facilitèrent la chute de J.F. Kennedy.
Novembre 1958 à Novembre 1963, premier volet de la trilogie, cinq années depuis la révolution castriste à Dallas. Cinq années de coups tordus, de fric, de sang et de sexe. La fresque semble impossible à peindre et pourtant, James Ellroy arrive à densifier l'impossible, à accélérer le temps, à entrer dans les détails en offrant le panorama d'ensemble. Alors pour ce voyage en Amérique, disons merci à l'écrivain et saluons la traduction de Freddy Michalski.

Retrouvez les acteurs connus ou moins illustres : John Edgard Hoover et son FBI luttant contre les communistes en s'alliant avec la Mafia ou en soutenant Jimmy Hoffa.
Les intérêts croisés entre la Cosa Nostra de Sam Giacana et avec Jimmy Hoffa le patron syndicat des transporteurs.
La lutte contre la révolution castriste (1959) voit s'allier le crime organisé, Santos Trafficante, fâché d'avoir perdu ses casinos et la CIA à court de ressources. Drogue et CIA…finissant par la trahison de J.F Kennedy de la baie des Cochons (Avril 1961),
Et Bobby Kennedy, l'idéaliste aux mains propres, lutte contre le crime organisé avec son Comité McClellan tandis que Joe, son père, paye la campagne de son frère avec l'argent blanchi auprès de Hoffa et de la Cosa Nostra.
N'oublions pas le fond socio-politique avec les communistes, le Ku Klux Klan et la lutte pour les droits civiques et la campagne présidentielle de 1960.
La violence nécessaire est administrée définitivement par des hommes de main, des idéalistes, des soldats perdus ou des tueurs à gages tels Pete Bondurant, Kemper Boyd, ou War J. Littell
L'ascension et la chute de JFK, le fric, la gueule, la poigne et la fesse

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Ellroy distille sa version de l'assassinat de Kennedy dans un récit passionnant, tentaculaire et vertigineux.

Très exigeant ne fut-ce que par le nombre de personnages, le roman nous fera voyager entre Washington, Cuba, Las Vegas et nous introduira au sein de la mafia, de la CIA et du syndicat des camionneurs qui parfois se confondent.

On devine le travail de documentation titanesque d'Ellroy avant de s'embarquer dans cette aventure. Si pour vous l'Amérique est toujours un mythe et les Kennedy des gendres idéaux, cette lecture risque de vous faire tomber de haut.

Du grand Ellroy. Master of masters...
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Noirceur à tous les étages, trio de raclures pourries, corruption et retournement de vestes, gros coup de coeur de ce début d'année. American Tabloid m'a soufflée. Ça dépasse de loin le Dahlia Noir, dont j'avais trouvé les 120 pages invraisemblables, me gâchant tout le plaisir. Je ne suis jamais très gentille avec les livres dont les chapitres changent toutes les deux ou 4 pages, mais ici c'est presque nécessaire. le livre est si dense en actions et représailles, en activités de doubles ou triples agents, qu'il faut la cadence et le temps pour digérer. En plus les 100 chapitres sont présentés comme un journal, donc ça fait sens. Vivement American Death Trip!
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Un auteur comme Ellroy qui s'attaque au mystére de la mort de Kennedy , cela ne pouvait étre qu'un choc frontal . Et en la matiére Ellroy n'a pas d'égal . Il le confirme avec ce livre dense , intense , intelligent , brillant , qui met a plat toute la politique américaine de cette époque . Un chef d'oeuvre qu'il ne faut pas lacher parcequ'Ellroy lui n'attend personne et sa mécanique infernale une fois lancée .... Une oeuvre épique , un monument de la littérature contemporaine .
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Depuis longtemps j'avais envie de lire Ellroy. Sans doute les incroyables mouvements de sa machoire au service d'une langue très particulière m'ont donné cette envie. L'entendre, c'est déjà entrer dans la musique des ses livres. Et bien voilà, j'y suis! En pleine Amérique des années 60 , clan Kennedy, mafia, chasse aux sorcières, Hoover, le livre commence tambour battant, avec une mise en situation sans concession de cette Amérique rongée par tous les maux, par toutes les compromissions. J'y retourne avec jubilation !
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Premier opus de la trilogie American Underworld, American Tabloïd couvre la période 1958 à 1963 se terminant par l'assassinat de JFK. Mais avant d'en arriver là ce roman nous parle de tout un éventail d'événements touchant le monde interlope des USA, le syndicat des camionneurs, le FBI, Howard Hughes et Cuba. En plus de Howard Hughes et de sa détestation de Joe P. Kennedy, on retrouve Jimmy Hoffa, Edgar Hoover, les frères Kennedy, plusieurs chefs de familles mafieuses, Fidel Castro ainsi que plusieurs personnages fictifs plus vraisemblables les uns que les autres dans une intrigue relevée ne nous laissant que peu de répit et dans lequel on retrouve toute l'actualité ayant fait grand bruit à. l'époque.

