Let me sail, let me sail, let the Orinoco flow…
Remonter l'Orénoque, c'est remonter à la recherche de soi-même.
C'est que fait Joana sur ce fleuve où son père vénézuélien qu'elle a peu connu, a disparu il y a longtemps.
Mais c'est aussi pour se retrouver elle-même, après avoir mis fin à sa relation toxique avec Youri, alcoolique et dépressif.
Le roman alterne la voix de Joana, comme en suspens sur ce bateau qui remonte l'Orénoque, et la voix d'Ignacio, son collègue qui a observé leur relation en dissimulant ses propres sentiments pour Joana.
On est tour à tour immergé dans la torpeur moite de l'Orénoque, et dans la canicule de 2003 vécue de l'intérieur de l'hôpital où travaillent Joana, Youri et Ignacio.
J'ai une grande admiration pour la superbe écriture de
Mathias Enard, que je retrouve dans cette deuxième lecture, pour sa capacité à créer une atmosphère et à nous plonger dans l'âme de ses personnages.
Club de lecture février 2024 : "La PAL fraîche"
Challenge Globe-trotter (Venezuela)