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EAN : 9782330126032
98 pages
Actes Sud (28/08/2019)
3.58/5   49 notes
Résumé :


Surmenage scolaire, pic de stress, ou trouble plus grave ?

Arthur est hospitalisé pour cause d’épisode délirant. Le collégien passionné d’histoire se prend depuis peu pour Germaine Berton, une militante anarchiste, meurtrière d’un leader de l’Action française en 1923...

Qu’arrive-t-il à Arthur, qui ne reconnaît plus les siens ni le monde qui l’entoure ? Parents, professeurs, camarades de classe, médecins, tous s’interr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman psychologique trouble par son traitement original, ténu et original de la schizophrénie. Il règne tout le long de la lecture une ambiance angoissante et prenante comme dans les romans de Catharina Atwood. Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française et le lecteur est invité dans le délire de l'adolescent de manière trouble et angoissante. le focus se déplace ensuite sur tous les proches confrontés à cette maladie : les parents, les proches, les amis avec cette question sous-jacente : que faire quand on est spectateur impuissant ? le sujet est ainsi traité sans tabou et avec beaucoup de pudeur pour accompagner le lecteur dans son questionnement de notre société. #jaitueunhomme #netgalley
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Arthur, élève de 3ème au prestigieux Henri IV, est hospitalisé d'urgence à cause d'une crise délirante : il se prend pour Germaine Berton, une révolutionnaire des années 20 qui voulait venger l'assassinat de Jean Jaurès.

Pour l'entourage d'Arthur, c'est le choc ; le père a peur et ne comprend rien ; la mère est infirmière mais est tout aussi impuissante. Arthur n'a pas d'amis mais 2 camarades de classe ainsi que sa prof d'histoire se posent aussi des questions. Dans ce roman choral, on a aussi le point de vue du personnel hospitalier et d'Arthur lui-même ; c'est très intéressant car cette construction permet de mettre en lumière différemment un même fait. Ici, on découvrira qu'Arthur est en fait schizophrène.

Comment vivre avec cette maladie ? Faut-il réaménager le logement ou le placer dans une structure adaptée ? Pourra-t-il continuer sa scolarité ou nouer des relations sociales ?

J'avais lu de la même auteure Coupée en deux que je n'avais pas trop aimé mais j'ai bien fait de réitérer mon essai car J'ai tué un homme m'a vraiment plu.

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Je remercie NetGalley et les Éditions Actes Sud Juniors de m'avoir confié ce service presse. Certes, le thème abordé est gravissime, mais j'étais certaine que l'auteure nous livrerait une belle histoire.

Arthur a une soif d'apprendre inépuisable, il est passionné d'histoire. C'est un élève discret, assez solitaire, qui passe la plupart de son temps libre le nez dans les bouquins. Il a intégré un collège parisien réputé et n'a jamais causé le moindre problème.

Personne ne se doute encore que le destin de ce jeune garçon est sur le point de basculer… Un jour, il se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste. En 1923, cette femme a tué un leader de l'Action Française.

Le monde d'Arthur et celui de son entourage chavire. Que s'est-il passé ? Surmenage ? Épisode de délire ? C'est l'incompréhension totale ! le collégien est hospitalisé d'urgence en unité psychiatrique.

Dès lors, nous assistons à la descente aux enfers des parents. Mais aussi, aux nombreux questionnements de ses camarades de classe et à la stupéfaction de ses professeurs. Comment cet élève brillant a-t-il pu en arriver à perdre le sens de la réalité ? Tous ses repères ont volé en éclats.

Charlotte Erlih nous entraîne dans ce tourbillon infernal. C'est un roman à plusieurs voix. Cela nous permet de cerner aisément les réactions émotionnelles de chacun d'entre eux.

Les sentiments principaux : la sidération, l'incompréhension, la culpabilité, l'injustice…

Le diagnostic est enfin posé… Les parents sont touchés de plein fouet. Nous pourrons d'ailleurs observer que leurs réactions et attitudes ne seront pas du tout les mêmes. Malgré tout, c'est la souffrance, le doute, la peur qui prédomineront.

