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4,19

sur 1040 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
5 années de folie, de jeu de pouvoir, de sexe, drogue et violence, de chantage, double (triple, quadruple) jeu, narrées par la plume acerbe, incisive et piquante d'Ellroy.
Mais que cette lecture est exigeante en terme de concentration, tant la densité d'informations est importante.
Une phrase lue trop vite, et c'est une alliance ou une trahison à côté de laquelle on passe.
À lire, mais bien réveillé !
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Ce roman écrit en 1995 par le grand James Ellroy traite de manière magnifique des rapports entre la pègre Américaine et les institutions politiques pendant les années d'ascension de John Fitzgerald Kennedy jusqu'à peu après sa mort (il est assassiné en 1963).

On découvre cette période au travers de personnages jouant les gros bras auprès des influents de l'époque : les chefs mafieux, syndicats, Hoover (chef du FBI), les frères Kennedy (Bobby et JF) et autres agents secrets ... Les détails du récit sont d'une précision millimétrique, on navigue entre dialogues, rapports d'enquêtes ou encore transcriptions d'écoutes téléphoniques, ne sachant plus toujours où se situe la frontière entre fiction et réalité.

Un bon roman dans lequel on ne s'ennuie pas malgré sa taille ! Une magnifique description des luttes d'influences d'une époque finalement pas si lointaine et dont on se dit que les pratiques ne doivent pas en être très éloignées aujourd'hui...
C'est également extrêmement intéressant sur le plan historique car même si une partie des personnages sont fictifs les principaux évènements collent à la réalité.
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Ce livre a été pour moi l'occasion de découvrir l'auteur. Quelques craintes au départ par rapport aux différentes critiques mais au final j'ai pu apprécier ce livre certes long mais intéressant grâce aux nombreuses références et au contexte historiques années 50-60 aux USA.
Pas de héros vertueux mais des personnages dotés de motivations parfois troublantes et purement égoïstes. tout le monde est manipulé par tout le monde.
Beaucoup de morts également !
Cependant la densité, les rebondissements et nombreux personnages exigent une attention
constante .
J'attendrais donc encore un peu avant de me lancer dans le deuxième opus.


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Ellroy distille sa version de l'assassinat de Kennedy dans un récit passionnant, tentaculaire et vertigineux.

Très exigeant ne fut-ce que par le nombre de personnages, le roman nous fera voyager entre Washington, Cuba, Las Vegas et nous introduira au sein de la mafia, de la CIA et du syndicat des camionneurs qui parfois se confondent.

On devine le travail de documentation titanesque d'Ellroy avant de s'embarquer dans cette aventure. Si pour vous l'Amérique est toujours un mythe et les Kennedy des gendres idéaux, cette lecture risque de vous faire tomber de haut.

Du grand Ellroy. Master of masters...
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Exténuée. Je ressors lessivée de cette chronique protéiforme de l'Amérique des années Kennedy. Chronique fantasmée par le biais de trois hommes de l'ombre. Chronique qui mélange l'histoire officielle avec des intrigues louches ou mafieuses ou encore des tendancieuses archives.
On connaît tous Jack Kennedy, le président priapique empêtré dans la crise de Cuba, Joe, le père, patriarche au passé sulfureux, Bobby, le bégueule redresseur de torts, Jimmy Hoffa, le patron sulfureux du syndicat des camionneurs, E.J. Hoover, le plus qu'ambigu directeur du FBI, Howard Hughes, milliardaire parano ou Sam Giancana.
Fausse piste ici, ce ne sont pas eux qui captent l'attention. Des personnages qu'on croise tout au plus au travers d'une écoute, d'une brève rencontre, d'une missive...en toile de fond. le coeur du récit ce sont les trois émissaires, des prête-noms. Des cadors qui ont une niaque de dingue dopée aux rétributions licites ou illicites et à la testostérone. Des agents à géométrie variable, dont les alliances se font et se défont. Ils émargent auprès d'officines aux obédiences opposées, au FBI, à la CIA, aux Kennedy ou de concert avec la presse à sensation. Chacun se tient par la barbichette. le maître mot est « Cloisonnement » qui seul permet d'avancer sur tous les fronts et leur mandat est « la diplomatie du fusil ».
On est saisi de vertige devant tant de cynisme et de malversations.. Pourtant on tient bon. le style est froid et direct, sans transition ni afféteries, les phrases courtes, celles d'un type énervé, très énervé.. .Tout le monde est habillé pour l'hiver et le politiquement correct banni.
Le roman est long, dense, on s'y perd parfois. Beaucoup d'actions, de personnages. On ne fait pas toujours la différence entre le vrai et la fiction. La crise de Cuba s'étire à n'en pas finir. L'assassinat de Dallas est tout juste évoqué. Lee Harvey Oswald n'est même pas cité. Un parti pris de l'auteur de privilégier ou d'occulter des pans entiers...
Pause avant la suite.
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ELLROY essaie de nous faire croire que nous sommes dans l'histoire ; en fait ce n'est qu'une fiction et nous sommes pleinement dans l'approximation.
ELLROY essaie de nous faire croire que sa vision des choses est l'histoire, mais non, ce n'est que sa vision des choses traduite de manière totalement subjective.
ELLROY s'inspire de faits « historiques », mais son roman ne l'est pas du tout.
les Kennedy, la Mafia, le FBI, la CIA, Cuba. : au coeur de tout cela, comme toujours la quête du pouvoir quel qu'en soit les moyens
Ellroy est plutôt « gentil » avec Jack et Bobby Kennedy, disons qu'il ne leur enfonce pas trop la tête sous l'eau, c'est dommage, il aurait été intéressant de mettre en avant le côté obscur de cette famille, qui dès le départ, notamment avec le paternel, a côtoyé tout de suite les gens peu recommandables pour s'assurer du succès qui mène au pouvoir.
Les grands clichés :
Mafieux – réels ou fictifs – sont décrits comme abrutis.
Les extrémistes de droite, les membres du Ku Klux Klan sont définis comme des bandes de tarés
Hoover est un monstre qui est obnubilé par les communistes et autres atteintes à la constitution américaine. Sans parler de sa vie privée, il est pourtant reconnu aujourd'hui, comme avoir été le meilleur directeur du secret américain.
James Ellroy passe à la moulinette de sa sagacité, son acidité, sa férocité, sa prose satirique, sa plume caustique s'en donne à coeur joie.

