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Citations sur Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allema.. (25)

Un jour qu’on lui demandait de quels points de vue il jugeait ses officiers, il dit : « Je distingue quatre espèces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux. Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-là doivent aller à l’état-major. Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90% de toute armée et sont aptes aux tâches de routine. Celui qui est intelligent et en même temps paresseux se qualifie pour les plus hautes tâches de commandement, car il y apportera la clarté intellectuelle et la force nerveuse de prendre des décisions difficiles. Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres. »
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Au demeurant, la dictature se heurtait aussi, dans ces années trente et quarante, à des limites techniques. Les possibilités de surveillance qui font aujourd'hui partie de la vie quotidienne dans les sociétés les plus démocratiques étaient encore inimaginables à l'époque. Cela explique peut-être l'impression étonnante de franchise et d'imprudence que nous donnent beaucoup de journaux intimes et de lettres de ces années-là, et l'impunité relative de la "rouspétance" générale. La principale source qu'exploitait la Gestapo, ce n'était pas un système omniprésent d'écoutes et de surveillance, c'était le phénomène épidémique de la dénonciation.
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Comme tout criminaliste l'apprend à ses dépens, les déclarations des témoins oculaires ne sont pas toujours à prendre pour argent comptant. Même les rapports faits de bonnes volontés présentent plus d'une fois des lacunes et des contradictions. Le désir de se faire valoir ou d'enjoliver les choses peut créer autant de confusion qu'une mémoire défaillante ou d'insolents mensonges.
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Les époques normales, ça n'existe pas. Savez-vous ce que disent les italiens ?
dans le pire, il n'y a pas de fin.
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"Je ne suis pas un héros, tu te trompes sur mon compte. Je fais face quand il le faut. Mais je ne me bouscule pas pour empoigner la roue de l'Histoire, comme vous autres !" Et vint alors un mot complètement désarmant : "Je suis trop paresseux pour ça !" L'explication qui suivit, sur la belle qualité qu’était la paresse, qui permettait à ;l'homme de développer sa raison et d'agir avec réflexion, culmina dans cette sentence : "On a le temps de penser. L'application au travail ne fait que gêner."
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"Puisque le troupeau de moutons que sont les Allemands a élu un tel Führer, qu'ils le paient jusqu'au bout" Il ne fallait pas épargner cette expérience amère aux Allemands p. 198
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Le seul acteur à viser dès le départ un but clair était Adolf Hitler. Tous, et les communistes les premiers, ont sous-estimé son énergie destructrice et son absence de scrupules, ainsi que sa capacité à mobiliser les masses désespérées. P.53.
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« La peur n’est pas une vision du monde » K. v. H.
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Lorsqu'ils se rendirent compte que Hindenburg les avait dupés, Hammerstein se concerta dans la matinée du 29 janvier avec Scleicher au ministère de la Défense ; étaient présents Ferdinand von Bredow, second du ministre de la Défense, Eugen Ott du service de la Wehrmacht, Erwin Planck et Bussche. Hammerstein dit qu'il estimait que Hindenburg n'était plus responsable de ses actes. Qu'il fallait proclamer l'état d'urgence, arrêter Hitler et se mettre d'accord avec le SPD. Pour cela il était nécessaire de mettre la garnison de Potsdam en état d'alerte.
Schleicher refusa, disant que la troupe n'était pas prête à une telle action. Que Hindenburg, dans le peuple, était vénéré comme un demi-dieu ; rien que pour cela déjà, la Reichswehr ne pouvait rien entreprendre contre Hindenburg.(...Il existe une note manuscrite où Hammerstein a résumé ce qui s'est passé ensuite ce jour-là :
"Le 29 janvier a eu lieu dans mon bureau une explication entre le chancelier démissionnaire, mais expédiant encore les affaires, von Schleicher, et moi. Nous nous rendîmes compte tous les deux que seul Hitler était possible comme Reichskanzler. Tout autre choix ne pouvait qu'entraîner la grève générale, voire la guerre civile, et du coup une intervention extrêmement inopportune de l'armée à l'intérieur et contre deux côtés, contre les nationaux-socialistes et contre la gauche. Nous examinâmes tous deux si nous connaissions des moyens pour uniquement influer sur la situation de manière à éviter ce malheur. Le résultat de nos réflexions fut négatif. Nous ne voyions pas de possibilités d'exercer encore quelque influence sur le Reichspräsident. Finalement je décidai, en accord avec Schleicher, de chercher à avoir une explication avec Hitler. Elle eut lieu le dimanche entre 3 et 4 heures de l'après-midi dans la maison des Bechstein. J'y ai fait part à Herr Hitler de mes préoccupations."
Il s'agissait de savoir si Hitler, au cas où Hindenburg le nommerait chancelier, conserverait le général von Scleicher, l'ami de Hammerstein, comme ministre de la Reichswehr. Hitler l'assura à Hameerstein, bien que dès ce moment la cause fût entendue : Schleicher serait débarqué et remplacé par le général von Blomberg.
Ces conversations mettent en lumière deux choses : la direction de l'armée était mal informée sur la situation réelle au cours de ces journées, et elle ne se voyaiy pas en état d'opposer une résistance sérieuse à la nomination de Hitler.
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Pour Hammerstein, l'assassinat de son vieil ami,envers lequel il était toujours demeuré loyal en dépit de leurs divergences politiques, ainsi que de son collaborateur Ferdinand von Bredow, était plus qu'il n'en pouvait supporter. "Ces gens, dit-il, ont rendu antimilitariste le vieux soldat que je suis"
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