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Citations sur Une Femme (144)

J'essaie de ne pas considérer la violence, les débordements de tendresse, les reproches de ma mère comme seulement des traits personnels de caractère, mais de les situer aussi dans son histoire et sa condition sociale.
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C'était un espace qui raccourcissait tous les gestes, où d'ailleurs il n'y avait rien à faire, qu'être assise, regarder la télévision, attendre de commencer le dîner. A chaque fois que j'allais la voir, elle répétait en regardant autour d'elle : "Je serais bien difficile si je me plaignais".
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Le sentiment de sa mort me submerge, je suis dans le vrai temps où elle ne sera plus jamais. p.68
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J'ai mis longtemps à comprendre que ma mère ressentait dans ma propre maison le malaise qui avait été le mien, adolescente, dans les "milieux mieux que nous" (comme s'il n'était donné qu'aux "inférieurs" de souffrir sans importance). Et qu'en feignant de se considérer comme une employée, elle transformait instinctivement la domination culturelle, réelle, de ses enfants lisant Le Monde ou écoutant Bach, en une domination économique, imaginaire, de patron à ouvrier : une façon de se révolter.
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Elle était une petite fille qui ne grandirait pas.
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C'est une erreur de prétendre que la contradiction est inconcevable, car c'est bien dans la douleur du vivant qu'elle a son existence réelle.
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Il me semble maintenant que j'écris sur ma mère pour, à mon tour, la mettre au monde.
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Je n'entendrai plus sa voix. C'est elle, et ses paroles, ses mains, ses gestes, sa manière de rire et de marcher, qui unissaient la femme que je suis à l'enfant que j'ai été. J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue.
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Une fois, je suis descendu à la cave, la valise de ma mère était là, avec son porte-monnaie, un sac d'été, des foulards à l'intérieur. Je suis restée prostrée devant la valise béante. C'est au-dehors, en ville, que j'étais le plus mal. Je roulais, et brutalement : « elle ne sera plus jamais nulle part dans le monde. » Je ne comprenais plus la façon habituelle de se comporter des gens, leur attention minutieuse à la boucherie pour choisir tel ou tel morceau de viande, me causait de l'horreur.
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Fière d'être ouvrière dans une grande usine : quelque chose comme être civilisée par rapport aux sauvages, les filles de la campagne restées derrière les vaches, et libre au regard des esclaves, les bonnes des maisons bourgeoises obligées de « servir le cul des maîtres ». Mais sentant tout ce qui la séparait, de manière indéfinissable, de son rêve : la demoiselle de magasin.
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