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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Toujours autant emportée par ce second tome, je prenais chaque temps devant moi pour retourner à ma lecture et, comme pour le précédent, finir un morceau de cette épopée laisse un goût de "reviens-y".

Dur de ne pas enchaîner directement ! Sachant que le troisième (dans l'édition française) se déroule en parallèle, le mieux est sûrement de ne pas laisser les souvenirs s'effacer, l'auteur étant le champion des révélations cachées, au détour d'une phrase qui fait écho à une carte du Jeu ou un évènement 900 pages plus tôt !

C'est le jeu mais il faut effectivement s'accrocher. D'autant plus que j'ai trouvé le début de ce tome bien plus ardu à la compréhension que le premier. Dû sûrement au changement de continent et de personnages (pour la plupart), j'ai eu l'impression de devoir retrouver mes marques, tâtonnant un peu mais décidant comme d'habitude de me laisser porter. Quitte à ne pas tout capter des subtilités de l'intrigue, ne pas remettre chaque pièce de puzzle.

Et puis, il faut bien le dire, même sans réussir à détricoter l'immense trame mise en place, le fameux "sense of wonder" de cette série nous emporte. J'ai adoré suivre chaque groupe mais quelle(s) émotion(s) à lire la traversée épique et tragique de cette chaîne des chiens.

Un grand moment de lecture une fois de plus ! Quelle joie d'ouvrir chaque livre avec tant d'attente et de plaisir.
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Cet épisode est d'une toute autre envergure que le précédent !
Alors que dans le 1er tome tout était assez "immobile", les intrigues se déroulant dans des lieux biens déterminés, le 2e tome n'est que mouvement. Celui de plusieurs groupes.
Le voyage de Violain, Crokus et Apsalar, la quête de Mappo et Icarium, dont on ne sait pas grand chose, la mission de Kalam, le chemin de croix de Felisine, Heboric et Baudin et la chevauchée de Duiker, Coltaine et des Wickiens... Encore beaucoup de personnages qui développent différentes intrigues.
C'est une sacrée lecture que de suivre la longue marche de Duiker, dont on subit les questionnements, les combats, la soif, l'épuisement, l'horreur, autant que lui. Erikson a vraiment beaucoup donné à cette partie de l'intrigue et les descriptions des combats et de l'effet de la guerre sur l'âme les ont rendues intenses, immersives.
Cette immersion m'a fait préférer les passages centrés sur les aventures de Violain et de Kalam, deux personnages que j'appréciais déjà beaucoup dans le 1er tome, et qui apparaissent alors comme des bouffées d'air.
Et puis Felisine... Parmi les quelques femmes qui prennent une place importante dans l'histoire, difficile d'avoir de l'empathie pour ce personnage très agaçant.
Voilà donc, un tome 2 aussi intéressant que le premier. Je dois avouer que cette saga est une bonne surprise et que je suis vraiment emballée.
Je vais essayer d'éviter de me ruer sur le tome 3 et ses qq 1400 pages... Histoire de ne pas devoir attendre trop longtemps la sortie du t4 en poche.
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Pfiouuu ! je ressors de ma lecture complètement chamboulée.

Chamboulée par toutes les émotions qui m'ont étreintes tout au long de ce second tome.
J'ai été happée, comme par le premier tome, par le souffle épique qui souffle sur le désert de Raraku.

Ce second se passe majoritairement dans le désert et l'on suit la lente et folle épopée de toute une ville fuyant l'invasion. Des milliers de réfugiés, des milliers de soldats ayant endossés la lourde responsabilité de les mettre en sécurité malgré les troupes ennemies qui les talonnent.

La fatigue, la soif, la faim, le désespoir, puis l'espoir lorsque certaines batailles sont gagnées, le courage, la bravoure, le sacrifice, l'odeur du sang et de la mort. C'est tout cela que j'ai ressentis lors de ma lecture.

Dans ce second tome nous suivons la suite des aventures de certains personnages. Nous retrouvons Kalam, Violain, Crockus, Apsalar. Mais nous faisons connaissance avec d'autres personnages tout autant intéressants et surprenants: Druicker, l'historien impérial, le haut Point Coltaine, qui sera à la tête des armées et des réfugiés, Mappo et Icarium, un drôle de duo très émouvant.

Bref, vous l'aurez compris, ce tome est à la hauteur du précédent si ce n'est plus. La plume de Steven Erickson toujours incisive et enchanteresse.
Les émotions sont très présentes tout au long de ce volume, tout comme l'action omniprésente. Malgré les 900 pages, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, et la fin du tome me donne envie de repartir directement dans l'Empire Malazéen !
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il m'aura fallu aussi longtemps que le T1 pour en venir à bout, c'est à dire juste moins d'1 mois, sachant qu'il est nettement plus gros non: je n'ai pas eu plus de temps à disposition c'est surtout que sa lecture a été nettement plus facile d'accès et fluide.