Tout le monde s'interrogera sur le passé et le présent d'Arthur. A-t-il présenté des signes avant-coureurs que personne n'a vu ou n'a su interpréter ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Passer le temps des interrogations, il convient maintenant aux parents de s'adapter et d'envisager un avenir pour leur fils. La difficulté pour son père est incommensurable. Sa mère, infirmière, se montre plus forte pour accompagner son enfant sur le chemin semé d'embûches qui l'attend.

Arthur parviendra-t-il à reprendre son existence en main ? Sera-t-il capable de vivre comme tout le monde ? Peut-être, mais à quel prix ?

Le combat ne fait que commencer. S'adaptera-t-il à son nouvel état ?

L'auteur nous offre un récit qui véhicule des messages forts. Elle aborde un sujet délicat d'une belle manière. Elle nous met face à une réalité qui effrait.

Un récit émouvant et criant de vérité.

J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de cette famille plongée dans la tourmente.

Je conseille vivement ce roman touchant et riche en enseignements.
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Quand on regarde les étagères de mes bibliothèques, le doute n'est pas permis : ce que j'aime, ce sont les gros pavés. Plus un livre est gros, plus il m'attire … On se demande donc pourquoi et comment J'ai tué un homme a pu atterrir chez moi ! Tout simplement parce qu'au moment de répondre à la proposition d'Aline de chez lecteurs.com, je me suis concentrée sur les résumés sans même regarder le nombre de pages. Et, clairement, le résumé de ce tout petit livre avait de quoi m'intriguer, moi qui suis très sensible à la question des maladies psychiques. Et à vrai dire, au vu de cette thématique, je ne m'attendais clairement pas à recevoir un roman aussi court ! J'étais donc un peu perplexe au moment de débuter ma lecture : comment l'autrice allait-elle réussir à répondre à la question de la quatrième de couverture (« Qu'arrive-t-il à Arthur ? ») en si peu de pages ?

Arthur, quatorze ans, a toujours été très secret, très solitaire : son truc à lui, ce n'est pas le foot ou même les sorties avec les copains, mais bien plus les études … et en particulier l'histoire. Arthur est passionné par cette matière, et s'intéresse tout particulièrement au mouvement anarchiste et libertaire des années 1920. Rien de bien inquiétant … jusqu'au jour où Arthur plonge en plein épisode délirant : persuadé qu'il est Germaine Berton, meurtrière d'un leader de l'Action française en 1923, le jeune homme est hospitalisé dans un service psychiatrique. Et tout comme le battement d'aile d'un papillon est réputé pour être à l'origine d'une tempête à l'autre bout du globe, la crise d'Arthur influe sur la vie de ceux qui l'entourent : parents, médecins, professeurs, infirmiers, camarades de classe …

A mes yeux, le point éminemment positif de ce court roman, c'est bien sa forme. Roman-choral dans toute sa splendeur, J'ai tué un homme nous promène de points de vue en points de vue. Tantôt c'est Arthur lui-même, perdu dans les méandres de son délire, qui a la parole. Tantôt c'est sa mère, son père, sa professeure d'histoire, ses camarades de classe, mais aussi l'infirmier psychiatrique ou l'interne chargée d'annoncer le diagnostic aux parents … Toutes ces personnes qui, d'une façon ou d'une autre, sont impactées par la maladie d'Arthur. Pour sa mère, c'est tous ses rêves d'avenir pour son fils unique qui s'effondrent. Pour son père, c'est la peur qui domine, une terreur née de toutes ses croyances quant à cette maladie fort méconnue et utilisée à torts et à travers par les journalistes, cinéastes et mêmes auteurs. Pour sa prof d'histoire, c'est la culpabilité qui grandit : peut-être que si elle ne lui avait pas conseillé de lire l'autobiographie de Germaine Berton, son élève n'aurait pas sombré … L'un après l'autre, ils s'expriment.

