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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Arthur, élève de 3ème au prestigieux Henri IV, est hospitalisé d'urgence à cause d'une crise délirante : il se prend pour Germaine Berton, une révolutionnaire des années 20 qui voulait venger l'assassinat de Jean Jaurès.

Pour l'entourage d'Arthur, c'est le choc ; le père a peur et ne comprend rien ; la mère est infirmière mais est tout aussi impuissante. Arthur n'a pas d'amis mais 2 camarades de classe ainsi que sa prof d'histoire se posent aussi des questions. Dans ce roman choral, on a aussi le point de vue du personnel hospitalier et d'Arthur lui-même ; c'est très intéressant car cette construction permet de mettre en lumière différemment un même fait. Ici, on découvrira qu'Arthur est en fait schizophrène.

Comment vivre avec cette maladie ? Faut-il réaménager le logement ou le placer dans une structure adaptée ? Pourra-t-il continuer sa scolarité ou nouer des relations sociales ?

J'avais lu de la même auteure Coupée en deux que je n'avais pas trop aimé mais j'ai bien fait de réitérer mon essai car J'ai tué un homme m'a vraiment plu.

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Si le titre du roman et l'extrait de quatrième de couverture laissaient penser à un thriller, J'ai tué un homme est en réalité un roman psychologique qui aborde le délicat thème de la schizophrénie.

En effet, Arthur, élève de 3ème, se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste qui en 1923 a tué un leader de l'Action Française. Pourquoi cet ado ordinaire délire t-il ainsi ? Que se passe t-il en lui ? Quelles conséquences pour son avenir ?

Alors qu'Arthur peine à émerger de son épisode délirant, ses parents vivent une véritable descente aux enfers, confrontés à une maladie qu'ils ne comprennent pas bien. Autour d'eux, les camarades, les profs, les soignants d'Arthur, livrent aussi leur regard sur la situation de cet ado qui bascule. Chacun mène en son for intérieur une introspection et cherche les signes avant-coureurs qui auraient pu annoncer ce tourbillon infernal. Chacun s'interroge aussi sur sa responsabilité.

Les paroles des personnages de J'ai tué un homme sont sensibles et sonnent vraies, relevant presque du documentaire. Charlotte Erlih dépeint la schizophrénie sans tabou, sans préjugé, sans ombrage. Elle confronte les a priori de notre société sur cette maladie, à travers son roman choral où une multitude de personnes interviennent pour partager leur vision. Un ensemble juste, maîtrisé, un sujet très bien abordé et traité avec beaucoup de pudeur.
Lien : http://www.lirado.fr/ai-tue-..
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Rentrée littéraire 2019

**J'ai tué un homme** de Charlotte Erlih
Actes Sud Junior
124 pages

Arthur, collégien de 14 ans est hospitalisé pour cause d'épisode délirant. Quel mal touche ce jeune qui ne reconnaît plus personne ni le monde qui l'entoure ? Ses parents, ses amis, les médecins ... tous s'interrogent. La schizophrénie d'Arthur aura un impact sur son entourage en le bouleversant.

Charlotte Erlih propose aux adolescents, un roman bien construit et bien écrit. Chaque protagoniste s'exprime à travers un chapitre court, tentant de comprendre, dévoilant ses émotions, ses sentiments, cherchant des réponses. Un excellent roman sans voyeurisme ni jugement mais tellement réaliste !!!
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En lisant le titre, j'ai tout de suite pensé qu'il s'agissait d'un thriller. Alors qu'il n'en est rien, même si un crime a été commis.
Arthur a commis l'irréparable et se croit en prison. C'est une perception erronée de sa part, une parmi d'autres. En réalité, il se trouve dans un hôpital psychiatrique, car il souffre de schizophrénie.
le livre est divisé en petits chapitres et donne la parole aux parents du patient, à son entourage mais aussi aux personnes qui travaillent en relation directe avec le patient et sa famille.
On se rend compte que la maladie réveille parfois la culpabilité, la crainte pour l'avenir. Je pense ici à la mère d'Arthur qui n'arrête pas de se mettre en question.
Un livre dur et bien maîtrisé, adapté aux adolescents.
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Difficile de parler du sujet si l'on veut garder la surprise des futurs lecteurs de ce roman car le choix de l'autrice de démarrer son roman dans la peau de Germaine Berton set très habile et nous place d'entrée dans le cerveau d'Arthur, adolescent de 14 ans, brillant, qui, un jour, "a vrillé...
En très peu de mots, Charlotte Erlih traite brillamment un sujet très rarement abordé en littérature jeunesse et qui malheureusement touche des jeunes et leurs familles : la schizophrénie et plus généralement les maladies mentales.
Un sujet important qui permet de mieux comprendre cette maladie et de la démystifier.
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Je remercie NetGalley et les Éditions Actes Sud Juniors de m'avoir confié ce service presse. Certes, le thème abordé est gravissime, mais j'étais certaine que l'auteure nous livrerait une belle histoire.

