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Citations sur La femme gelée (213)

Parmi toutes les raisons que j'avais de vouloir grandir il y avait celle d'avoir le droit de lire tous les livres.
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Organiser, le beau verbe à l'usage des femmes, tous les magazines regorgent de conseils, gagnez du temps, faites ci et ça, ma belle-mère, si j'étais vous pour aller plus vite, des trucs en réalité pour se farcir le plus de boulots possible en un minimum de temps sans douleur ni déprime parce que ça gênerait les autres autour. Moi aussi, j'y ai cru au pense-bête des courses, aux réserves dans le placard, le lapin congelé pour les visiteurs impromptus, la bouteille de vinaigrette toute préparée, les bols en position dès le soir pour le petit déjeuner du lendemain. Un système qui dévore le présent sans arrêt, on ne finit pas de s'avancer, comme à l'école, mais on ne voit jamais le bout de rien.
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La grossesse glorieuse, plénitude de l'âme et du corps, je n'y crois pas, même les chiennes qui portent montrent les dents sans motif ou somnolent hargneusement.
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Mais la poussière pour elle n'existait pas, ou plutôt c'était quelque chose de naturel, pas gênant. Pour moi aussi, un voile sec qui poudre mon cosy, dessinant des dentelles quand j'enlève des livres, qui danse dans les rayons de soleil et qu'on efface sur un vase ou un cahier avec la manche de sa blouse. Entre douze et quatorze ans, je vais découvrir avec stupéfac- tion que c'est laid et sale, cette poussière, que je ne voyais même pas.
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Je ne suis pas prof, je ne serai jamais prof, mais une femme-prof, nuance.
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Mes femmes à moi, elles avaient toutes le verbe haut, des corps mal surveillés, trop lourds ou trop plats, des doigts râpeux, des figures pas fardées du tout ou alors le paquet, du voyant, en grosses taches aux joues et aux lèvres.
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La vraie mère, c était lié pour moi à un mode de vie qui n’était pas le mien.
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A la fac, en octobre, j'essaie de savoir comment elles font les filles mariées, celles qui, même, ont un enfant. Quelle pudeur, quel mystère, "pas commode" elles disent seulement, mais avec un air de fierté, comme si c'était glorieux d'être submergée d'occupations.
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D'accord je travaille La Bruyère ou Verlaine dans la même pièce que lui, à deux mètres l'un de l'autre. La cocotte-minute, cadeau de mariage si utile vous verrez, chantonne sur le gaz. Unis, pareils. Sonnerie stridente du compte-minutes, autre cadeau. Finie la ressemblance. L'un des deux se lève, arrête la flamme sous la cocotte, attend que la toupie folle ralentisse, ouvre la cocotte, passe le potage et revient à ses bouquins en se demandant où il en était resté. Moi. Elle avait démarré, la différence.
Par la dinette.
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Faire l'amour comme on se tire les cartes, pour savoir l'avenir.
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