Mais ce n'est pas la seule différence notable avec le T1. Cette fois-ci on bouge. Et même beaucoup : et les personnages marchent et marchent et marchent... Heureusement qu'il y a la carte même si pour certains groupes de personnages elle est totalement inutile...

L'action va donc majoritairement se passer sur le continent de 7-cités dont l'ambiance est "arabisante" mais sans toutefois tomber dans les énormes clichés de la Rose du Prophète de Weiss et Hickman. On serait nettement plus proche d'un Beaulieu et de sa saga des 12 Rois de Sharakai.

Nous allons donc suivre plusieurs groupes de personnages, d'abord Félisine Paran, mis aux fers par sa soeur Tavore la nouvelle adjointe de l'impératrice, et accompagnée d'un ancien prêtre du Dieu Sanglier et d'une montagne de muscle nommée Baudin: j'ai beaucoup aimé tout ces chapitres consacrés à ce trio malgré le calvaire infligé à Félisine.

Puis Kalam qui ne rêve que de régler son compte à l'impératrice mais dont la première mission est de rendre un livre sacré à Sha'ik, élue d'une révolution religieuse contre l'Empire Malazéen. Kalam est l'un de mes personnages préférés, et ce depuis le tome 1. Là aussi ses chapitres sont passionnants.

Coltaine le wickien, Point renégat qui doit emmener des dizaines de milliers de réfugiés au travers du continent jusqu'à la ville d'Aren qui est la seule qui ne soit pas tombé aux mains de la révolution cité plus haut. Il est accompagné de Duiker l'historien impérial, probablement une projection d'Erikson lui même. C'est aussi pour l'auteur l'occasion de dénoncer les horreurs de la guerre sous toutes ces formes. Clairement si vous aimez l'action ce seront vos chapitres préférés. Avec une fin digne de

Violain et Krocus qui doivent raccompagner Mes Regrets devenues Apsalar dans son village natal d'Itko Kan.

Et enfin Icarium le Jaghut sans mémoire accompagné de son ami Mappo le Trell. Soyons clair je n'ai rien capté aux aventures de ces 2 là.

Et puis une horde de personnages assez étranges notamment les marchands qui se déplacent par Garenne et qui m'ont fait penser à certains personnages de Douglas Adams.

Soyons honêtes ils rentent encore pas mal de zones d'ombres dans le déroulé de l'histoire, comme l'apparition de dragons qui sortent de nulle part et en repartent tout aussi vite. Mais j'ai envie d'en savoir plus, alors me voila déjà dans le Tome 3 :)
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Beaucoup de très belles chroniques illustrent ce second tome du Livre des Martyrs. Je n'aurais après tout que peu de choses à ajouter, sinon peut-être un résumé de ce que figure finalement ce formidable bouquin : la chaine des chiens. Voilà un périple que j'ai peu rencontré couché sur le papier. C'est un épisode incroyable, d'une densité folle, où tend une émotion captive de ce formidable drame. Ca ne verse pas dans le pathos, juste une émotion brute, brutale, qui atteint son apogée à 300 m des murs de la ville fortifié d'Aren.
Tout ça pour ça ? Pffff, mais non, tout ça et puis aussi ça, cette fin de dingue ? Merci à Steven Erikson pour ce roman, l'un des meilleurs du genre, très heureux d'avoir pu vivre cette expérience littéraire.
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Ce second tome s'est clairement révélé à la hauteur du premier, peut-être même encore meilleur. Je suis véritablement fascinée par cet univers incroyablement riche et par l'imagination foisonnante et originale de son créateur. Découvrir peu à peu ce monde, les coutumes (très diverses au vu du nombre de territoires et de peuples), le fonctionnement des différentes magies, les créatures, l'Histoire (avec un recul sur des milliers d'années, rien que ça !), est un plaisir qui se confirme à chaque page. Ce tome introduit des personnages charismatiques et fascinants, à l'instar de Coltaine, Mappo et Icarium, tandis que d'autres (Félisine notamment) sauront susciter des sentiments beaucoup plus mitigés et complexes. La loyauté, la guerre, la rébellion à l'autorité en place, l'amitié, le destin (ou la volonté de suivre son chemin)… des thématiques abordées avec beaucoup de nuances et de force de cet opus.
Alors oui, ça en fait des pages (surtout quand on connaît le nombre de tomes…), mais on ne s'ennuie pas une seconde. Et quand, comme moi, vous aimez les oeuvres qui prennent leur temps, qui enrichissent cadre et personnages, c'est une oeuvre idéale ! Les Porte de la Maison des Morts confirme mes sentiments positifs à l'égard de cette saga gigantesque et atypique, incroyable puzzle littéraire.

