Le thème : (je reprends une partie la présentation du roman par Babelio) En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506,
Michel-Ange sait qu'il brave la puissance et la colère de Jules II, dont il a laissé en chantier l'édification du tombeau. Mais comment ne pas répondre à l'invitation du sultan Bajazet qui lui propose, après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci, de concevoir un pont sur la Corne d'Or ? (Un roman de 153 pages, j'aime offrir à mes amis des romans courts)
J'ai apprécié : Dans le roman on voit
Michel-Ange qui se balade dans Istanbul avec son traducteur, qui dessine dans sa chambre, qui rencontre des officiels, qui assiste à des spectacles, qui développe des esquisses de relations avec diverses personnes, qui donne son avis sur des questions d'architecture, des monuments, des projets de Léonard de Vinci. Bien entendu on voit aussi
Michel-Ange qui réfléchit au pont qu'il doit construire, qui est plus qu'un pont : c'est un lien entre l'Europe et l'Asie. le roman est plaisant.
J'ai moins apprécié : le roman est assez plaisant. Je n'ai pas été vraiment conquis par le style un peu factuel. Mais d'autres lecteurs le seront sans doute. Ce style factuel a une puissance superbe dans un autre roman de Mathias Énard,
La perfection du tir. Certes ici heureusement le style n'est pas aussi sec, mais j'ai ressenti le manque d'un peu d'envolée, d'âme, on pourrait dire qu'il y a une dose d'objectivité plus forte que souhaitable — en tout cas pour moi quand j'ai lu le roman —.