... je connais l’odeur fétide de la perfidie. Sa puanteur est conservée dans un bocal en verre soigneusement scellé, entreposé au plus profond de mon être.
Pourquoi les rosiers ? … M’évoquent-ils les orgies de roses de Cléopâtre ? Ou l’expression sub rosa, « sous la rose », qui désigne l’intime, le confidentiel ? Ai-je jugé que la rose, tenue au secret, serait ma meilleure alliée ? Sans doute, car les miennes, en plus d’être belles et inaccessibles, savent tout.
J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution
Je me suis marié avec la femme qu'elle a été, pas celle qu'elle est devenue.
" Mon cheminement vers le but ultime, tuer pour ne pas être tuée "
J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept quand j'ai finalement mis mon projet à exécution.
En surface elle pouvait paraitre calme mais je la connais.Je savais tout de sa violence
Moi, te tenir à l'écart ? J'étais prête à tout pour te plaire.Tu as toujours refusé de le voir
Ces derniers jours ont été agrémentés de petits déjeuners en plein air, d’obligations mineures et de longues promenades au bord de l’eau. J’ai bichonné mes roses, qui semblent maintenant avoir récupéré après les tempêtes. J’ai enterré des peaux de bananes pour favoriser la floraison, écrasé entre l’index et le pouce quelques pucerons égarés et coupé des rameaux de mon York and Lancaster, que j’ai disposés sur mon secrétaire. Ses fleurs rouges et blanches exhalent une remarquable odeur de conflit et de pardon. J’aimerais garder mon odorat jusqu’à la fin. En fermant les yeux, je me remémore le parfum des croissants frais en France, l’air de la montagne en Autriche et les fragrances sucrées des vignobles le long de la Moselle.
"J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère.Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution." p. 11