Cependant, quitte à passer pour la casse-pieds de service, je dois souligner un point qui m'a franchement agacée : les fautes. Nous sommes sur un bouquin de près de neuf cents pages, je peux tout à fait concevoir que quelques coquilles se glissent ici ou là. Sauf que les erreurs ont commencé à se répéter un peu trop souvent, j'ai fini par les noter, et on ne trouve pas que des coquilles, mais aussi des trucs du genre « Les infanteries (…) ne daignèrent pas lui servirent d'escorte. » ou « le verre de terre pourri met les voiles avec son butin. ». Et dans un livre (qui plus est à 25€), je trouve ça ahurissant et frustrant car ça me sort directement de ma lecture. S'ajoutent à cela quelques phrases bizarrement tournées, des notes de bas de page au milieu du texte et un peu trop de « yep »… C'est dommage car le travail engagé par les éditions Leha pour traduire et nous offrir cette fantastique saga est fabuleux, mais j'espère ne pas retrouver la même quantité de fautes dans le troisième tome. Certes, le bouquin est long, mais les relectures, c'est pas mal quand même…
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J'ai adoré ce deuxième tome de la série "le livre des martyrs". Je dois dire que la lecture a été plus compliqué pour moi que pour le tome 1.
C'est une suite mais l'histoire et presque tout les personnages changent. Ont ne retrouve seulement que Kallam, Violain, Crokus et Appsalar (ou "mes regrets" dans le tome 1).
L'ambiance est très "arabisante" et ça change ce qui n'est pas pour me déplaire. Les personnages (toujours aussi nombreux) sont toujours aussi travaillé et j'ai vraiment adoré suivre l'historien Druiker.

Alors tout comme le premier il faut s'accroché. Ont n'est pas pris par la mains. Il y a beaucoup de personnages. le worldbuilding est tellement fouillé qu'on peut si perdre mais ce n'est vraiment que du bonheur.
Je vais m'attaquer au tome 3 d'ici peut et poursuivre dans cette saga unique.
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Ce second tome du cycle présenté le même souffle épique que le premier. L'intrigue est complexe mais le jeu en vaut la chandelle tant le récit est palpitant. de la fantasy sombre pour les mordus d'univers emplis de mages et autres sorciers.
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Deuxième tome de la sage, et c'est toujours aussi bien. Voire mieux. Et, oui, c'est possible.
J'avais exprimé, dans ma critique du premier opus, comme la plupart des autres lecteurs, à quel point la lecture pouvait être difficile. En particulier du fait du nombre des personnages. Nous avions en effet affaire avec pas moins de 250 personnages de premier plan. J'exagère à peine. Quelle ne fut ma surprise de constater que, en tout début de ce deuxième volet, deux nouveaux personnages apparaissent. Ou alors, c'en est d'anciens dont j'avais oublié l'existence. Ce qui revient à peu près au même. Je blêmis, je tremble, la sueur perle sur mon front.
Mais je suis vite rassuré. D'une part, la grande majorité des personnages de ce deuxième tome sont connus et d'autre part, ils ne sont pas très nombreux cette fois-ci. Qui plus est, ils sont constitués en groupe facilement identifiables.
Et pour une fois, parce que le cas n'est pas si fréquent, chacun des groupes est intéressant à suivre. Car souvent, il faut le reconnaître, lorsque l'histoire s'intéresse à plusieurs protagonistes, les péripéties sont inégales.
Ici, ce n'est pas le cas, même si, je dois l'avouer, les aventures qui concernent le groupe auquel appartient l'historien Duiker, sont les plus passionnantes à suivre. Il faut dire que Duiker évolue au sein d'une armée et que la partie qui leur est consacrée est de loin la plus importante du roman en terme de taille. Il y a de quoi raconter et la tension dramatique y est à son comble.
Nous faisons un peu plus connaissance avec quelques personnages qui deviennent vraiment attachants. Quant à l'aventure, elle est toujours aussi présente dans cet opus et les près de 900 pages du livre se dévorent sans aucun souci.
Lien : http://aruthablog.blogspot.c..
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Quel plaisir de continuer la chronique de cette grande saga que j'ai découverte cette année. le livre des Martyrs ou Malazan Book of the Fallen dans son titre original, est une décalogie écrite par Steven Erikson. Depuis 2018, Leha s'est lancé dans l'édition et la traduction de cette oeuvre après deux échecs de publication chez buchet Chastel et Calmann Levy, ce dernier avait d'ailleurs découpé le livre que je vais chroniquer aujourd'hui en deux parties. C'était un choix d'édition qui ne me paraît pas judicieux avec le recul tant cette histoire mérite d'être racontée en un seul tome. Pour ceux qui n'auraient pas entendu parler de la série, je vous renvoie à mon premier article sur le tome 1 Les jardins de la Lune. Cette fois-ci nous quittons le continent de Genabackis et laissons les personnages que nous connaissons bien, exceptés quelques-uns, pour rejoindre le continent de Sept-Cités où couve une rébellion.