Arthur a une soif d'apprendre inépuisable, il est passionné d'histoire. C'est un élève discret, assez solitaire, qui passe la plupart de son temps libre le nez dans les bouquins. Il a intégré un collège parisien réputé et n'a jamais causé le moindre problème.

Personne ne se doute encore que le destin de ce jeune garçon est sur le point de basculer… Un jour, il se prend pour Claire Berton, une militante anarchiste. En 1923, cette femme a tué un leader de l'Action Française.

Le monde d'Arthur et celui de son entourage chavire. Que s'est-il passé ? Surmenage ? Épisode de délire ? C'est l'incompréhension totale ! le collégien est hospitalisé d'urgence en unité psychiatrique.

Dès lors, nous assistons à la descente aux enfers des parents. Mais aussi, aux nombreux questionnements de ses camarades de classe et à la stupéfaction de ses professeurs. Comment cet élève brillant a-t-il pu en arriver à perdre le sens de la réalité ? Tous ses repères ont volé en éclats.

Charlotte Erlih nous entraîne dans ce tourbillon infernal. C'est un roman à plusieurs voix. Cela nous permet de cerner aisément les réactions émotionnelles de chacun d'entre eux.

Les sentiments principaux : la sidération, l'incompréhension, la culpabilité, l'injustice…

Le diagnostic est enfin posé… Les parents sont touchés de plein fouet. Nous pourrons d'ailleurs observer que leurs réactions et attitudes ne seront pas du tout les mêmes. Malgré tout, c'est la souffrance, le doute, la peur qui prédomineront.

Tout le monde s'interrogera sur le passé et le présent d'Arthur. A-t-il présenté des signes avant-coureurs que personne n'a vu ou n'a su interpréter ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Passer le temps des interrogations, il convient maintenant aux parents de s'adapter et d'envisager un avenir pour leur fils. La difficulté pour son père est incommensurable. Sa mère, infirmière, se montre plus forte pour accompagner son enfant sur le chemin semé d'embûches qui l'attend.

Arthur parviendra-t-il à reprendre son existence en main ? Sera-t-il capable de vivre comme tout le monde ? Peut-être, mais à quel prix ?

Le combat ne fait que commencer. S'adaptera-t-il à son nouvel état ?

L'auteur nous offre un récit qui véhicule des messages forts. Elle aborde un sujet délicat d'une belle manière. Elle nous met face à une réalité qui effrait.

Un récit émouvant et criant de vérité.

J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de cette famille plongée dans la tourmente.

Je conseille vivement ce roman touchant et riche en enseignements.
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Méli mélo de voix portées tour à tour par des personnages troublants et désespérés. Voix portées par le courage, l'indifférence et la crainte de ne pas être entendues. Voix silencieuses d'un monde méjugé et dont il est interdit de parler.

Arthur, jeune ado, accro aux cours, flanche. Délires ou surmenage, les questions fleurissent autour de lui jusqu'au moment où le diagnostique tombe. Dans ce monde à part dans lequel il s'est enfermé, il revit les heures de gloire et de déchéance de Germaine Berton, ouvrière métallurgiste, militante syndicaliste et anarchiste française.

De longs jours à craindre le pire. de longs jours à chercher des signes précurseurs. de longs jours où la mère d'Arthur se morigène. de longs jours où l'attente devient une torture. de longs jours où l'insupportable s'insinue malicieusement dans le moindre espoir. Des jours vains, des jours cauchemardesques, des jours cruels, où tout s'embrouille dans ce marasme sans fin. Et puis la lumière jaillit, apportant avec elle son lot de joie. Mais qu'en est-il d'Arthur ? Que ressent-il ? Qu'est-il devenu ? car il le sait, il sait dans ses tripes, tout a changé et tout ne se sera plus pareil. Attendront-ils son désespoir ?
Un roman percutant et sensible qui traite avec volupté et sans filtre des affres de la maladie. Une verbe portée par une plume qui, non sans faute, nous n'épargne rien. Mettre des mots sur ces maux et ces états interdits relève de l'exploit. Ouvrir ces portes permet de combattre l'ignorance et surtout de dompter une peur non fondée. Charlotte Erlih confie et partage cette douleur avec sublimité.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Résumé J'ai tué un homme de Charlotte Erlih
Elle est enfermée dans un hôpital psychiatrique où elle raconte comment elle a tué un homme. Se dit anarchiste, combat le nationalisme, le fascisme.

Arthur est élève à Henri IV, il a 14 ans. Il est solitaire, travailleur, il est hospitalisé.

Avis J'ai tué un homme de Charlotte Erlih
Un livre est-il conditionné à notre vie personnelle ? Oui, je répondrai oui. J'ai vraiment eu du mal à entrer dans ce roman, surtout la partie de ce jeune adolescent qui se prend pour une femme qui a tué. J'ai eu du mal à m'accrocher au début. Je ne comprenais pas trop. le reste a été lu très rapidement, car il traite de la santé mentale chez les jeunes gens. Je suis impliquée car je le vis au quotidien. Ce n'est pas la même maladie qu'Arthur. Je ne dirai pas qu'elle est moins grave. Car toutes les maladies psychiatriques le sont, même si elles sont en prises en charge par d'éminents spécialistes. Mais lorsque l'on n'arrive pas à trouver le traitement adéquat, cela engendre énormément de soucis. J'ai fini ce livre au moment où je me sentais très mal, où je me posais beaucoup de questions suite à une décision prise. Bref, j'étais dans un état émotionnel assez compliqué.


