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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman psychologique trouble par son traitement original, ténu et original de la schizophrénie. Il règne tout le long de la lecture une ambiance angoissante et prenante comme dans les romans de Catharina Atwood. Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française et le lecteur est invité dans le délire de l'adolescent de manière trouble et angoissante. le focus se déplace ensuite sur tous les proches confrontés à cette maladie : les parents, les proches, les amis avec cette question sous-jacente : que faire quand on est spectateur impuissant ? le sujet est ainsi traité sans tabou et avec beaucoup de pudeur pour accompagner le lecteur dans son questionnement de notre société. #jaitueunhomme #netgalley
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Un roman choral pour comprendre ce qu'est la schizophrénie.
L'histoire s'ouvre sur l'entretien entre Arthur et le psychiatre et l'on prend d'emblée la mesure de cette maladie où l'on se croit quelqu'un d'autre: persuadé d'être Germaine Berton qui a tiré à bout portant sur Marius Plateau, un membre important de l'Action française qu'elle juge responsable de l'assassinat de Jean Jaurès, Arthur est littéralement habité par le personnage qu'il connaît bien pour avoir lu son autobiographie. Si ces passages gorgés d'Histoire sont parfois fastidieux, ils sont bluffants de réalisme.

Avec les points de vue des parents, on essaie de "cerner le contexte d'Arthur", les signes précurseurs, l'influence éventuelle du passé familial (la mère est d'origine albanaise, elle vient du Kosovo). Même si Arthur "n'a pas du tout le genre de profils qui se retrouvent en hôpital psychiatrique d'habitude", il a toujours été "dans son monde". La mère partage son inquiétude et son sentiment d'impuissance face à ces "épisodes délirants". La cellule familiale éclate, les reproches fusent ("ce qui se passe en ce moment fait tout ressortir"), le père remet en question certains choix, comme celui de placer Arthur dans un collège d'excellence exigeant ("Comme si sa maladie était un avertissement").

En réalité on ne connait pas vraiment l'origine de la maladie, en tout cas il n'existe pas de "facteur unique". le témoignage de Pia, dont la soeur est schizophrène, va dans ce sens: "Pourquoi elle et pas moi?". le vécu d'Arthur aura au moins permis à sa camarade de libérer sa parole sur le sujet. On a également le point de vue du personnel soignant, qui évoque la difficulté à "stabiliser" les patients par la contention et les injections de calmants, la nécessité de rassurer les parents tout en leur faisant prendre conscience de ce qu'implique la maladie ("Votre vie et celle de votre enfant vont radicalement changer"), le tout dans un contexte toujours plus critique de manque de moyens et de personnel.

Peu à peu Arthur revient à lui, à travers des flashs de lucidité ("Je me vois en garçon"). Mais les délires ne sont jamais loin et la scène où il raconte qu'il entend "une voix qui s'élève" et que, lorsqu'il regarde ses mains, "chaque doigt me parle", est saisissante! Alors du coup, "c'est quoi, les perspectives, pour moi?". L'adolescent doit désormais "accepter les limites que lui impose la maladie": l'espoir réside dans le suivi du traitement, des séances au CMP (centre médico-psychologique) et un aménagement d'études. En effet, Arthur est "un malade en rémission, avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête". Il doit faire avec "le vide qui m'envahit"... au jour le jour.
Lien : https://www.takalirsa.fr/j-a..
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Alors qu'Arthur parle surtout de lui (d'elle, au départ), ceux qui l'entourent cherchent des réponses, font part de leur ressenti en se livrant sans filtre. Et cette vérité personnelle semble plus importante que le récit lui-même, si bien qu'on a parfois l'impression d'être dans un documentaire.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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J'ai lu ce livre pour un prix littéraire.

C'est une histoire parlant d'un sujet fort, on met du temps à comprendre les choses mais c'est positif.

Je ne le recommanderai pas forcement mais ne le critiquerai pas non plus.
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J'ai tué un homme, c'est le premier que j'ai lu de la rentrée, il y a plusieurs mois, ça tombe bien que ce soit celui qui sorte en premier, mais il m'a marqué. Déjà, on retient le titre, obligé ! C'est à la fois un roman de vie, un thriller, une enquête et un récit à plusieurs voix: mère, père, prof, camarades... qui s'interrogent sur le mystère Arthur. Ce roman bouleverse. En très peu de pages.

L'histoire commence par un interrogatoire. Un jeune qui a commis un crime ? Oui mais Arthur avoue tout, de manière glaçante. D'ailleurs il parle de lui au féminin, il est fier de son meurtre, il le décrit comme un fait historique. Réalité ? Ou mensonge ?
Petit à petit on s'interroge. Arthur est hospitalisé et chacun apporte son opinion sur ce garçon qui se prend pour quelqu'un d'autre, sur ses brusques changements de personnalités, ce garçon qui perd pied. le roman choral est peuplé de personnalités qui gravitent autour d'Arthur: Sa mère est inquiète pour son fils qui s'enferme, ne vit que pour sa passion, l'histoire. Son père, en colère de voir cette folie. Ses camarades de classe qui se posent des questions.

Un roman qui parle d'adolescence, de questionnements, et de schizophrénie. C'est le genre de roman qui vous laisse un peu démuni, mal à l'aise. On en pense quoi ? On prend ça comme une histoire à haute tension psychologique ou comme un fait de société ? L'autrice aborde la maladie de manière foudroyante, par le point de vue d'une famille, d'amis et d'infirmiers mais aussi par ce garçon qui ne se rend pas vraiment compte de ce qui se joue autour de lui. Il chute, se relève et continue à vivre, les gens autour de lui aussi. Un roman à méditer.

#Netgalley
Lien : https://lelamaquilit.blogspo..
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Arthur, un collégien passionné d'histoire, est hospitalisé depuis qu'il se prend pour Germaine Berton, une militante anarchiste qui a tué un homme politique dans les années 1920... Parents, professeurs, camarades de classe, médecins, tous s'interrogent sur son cas, avec leur sensibilité et leurs craintes : Arthur est-il sujet au stress ou a-t-il un trouble plus grave ?

Le récit alterne les épisodes délirants d'Arthur avec les points de vue de son entourage et du personnel hospitalier, tous affectés par ce qui lui arrive. À travers ces différentes voix, le roman met en lumière, subtilement, la souffrance engendrée par cette maladie mentale qu'est la schizophrénie, et montre comment elle bouleverse la vie d'Arthur mais aussi celle de ses proches, amenés à s'interroger sur ce qui leur importe vraiment.
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