Car voilà bien la grande originalité de ce petit récit : point de narration, point de description, uniquement des paroles, des dialogues, des confessions. Chapitre après chapitre, l'un après l'autre, chacun de leur côté. Comme autant de pièces d'un même puzzle : celui de la maladie. Au début, c'est Arthur qui mène la danse : il avoue avoir commis un crime, un meurtre. C'est un flux de paroles ininterrompu, un aveu empli d'excitation et de passion. Il s'emballe, il s'emporte, il s'enflamme. Il brouille les pistes pour le lecteur qui se demande le rapport avec la quatrième de couverture : que vient donc faire une Germaine Berton, morte depuis presque 80 ans, ici ? Au gré des divagations d'Arthur, le lecteur fait un bond dans le passé – et découvre ou redécouvre une facette de l'histoire assez peu connue – tout en prenant conscience de l'ampleur de la catastrophe. Car dans l'esprit d'Arthur, c'est le chaos le plus total : il est persuadé d'être une femme, meurtrière d'un leader de l'Action française en 1923 … Il est persuadé que les infirmières sont de mèche avec l'Action française, que sa professeure d'histoire est une nomme avec laquelle il serait ami(e) …

Certains le comprendront avant même que le diagnostic soit officiellement posé et dévoilé : Arthur souffre de schizophrénie. Et contrairement à nombre de romanciers qui utilisent cette maladie à tort et à travers, ne faisant qu'accentuer les préjugés et fausses croyances qui courent à son propos, Charlotte Erlih a fait pas mal de recherches … et cela se ressent. C'est criant de réalisme. Dans les symptômes, en premier lieu : exit le « dédoublement de personnalité » qui est un trouble distinct de la schizophrénie – car Arthur n'a pas deux personnalités, il délire « juste » –, l'autrice met en scène avec beaucoup de finesse le sentiment de persécution, les idées délirantes, les hallucinations auditives mais aussi l'émoussement de l'émotivité qui sont le lot commun des malades. Sans oublier, bien sûr, les conséquences « invisibles » : le rejet de la société qui leur colle l'étiquette de « psychopathes sur pattes », les troubles de l'attention et de la mémorisation qui deviennent un frein aux études et donc à l'insertion sociale … Tout cela, Charlotte Erlih le dépeint avec brio.

En bref, vous l'aurez compris, c'est un petit roman fort intéressant que nous propose l'autrice. J'ai énormément apprécié la forme de ce récit pas comme les autres : c'est comme si elle avait posé des micros à divers endroits, dans la chambre d'Arthur, dans le bureau du psychologue de Pia, dans celui du psychiatre qui reçoit les parents, dans la maison de la professeure qui se confie à son mari, pour recueillir des témoignages qui forment un tableau criant de réalisme de la maladie et de ses conséquences. Ce serait un véritable régal d'en faire une lecture publique, avec divers lecteurs éparpillés aux quatre coins d'une pièce, avec un jeu de noirs et de lumières au gré des prises de paroles … Pour cela et pour l'aspect « pédagogique », je le recommande vivement. Malgré tout, je reste un peu sur ma faim : c'est court, beaucoup trop court, et j'ai comme le sentiment que l'auteur est resté en surface des choses au lieu de les approfondir pour encore mieux sensibiliser … On croise les personnages si furtivement qu'on a pas le temps de ressentir de l'empathie pour eux, et c'est dommage. Une bonne lecture, donc, mais pas un coup de coeur.
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Si le titre du roman et l'extrait de quatrième de couverture laissaient penser à un thriller, J'ai tué un homme est en réalité un roman psychologique qui aborde le délicat thème de la schizophrénie.

En effet, Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française. Pourquoi cet ado ordinaire délire t-il ainsi ? Que se passe t-il en lui ? Quelles conséquences pour son avenir ?

Alors qu'Arthur peine à émerger de son épisode délirant, ses parents vivent une véritable descente aux enfers, confrontés à une maladie qu'ils ne comprennent pas bien. Autour d'eux, les camarades, les profs, les soignants d'Arthur, livrent aussi leur regard sur la situation de cet ado qui bascule. Chacun mène en son for intérieur une introspection et cherche les signes avant-coureurs qui auraient pu annoncer ce tourbillon infernal. Chacun s'interroge aussi sur sa responsabilité.