Arthur est un jeune garçon de 14 ans, brillant, qui a intégré le célèbre collège Henri IV à Paris. Arthur est un garçon seul, il n'a aucun ami, il a la tête plongée dans ses livres, poussé en cela par sa mère. Tiens, cela me rappelle quelqu'un. Mais Arthur, féru d'histoire, ne reconnait plus le nom de ceux qui vivent avec lui. Il est hospitalisé dans une unité psychiatrique. Il se prend pour une femme, anarchiste, qui a tué un homme.


L'auteur traite de la maladie mentale chez les jeunes. Ils sont plus nombreux qu'on le croit. Outre, mon expérience personnelle, j'entends pas mal de conversations dans les transports en commun. Et j'entends que nombreux sont ces jeunes à souffrir. La psychiatrie, malgré les avancées, est toujours aussi mal perçue. C'est un monde qui fait peur. Très vite, les malades sont traités de fous. le regard doit vite changer à ce sujet. C'est un monde qui fait peur. Et comme pour tout le reste, elle peut toucher n'importe qui, des gens qui, en apparence, n'ont personne dans leur famille, atteints de troubles psychiatriques. Elle touche également quand on a quelqu'un de malade dans sa famille. Ces maladies sont tyranniques pour ceux qui en sont atteints et ceux qui vivent avec quelqu'un de malade. L'auteur nous relate l'histoire de la mère qui a beaucoup souffert également car elle a fui son pays ravagé par la guerre. Culpabilité, colère et bien plus. Elle a reporté sur son fils tous ses espoirs de réussite. Est abordé également le thème de l'hôpital avec le manque de lits, de personnel, d'argent et le fait que les malades sont renvoyés chez eux, pas forcément guéris. Un personnel qui a perdu la foi face à tout ça. Comment peut-on travailler dans de bonnes conditions ? Il y a également ces jeunes qui n'ont pas encore l'esprit de compétition, même dans un collège prestigieux. Ils ont un vécu difficile et ce vécu leur permet d'aider leur prochain. Belle image d'entraide.


Et Arthur dans tout ça ? Arthur est malade, il le sait. Il devra vivre avec sa maladie et surtout apprendre à vivre avec elle.


En peu de pages, l'auteur traite un sujet qui peut être difficile à appréhender. Mais chacun peut s'y retrouver. Les mots sont nets, réalistes J'espère qu'ils permettront aux gens, aux jeunes surtout de changer leur regard sur les autres. Ces jeunes qui sont en construction mais qui sont capables de réfléchir.


Je remercie les Editions Actes Sud Junior et Charlotte Erlih, que je retrouve ici, pour sa dédicace.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Charlotte Erlih nous plonge dans la tête d'un adolescent schizophrène, dans ce roman "J'ai tué un homme". Submergé par le stress et la compétition de son lycée, Arthur se prend soudain pour une jeune femme anarchiste, accusée d'avoir tué un leader de l'Action Française en 1923. A travers les voix de ses parents, de certains camarades de classe et du personnel soignant l'entourant, nous tentons de comprendre les raisons pour lesquelles il a basculé dans cet état.
Une approche de la schizophrénie très intéressante dans un roman pour les adolescents.
#JaiTuéUnHomme #NetGalleyFrance
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Un roman choral glaçant où chacun tente de percer le mystère entourant la terrible crise d'Arthur. Tandis que le discours de ce dernier montre à quel point il s'identifie à l'anarchiste, ses parents, ses professeurs, les soignants et ses camarades de classe livrent leurs interrogations, leur rapport au malade et leur difficulté à trouver une explication « concrète ». La mère est bouleversante, le père largué, la prof d'histoire culpabilise, les élèves sont d'abord odieux puis davantage compréhensifs pendant que le personnel hospitalier au bout du rouleau fait face, comme d'habitude.
Chaque voix est d'une justesse saisissante, chaque point de vue possède sa propre sensibilité. Charlotte Erlih orchestre avec maestria les prises de parole successives, insufflant à chaque témoignage une singularité évitant les redondances. Seul point véritablement commun, tout le monde semble démuni. Démuni parce qu'au coeur du maelstrom s'emparant de chacun, il y a Arthur. Insaisissable Arthur qui s'est abandonné à une autre identité, une autre vie. Comme dans Coupée en deux et High Line, on sort de ce court roman groggy, bousculé par un sujet fort, un rythme implacable et une écriture qui ne prend pas de gant pour dire l'adolescence et ses tourments, le rapport aux autres et à un avenir difficile à imaginer.

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