James Ellroy n'a pas son pareil pour nous raconter l'ambiance de ce monde sulfureux dans un langage convenant très bien aux personnages de L'histoire. Il n'a pas non plus son pareil pour nous raconter les événements réels de l'époque en y mêlant des personnages fictifs. American Tabloïd est un feu roulant d'action, de trahisons, de complots, d'écoutes électroniques, de filatures, d'alliances suivies de ruptures et de réconciliation et de re-trhison. En plus de nous offrir un aperçu de L'histoire de Jimmy Hoffa et du syndicat des camionneurs, il nous raconte l'obsession de Edgar Hoover pour les communistes et ce que ça cachait, il nous raconte aussi tout ce qu'il pouvait faire pour arriver à ses fins et à quel point il pouvait être un vrai salopard. Ellroy nous raconte l'ascension des frères Kennedy et à quel point Hoover les craignait, il nous raconte l'élection de JFK et nous donne une version très personnelle de l'invasion de la baie des cochons et de la façon dont la CIA les a manipulés. L'implication de la mafia dans les plans l'invasion et leur motivation, la déception de ces chefs mafieux devant la manière dontJFK a reculé à cette occasion . On a aussi droit à toute la campagne anti mafia de RFK qui mènera au Grand Complot du 22 novembre 1963.

Ce fut une lecture addictive, très agréable, me rappellant des souvenirs de jeunesse, j'avais 14 ans lors de l'assassinat de JFK, et bien que ça demeure une oeuvre de fiction ça colle de très près à la réalité. James Ellroy est à mon avis le roi du genre avec son style très personnel. En maintes occasions dans ce roman Ellroy choisit de nous raconter son histoire sous forme de transcriptions d'écoute téléphonique, de transcriptions d'écoutes de micros cachés, d'échanges de correspondance ou de titres de journaux. C'est tellement bien fait que j'entame dès aujourd'hui la lecture du second opus.
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Ce livre est une rafale de mitraillette. Ellroy tire à vue et dézingue avec une précision remarquable l'Amérique de papa, celle du début des années 60 et de son icône JFK.
Le style génial vaut à lui seul le détour. Formules percutantes, rythme endiablé, multitudes de protagonistes. Ca jaillit de partout, ça rebondit, ça se complique, ça déraille, mais toujours avec minutie et sans fausse note. On s'y perd, mais on finit toujours par retrouver son chemin.
On en sort lessivé, si bien qu'il est vivement conseillé de lire d'autres romans avant d'entamer l'ascension de la suite de la trilogie- American Death Trip
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Comment aborder un tel pavé ? ou les coups tordus, les viols, les meurtres, les trahisons, les délires des pro- et anti-castristes, les collusions avec la mafia, le Ku Klux Klan et j'en passe, amènent lecteur à l'écoeurement, atteint vers les 3/4 du livre..d'autant que sa lecture exige un niveau de concentration important pour arriver à suivre les parcours enchevètrés de tous les personnages.
Cette vision Ultra-violente de cette période des états unis (1959-1963), où trempe largement la famille Kennedy met mal à l'aise et il lui manque un peu de contraste ! On finit par se demander quelle part de vérité il y a derrière ce roman fleuve !
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Il y a Pete Bondurant, ex-flic devenu homme de main d'Howard Hughes. Il y a aussi Kemper Boyd, flic véreux qui n'hésite pas à multiplier les contrats pour assouvir sa soif d'argent. Il y a encore Ward J. Littell, flic intègre et idéaliste.

Les destins de ces trois hommes se croisent à partir du 22 novembre 1958. Au travers de leurs liens avec la mafia, la famille Kennedy, la CIA et le FBI, James ELLROY met en avant la corruption qui règne dans les arcanes du pouvoir aux Etats-Unis à cette époque. Personne n'est épargné, pas même John Fitzgerald Kennedy qui considère ses ambitions présidentielles comme un cadeau que lui ferait son père, et qui ne brille pas pour sa fidélité conjugale.

La prise du pouvoir par JFK sert d'ailleurs de toile de fond à l'intégralité du roman. de son ascension à son assassinat, le 22 novembre 1963, en passant par le fiasco de la Baie des Cochons, tout y passe avec une précision chirurgicale. Cette dernière est parfaitement mise en valeur par l'écriture nerveuse, presque télégraphique par moment, de James ELLROY. Ce dernier prouve d'ailleurs une fois de plus qu'il maîtrise parfaitement ses atmosphères pour les rendre particulièrement sombres et sans espoir.

American Tabloid est donc une autre grande réussite du roman noir signée ELLROY. Il faut toutefois reconnaître que sa lecture n'est pas facile, le souci du détail ayant pour contrepartie que la moindre phrase, le moindre mot, a son importance dans une intrigue éminemment complexe. En d'autres termes, une lecture inattentive peut s'avérer fatale pour la compréhension de l'oeuvre ; à l'inverse, une attention de tous les instants se soldera probablement par un choc que le lecteur n'oubliera pas de sitôt.
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