Les paroles des personnages de J'ai tué un homme sont sensibles et sonnent vraies, relevant presque du documentaire. Charlotte Erlih dépeint la schizophrénie sans tabou, sans préjugé, sans ombrage. Elle confronte les a priori de notre société sur cette maladie, à travers son roman choral où une multitude de personnes interviennent pour partager leur vision. Un ensemble juste, maîtrisé, un sujet très bien abordé et traité avec beaucoup de pudeur.
Lien : http://www.lirado.fr/ai-tue-..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
– Je suis désolée. Mais au vu des circonstances, il vaut mieux, pour le bien de votre fils, que vous signiez cette demande d’hospitalisation…
– C’est que… enfin… je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour. J’ai si souvent été à votre place. De votre côté de la table… J’ai travaillé six ou sept ans dans ce service, vous savez, sans me douter qu’un jour… Je regardais les gens exactement comme vous me regardez. Avec cette même empathie distante. Cette même pitié. C’est bien de la pitié que vous ressentez à mon égard, n’est-ce pas ?
– …
– Vous voyez, vous baissez les yeux. Vous vous dites la pauvre, je n’aimerais tellement pas être à sa place… Ou vous ne vous dites plus rien. Vous voudriez juste que je signe cette foutue hdt1 pour que vous puissiez passer à autre chose, enchaîner avec la personne suivante. Parce que je suis déjà la cinquième ou la sixième de la journée, la vingtième de la semaine, la centième du mois, et vous ne pouvez pas vous payer le luxe d’éprouver de la pitié pour tout le monde.
– Je suis désolée pour vous, madame. Sincèrement. Mais votre fils est encore très jeune. Vous avez travaillé ici. Vous savez donc comme moi que plus le traitement débute tôt, meilleures sont les chances que le patient puisse… disons… retrouver un équilibre
– Vous avez des enfants ?… Excusez-moi, ma question est déplacée. Il faut vous protéger, bien sûr. Ne pas nouer de relations avec les patients ni avec leur famille. Je connais la règle. Ne pas se laisser envahir. Rester professionnelle… Tenez. La voilà, votre signature
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- Je sais très bien pourquoi je suis là.
-  Pourquoi es-tu là ?
– Parce que j’ai tué un homme. Vous m’enfermez pour que je ne recommence pas. Mais moi je sais pourquoi j’ai dû tuer cet homme.
– Pourquoi as-tu “dû” tuer cet homme ?
– Ce n’est pas rien, de tuer un homme. Vous avez déjà tué quelqu’un ?
– …
– Vous ne répondez pas, c’est un aveu. Vous avez un silence d’égorgeur. Je suis sûre que vous tuez en sadique. Lentement. Vous faites durer la souffrance. Vous observez la vie qui tressaute. Vous jouissez du temps qui passe. Qui se perd.
– Le silence, pour toi, c’est la mort ?
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L’idée de ma famille, restée derrière nous au pays, me hante. Comme la douleur fantôme d’une jambe perdue à la guerre. Un mal lancinant qui attaque, aussi imprévisible que redoutable. Qui ronge, démange, brûle, sans que l’on n’y puisse rien, sans que l’on n’ait nulle part de précis à gratter. Le membre est amputé, il n’existe plus depuis longtemps, pourtant la douleur, elle, est bien réelle.
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Je ne sais pas si on est jamais prêt à annoncer à un parent que son enfant a une maladie grave. Je ne sais pas si on est jamais prêt à dire à un parent : dans l’état actuel de la science et de la médecine, on va peut-être pouvoir améliorer un peu l’état de votre enfant, le stabiliser pour peu qu’il accepte de prendre son traitement à vie, mais on ne pourra pas le guérir.
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Quand j'ai décidé de devenir psychiatre, je savais qu'un jour ça arriverait. Je devrais me retrouver seule face à un patient, et face à sa famille. Mais les études de médecine sont si longues, le chemin paraît interminable... Je me disais j'ai le temps de me préparer. Quand ça arrivera, c'est que ce sera le bon moment. Je serai prête. Je ne sais pas si on est jamais prêt à annoncer à un parent que son enfant a une maladie grave. [...]
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Videos de Charlotte Erlih (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charlotte Erlih
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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