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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après Fille, femme, autre couronné du Man Booker Prize en 2019, des livres plus anciens de Bernardine Evaristo sont traduits en français, comme Mr Loverman, paru en Angleterre en 2013. On retrouve les thèmes chers à Bernardine Evaristo : la communauté LGBT, black ou métissée de Londres. Ici, Barry, un fringant septuagénaire marié depuis cinquante ans, qui a réussi sa vie professionnelle et personnelle, cache son homosexualité et hésite à sortir du placard, malgré une épouse acariâtre et ses filles adultes.
Ce livre serait resté dans ma bibliothèque encore quelques mois si je n'avais eu l'opportunité de me rendre en Afrique de l'ouest pour y déposer des livres au mois de septembre. Quelle sera la réaction des lecteurs devant ce visage de la diaspora afro-caraïbes dans la grande ville de Londres ? Il est bon que les livres poursuivent leur chemin à la rencontre d'autres lecteurs plutôt que de rester sur une étagère.
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Bernadine Evaristo avait épaté tous ceux qui s'étaient laissés tenter par Fille, Femme, autre , lauréat du Booker Prize 2019. Elle est revenue en début d'année avec Mr. Loverman, publié en France cette année par les éditions Globe, bien que le roman ait été écrit avant ...
Bernardine Evaristo explore la sexualité illicite, l'identité afro-caribéenne et la langue avec brio et sans jamais verser dans la victimisation.
Racontée par un londonien de 74 ans et sa femme de 66 ans, âgée de 50 ans, ce roman brise pas mal de barrières.
Naviguant entre le passé et le présent, entre Antigua et Londres, Bernadine .Evaristo nous raconte l'histoire du coming-out de Barry, et nous aider à comprendre les processus, les relations qui construisent le genre, et notamment la masculinité.
L'écrivaine Bernardine Evaristo, lauréate du Booker Prize 2019 pour le roman « Fille, femme, autre ».
À la fois comédie de moeurs et roman militant et experimental, Mr. Loverman frappe aussi par l'inventivité de son écriture qui passe du présent au passé, de la narration omnisciente au récit dialogué entre narrateur et personnage (de l'épouse), et dévoile avec un humour parfois doux amer le tableau d'un mariage malheureux prisonnier des conventions.
Au fil des pages, la libération de Barry se fait dans une festival d'esprit et de fierté plus ou moins assumée.

Un très grand roman très addictif qui confirme tout le talent de Bernardine Evaristo!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Barry et Morris sont amants depuis l'enfance à Antigua. Ils se sont mariés afin de préserver les apparences. Ont immigrés en Angleterre. Ils ont eu chacun deux enfants, vécu leur vie de famille. Les deux compères âgés de soixante dix ans et plus, aimeraient bien enfin pouvoir terminer leurs jours ensemble. Morris est divorcé depuis longtemps, mais Barry est encore marié et a beaucoup de difficultés a aborder le sujet avec sa femme …. elle qui croit son mari grand coureur de jupons.

Les récits de Barry, le fier dandy, et de sa femme Carmel, religieuse assidue, alternent de chapitre en chapitre. On passe du passé au présent, et Evaristo brise les conventions en écrivant des chapitres sans majuscules ni point final. Un petit roman pétillant, avec un peu de mélancolie, de l'humour et beaucoup d'amour …

Comment assumer ce que l'on est sans faire trop de dommages ?
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C'est l'histoire d'un homme qui décide de faire son coming out à 75 ans, après cinquante ans de mariage houleux avec une épouse qui le soupçonne de courir après tous les jupons des alentours. Originaire d'Antigua, une des colonies britanniques des Caraïbes, Barry s'est installé à Londres comme nombre de ses amis et compatriotes. Quarante ans de travail dans une usine de production automobile, deux filles et son copain de toujours, Morris, compagnon de sorties et de beuveries. En fait, Barry et Morris s'aiment depuis soixante ans en cachette. Cette fois, c'est décidé, Barry va tout dire à Carmel, il est prêt à affronter l'ouragan de la colère de sa femme. Mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps ?

