AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 24 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Très beau roman écrit par une plume magique, elle nous emporte très loin dans son imagination où elle étale sur les feuilles de papiers des moments douloureux et des personnages abimés.
Elle raconte des histoires touchantes de personnes qui face à la mort où face à leur folie vont devoir affronter un monde difficile, sans liberté.
La différence y est mal vue, c'est le chemin de ces personnes qui restent elle-même dans ce monde très pénible où la différence n'est pas tolérée et inspire à un grand bol de liberté.

Après l'homme coquillage que j'ai adoré ce roman est mon deuxième de l'auteur et j'admire sa façon d'écrire et de penser. Elle reste naturelle est surtout elle-même.
Sa façon d'écrire décharge toute ses pensées et ses maux qu'elle a le courage d'affronter.
C'est une femme forte avec une âme merveilleuse que je prends plaisir à découvrir et à lire à chaque fois.
Je suis heureuse d'avoir pu l'écouter à sa conférence à Metz et pour moi c'est une grosse décharge d'émotion qui m'a touchée en plein coeur.
Son oeuvre est à l'image de la femme qui se bat contre l'injustice et la liberté d'écrire et de penser, elle travaille pour la paix et aide dès qu'elle le peut les sans-abris.
Dangereuse sont les femmes qui écrivent l'injustice et se battent pour un monde meilleur et tolérant.
Pour les dictateurs qui règnent et privent de pouvoir leurs peuples muets, c'est une claque et aussi un réveil pour que la littérature fasse passer des messages, si seulement ça pouvaient aider à changer les choses. Il faudrait que les gens se mettent à lire et à s'éveiller.
Heureusement il y a des héros qui ont la force de dire la vérité et de contrer cette dictature qui hélas pourrit de trop nombreux pays.

Un grand bravo à cette grande dame que j'admire énormément.

Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
La nouvelle titre donne le ton du recueil, elle en assemble aussi plusieurs thèmes. Elle se lit au moins à trois niveaux, littéralement, au niveau symbolique, politique et philosophique, telle un apologue.

Au départ l'excursion en forêt de plusieurs femmes, pensionnaires d'un sanatorium. Comme dans un conte, à ceci près que le « chemin des  rêves bleus » peut devenir « un trajet d'enfer », et la partie de plaisir, une amère désillusion.
La narratrice - en l'occurrence « Félicité », selon son surnom ironique, tient à la fois un récit externe et de courts monologues personnels, dont des injonctions à tenir bon, malgré le dur présent, et l'ombre du passé.
Les images sont fortes, à caractère symbolique, puisqu'elles montrent l'attachement à la vie : « Un arbre penché parallèlement à la rivière leur coupa le chemin. Ses racines comme des tentacules de pieuvre, se tendaient vers les durs rochers et, têtu, résolu, opiniâtre, il avait réussi à pousser sur cette pente vertigineuse. »

La chanson Vida e bonita fredonnée par l'une des participantes va dans le même sens : Vida e bonita « cela veut dire : « la vie est belle, belle, belle… n'aie pas honte de chercher à être heureux… » Paonlinho est né dans la rue, il a vécu dans la misère et il est mort de la tuberculose à trente trois ans. […] Si une personne qui est au fond de l'abîme dit que la vie est belle, il faut s'arrêter et prêter l'oreille. Mais pour pouvoir bien comprendre cette musique, il faut avoir vraiment souffert. »
Félicité espère une sortie bénéfique pour son mal être physique et mental, en compagnie de femmes mal en point, mais bien décidées à jouir de « l'Amazone express », mystérieux but de l'expédition, tenu secret. Une bonne surprise, pensent ses compagnes. Un espoir pour Félicité - et le lecteur, curieux de savoir de quoi il retourne.
Après tant de frustrations, le plaisir d'une balade en forêt,
« Elle sentait soudain qu'elle aimait profondément la vie, et éprouvait jusque dans sa moelle l'ardeur de l'existence. »
mais il faut se presser sous peine de rater « l'événement ».
L'entente avec ses compagnes d'infortune mettrait fin à une solitude subie, ce serait un essor, la fin du confinement. Un moment de bonheur, promettent les compagnes.
Le titre joue sur l‘ambiguïté : « les oiseaux DES bois », dirait le plaisir d'une excursion en forêt, sauf que dans la nouvelle de Tchekhov (Duel), l'oiseau DE bois ne peut s'envoler.
L'histoire tient à la fois du tragique et du dérisoire, avec en finale une scène grotesque à la James Ensor… « Félicité » sera renvoyée une fois de plus à sa condition d'exclue.
On reconnaît la patte d'Alsi Erdogan, avec des échos biographiques transparents. la Turquie apparaît en filigrane derrière ce sanatorium ; douleurs physiques, souffrances psychologiques et morales s'y côtoient - et maintiennent au ras du sol qui souhaiterait l'élan vers une vie heureuse.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Tête de Turc !

De quelle pièce de Molière cette réplique est-elle extraite ? Que diable allait-il faire dans cette galère ? Ah maudite galère ! Traître de Turc à tous les diables !

Le bourgeois gentilhomme
Monsieur de Pourceaugnac
Les Fourberies de Scapin
La jalousie du barbouillé

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thèmes : turquie , turc , littérature , cinema , humour , Appréciation , évocationCréer un quiz sur ce livre

{* *}