Au départ, ce tome devait être le troisième mais il se trouve que Steven Erikson perdit la carte mémoire avec les 350 premières pages de Les souvenirs de la Glace suite directe des jardins de la Lune, qui devait être le deuxième tome de la saga. Il choisit donc d'abandonner ce projet et de se consacrer à la rédaction du tome suivant qui finalement deviendra le 2e : Les Portes de la Maison des Morts. Et quel choix judicieux dans la conception de la saga, car croiser les trames scénaristiques de son histoire aussi tôt dans la globalité de son récit crée une intensité émotionnelle qu'il n'aurait peut-être pas atteinte si Les souvenirs de la Glaces avait été le deuxième tome.
La structure du récit est peut-être plus facile à suivre que dans le premier tome. le style est assez différent du premier roman, peut-être est-ce dû à la traduction assurée cette fois par Nicolas Merrien, mais plus probablement parce que celui-ci a été écrit 8 ans après le premier et que le style de l'auteur a évolué. Nous allons suivre une fois de plus plusieurs groupes de personnages, amenés parfois à se retrouver en fin de volume. Je n'en ai pas parlé dans la chronique précédente mais les romans se découpent en plusieurs parties (Livre). Chacune va se centrer sur des événements bien précis.
Nous quittons donc Genabackis le continent du premier tome pour nous rendre en Sept-Cités, un continent sous l'emprise malazéenne dont nous avons entendu parler dans le premier tome. La rébellion gronde. Nouveaux décors, nouveaux personnages, nouveaux dramas, Steven Erikson nous régale comme toujours avec ses poèmes en début de chapitres qui, d'après la dernière interview que j'ai écouté, sont écrit avant le chapitre, une manière pour lui de placer le thème de ce dernier, et de se remémorer le but qu'il se fixe dans celui-ci. Car il le dit lui-même, il n'écrit aucune phrase au hasard. Chaque mot, chaque élément, est réfléchi. Et pour ceux qui pensent qu'il cherche une nouvelle idée à chaque nouveau tome et bien non, nous ne sommes pas comme dans certaines séries que l'on rallongent artificiellement pour le bénéfice financier à réaliser. On sent bien que le premier roman n'était finalement qu'une entrée en matière, la partie visible de l'iceberg, et, bien que chaque livre se suffise à lui-même, c'est à dire qu'ils ont chacun leur trame principale et leur dénouement, l'auteur nous incite à vouloir en savoir plus sur son univers. Quelles sont donc ces races fondatrices ? qu'ont-elles fait ? Qui sont les Ascendants ? et les Dieux d'où viennent-ils ? Les Ascendants et les Dieux sont-ils identiques ? Pourquoi Ombretrône et La Corde dans le tome précédent souhaitaient la mort de l'Impératrice? Autant de question qui vont trouver en partie réponse dans ce nouveau livre, bien sûr pas toutes, sinon ce serait trop facile et on le sait Steven Erikson déteste la facilité.
Nous allons donc suivre de nouveaux héros, comme Mapo et Icarium qui arpentent le monde depuis très longtemps. On sent qu'ils sont source de savoirs et en même temps, paradoxe incroyable, Icarium ne possède plus aucun souvenir de son passé. D'autres également comme Félisine la jeune soeur de Ganoes Paran, rencontré dans le premier tome, qui va malheureusement subir les conséquences de la politique malazéenne alors que Tavore sa soeur ainée vient de devenir l'adjointe de l'Impératrice. Félisine m'a personnellement tapé sur les nerfs les 3/4 du roman, mais je pense que c'est voulu par l'auteur. L'histoire de la jeune Paran prend de l'importance au fil des pages, et une chose est sûre, Erikson est sans complaisance avec ses personnages, encore moins pour ses lecteurs. A l'instar d'un GRR Martin, il n'hésite pas à prendre le contre-pied de ce que nous pensons être la suite logique. Cela est le cas avec cette partie du récit mais le sera d'autant plus avec le plus gros morceau de l'histoire de ce tome, j'y reviendrai plus tard.