On sait que la réalité ne s'est pas passée comme cela. Certains personnages sont devenus des mythes, d'autres des pourritures et pourtant...quand l'histoire est fabriquée...
.
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Un tres bon livre: ne surtout pas se laisser impressionner par la taille du livre qui semble gigantesque sa lecture se revèle facile et agreable et on passe un excellent moment quel beau roman à lire absolument une splendide part de l'histoire des USA nous est contée ici !
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L'arriviste, la brute et le séminariste. Des G-men à la déontologie approximative. Des bons américains libéraux cherchant, sans le savoir, le chemin de leur rédemption. La Mafia, les Kennedy, Cuba et les requins. le Klan, le FBI, la CIA et une tronçonneuse.

Les personnages fictifs : Kemper Boyd, Pete Bondurant, Ward littell, John Stanton et Barb Jahelka (femme fatale donc rousse) côtoient des personnages historiques : John et Robert Kennedy, Howard Hughes, Edgar Hoover et Jimmy Hoffa.

Extorsion, exaction, intimidation et complots qui s'étalent de novembre 1958 à novembre 1963. Ça se lit rapidement et facilement. 780 pages (dans l'édition rivages/noir), 5 parties, 100 chapitres courts concentrés sur l'action dans un style télégraphique agrémentés parfois de faux rapports et correspondances.

Pour ceux qui apprécient le cinéma de Scorsese, ils ne seront pas dépaysés. Pour ceux qui se sont déjà intéressé à la période Kennedy vous en apprendrez plus sur les marques d'alcool et de spiritueux.

La période Kennedy/vietnam est, certes, une période cruciale pour l'histoire des USA et très riche pour un romancier. Mais le problème avec ce genre de fresque, dont les personnages réels servent de contexte historique, est que les relations humaines manquent de densité et semblent, certaines fois, forcées artificiellement par un jeu d'anecdotes.

Certains dialogues aussi, à l'occasion, semblent mécaniques et n'avoir pour fonction que de délivrer quelques informations documentées au lecteur.
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James Elroy, ça m'a fait un peu comme Proust: je n'ai rien compris pendant les 400 premières pages (la moitié quand-même !) Il y a des dizaines de personnages et il est très difficile de retenir qui est qui et qui fait quoi. Mais, à force de persévérance, ça s'éclaire. American tabloïd raconte l'ascension de John F. Kennedy et les quelques mois de sa présidence. Joe Kennedy (père) et la mafia, le syndicat des camionneurs et la mafia, le FBI et la mafia, la CIA et la mafia, les réfugiés cubains et la mafia. Bref, la mafia partout et tout le temps et ce malgré les gesticulations outrées de Bobby-le-Bienpensant. Ajoutez à cela le Ku Klux Klan, la drogue et la Guerre froide; une fois qu'on a saisi c'est passionnant. Evidemment, c'est un roman, mais c'est tellement vraisemblable que, quand on referme le livre, on est persuadé que ça s'est passé comme ça. Un pied de nez aux profs d'histoire ;-)
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Comment aborder un tel pavé ? ou les coups tordus, les viols, les meurtres, les trahisons, les délires des pro- et anti-castristes, les collusions avec la mafia, le Ku Klux Klan et j'en passe, amènent lecteur à l'écoeurement, atteint vers les 3/4 du livre..d'autant que sa lecture exige un niveau de concentration important pour arriver à suivre les parcours enchevètrés de tous les personnages.
Cette vision Ultra-violente de cette période des états unis (1959-1963), où trempe largement la famille Kennedy met mal à l'aise et il lui manque un peu de contraste ! On finit par se demander quelle part de vérité il y a derrière ce roman fleuve !
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