Je ne bois plus, je ne me drogue pas, je n'ai pas de crises d'angoisse ni d'accès de panique. Je ne souffre plus comme je souffrais, mais je ne suis pas heureuse non plus.
Le mot de l'année : "stable".
Stable dans la gravité.
Le malheur des autres ne console même pas les sots, car en vérité il ne console de rien.
Ciel noir, rues grises, le climat est en phase avec mon état d'âme.
Nuages noirâtres aux contours brisés, qui rendent l'atmosphère oppressante.
Je m'enfonce dans la tristesse comme dans un vaste pays inconnu, avec un guide de voyage à la main, qui en fait ne me sert à rien.
[...] j'étais bien une droguée, une toxicomane, mais une toxicomane légale.
Et c'est à cet instant que commence la déchéance de la reine.
Cet amour n'est pas réel, ce n'est qu'un stratagème biologique.
Une fois de plus, je perpétuais le même vieux schéma : deux personnes en une, qui se font face.
Ils appellent amour ce besoin qui s'embrase entre leurs jambes et met le feu à leur raison, et ils disent mourir d'amour quand en fait ils meurent d'avoir urgemment besoin de la peau d'autrui, de voir leur reflet dans des yeux.