Au crédit des personnages déjà connus, nous retrouvons Violain, Kalam, Crokus et Apsalar, seuls personnages issus du tome 1. Les anciens Brûleurs de Ponts ont décidé de ramener Apsalar, anciennement Mes Regrets, chez elle en Ikto Kan, Violain et Kalam, profitant juste du prétexte pour avoir une explication avec l'impératrice sur les événements qui se sont produits en Genabackis. Un vrai plaisir de retrouver l'assassin ancien membre de la Griffe, plus mortel et perspicace que jamais. Nous découvrons un peu plus Violain dans ce tome, alors que nous l'avions à peine croisé dans le premier, et il s'avère être un soldat plutôt astucieux. Seul Crokus au milieu de tout cela m'a paru un peu inutile, en amoureux transi. Mais avec Erikson toujours se méfier de ce que peuvent devenir les personnages…

Oh, Coltaine…

Evidemment à ce stade d'exposition on se demande bien comment l'auteur va réussir à nouer toutes ces ficelles, et comme si cela ne suffisait pas, il choisit de faire éclater la rébellion (grâce à un petit coup de pouce du destin) au beau milieu des vacances en Sept-Cités de nos Brûleurs de Ponts. Au coeur d'une ambiance arabisante que Prince of Persia n'aurait pas renié, Steven Erikson choisi alors de mettre en place le drame le plus puissant que je n'ai jamais lu : La Chaîne des Chiens de Coltaine et sa 7e Armée. Oh… Mon Dieu… Que dire sans vous spoiler? Tout d'abord que Calmann Levy lors de sa publication avait fait une sacrée erreur de séparer cette trame scénaristique du reste, car je pense que relié ainsi à l'histoire complète, l'émotion n'en est que plus grande. Un grand merci aux Editions Leha qui encore une fois fait les bons choix éditoriaux afin de respecter la qualité initiale du livre. La rébellion a poussé des milliers de réfugiés fidèles à l'Empire sur les routes et Coltaine le poing de la 7e Armée, doit effectuer une retraite de plusieurs centaines de kilomètre à travers le désert escortant les civiles. Voilà le pitch pourrait-on dire, or cela parait dès le début désespéré tant la distance à parcourir et la masse concernée sont grandes. Et pourtant chaque page qui passe, l'espoir s'allume, un espoir de fou que nous vivont au travers des yeux de l'historien impérial Duiker, membres du cortège, la mort est partout, les héros aussi, les légendes s'écrivent. Chaque chapitre qui passe loin de Coltaine et de sa Chaîne des Chiens, nous interroge, nous pousse en avant. Un récit d'une poignante émotion. le plan humain, comme l'aspect militaire, sont magnifiquement traités, la justesse des descriptions et des événements qui composent cette histoire sont tous simplement incroyables, jusqu'à la dernière ligne du livre. Je dois l'avouer, pour la première fois depuis une éternité, j'ai pleuré sur mon livre lors du dénouement et mon coeur sera à jamais au milieu de ces dernières pages du livre, avec la 7e Armée.

Le reste du livre est également d'une grande qualité et les révélations sont nombreuses, de celles qui vous laissent les yeux grands ouverts, la bouche en forme de O, et qui vous obligent à relire plusieurs fois le passage pour être sûr que vous ne rêvez pas. L'univers se met en place, toujours aussi lentement mais de façon implacable, l'auteur ne facilite toujours pas le travail, mais donne quelques pièces supplémentaires du puzzle. Et qu'il est gratifiant pour le lecteur de tenter de les assembler et parfois d'y parvenir, dévoilant un peu plus le délicat canevas tissé avec précision qui nous sert de toile de fond. Chaque révélation entraîne invariablement d'autres interrogations, mais n'est-ce pas ce que nous souhaitons quand nous lisons ? Nous questionner et tenter d'y apporter des réponses? Et en terme de réflexion, notamment d'ordre philosophique, Erikson n'est pas en reste. Son récit, bien qu'étant un monde de fiction est un excellent reflet de la complexité humaine, vu sous différentes facettes. Ici pas de noir ou de blanc, pas de bien ou mal, juste des personnages qui suivent leurs morales, leurs motivations, ou du moins qui essayent, pris dans un tourbillon de sable jaune aveuglant qui peut ressembler au destin…
Lien : https://latavernedonos.wordp..
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