C'est tout l'objet de ce roman haut en couleurs et généreux en humour. Bernardine Evaristo met en scène un personnage que l'on a l'impression de voir bouger en rythme, sorte de dandy au raffinement exotique qui vient mettre un peu de gaieté et de chaleur dans les rues grises de Londres. Grâce à l'une des savantes constructions dont elle a le secret, on remonte le temps jusqu'à l'adolescence de Barry et son mariage avec Carmel, et on alterne les points de vue de l'épouse qui n'est pas exempte de secrets elle non plus et du mari qui semble avoir un don pour profiter de ce que lui offre la vie sans être dupe de son environnement. L'occasion est belle d'explorer la difficulté de s'assumer au grand jour face aux injonctions de la société. Entre l'assignation masculine à la virilité et la pénalisation des relations homosexuelles jusque dans les années 60 en Angleterre, Barry s'est enfermé dans une prison des apparences de plus en plus difficile à quitter. Mais il n'est pas le seul et le lecteur se voit proposer un parcours plein de surprises.

Mr Loverman pourrait être un simple divertissement, mais la complexité du personnage de Barry et l'ensemble des ingrédients qui le nourrissent lui donnent une profondeur intéressante sous l'angle sociétal autant que littéraire. Piètre mari, Barry est un fin lettré passionné de Shakespeare, un commentateur attentif et inspiré de la vie politique, un businessman avisé et un père un poil blasé face aux caractères diamétralement opposés de ses deux filles. Souple sur les genoux, il slalome entre les problèmes et il n'a plus qu'à franchir une dernière étape pour pouvoir enfin découvrir la totale liberté. Il n'est jamais trop tard se dit-on en tournant la dernière page, le sourire aux lèvres.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Je n'avais jamais lu Bernardine Evaristo. Elle est surtout connue pour son roman "Fille, femme, autre" qui a reçu plusieurs prix mais qui n'était pas disponible à la médiathèque, d'où mon choix du jour.
C'est l'histoire d'un couple mal assorti depuis des années, un couple particulièrement coincé dans ses habitudes et ses croyances, et pris au piège des convenances. Ils sont tous deux natifs des Caraïbes et ont vécu leur jeunesse à Antigua où ils se sont rencontrés, avant de venir s'installer à Londres espérant une vie meilleure.
Le mari, Barrington Jedidiah Walker, est un véritable dandy, un gentleman de l'ancien temps. Il a travaillé en usine en tant que mécanicien chez Ford, mais ne fait pas pour autant ses 74 ans. Il faut dire aussi qu'il a su rebondir en montant sa propre affaire immobilière qui lui assure des revenus conséquents et met sa famille à l'abri. Il continue donc à faire la fête tout en lisant William Shakespeare et James Balwin dont il partage les idées lors des discussions entre amis dont il ne se lasse pas.
Carmel elle, est moins cultivée, elle fréquente surtout l'église avec ses amies tout en ayant bien évoluée professionnellement. Ils se disputent de plus en plus souvent montrant par là les failles de leur couple. Elle est persuadée que Barry est un menteur et un coureur de jupons incapable de se contrôler et même si elle ferme les yeux après cinquante ans de vie commune, elle lui mène la vie dure quand il rentre chez lui au petit matin, jamais sobre en plus car il abuse de la boisson. Sa naïveté est toutefois désarmante, elle ne voit rien et ne comprend rien, mais se sent mal aimée.
Barry a en effet un secret lourd à porter qu'il n'a jamais pu dévoiler à sa femme ou à ses proches : depuis son adolescence, il aime profondément son ami et amant, Morris Courtney de la Roux, "oncle Morris" pour Donna et Maxine, les deux filles du couple.
Jamais ils n'ont réussi à s'installer ensemble, les préjugés sont trop forts dans leur entourage et au sein de la société londonienne. Ils ont peur d'un "coming out" aussi tardif, et pourtant la question avait été posée lors du divorce de Morris. Mais Barry n'arrive pas à aborder le sujet avec Carmel. Il repousse depuis trop longtemps la confrontation. Morris lui pose une sorte d'ultimatum : il veut que tous deux vivent leurs vieux jours ensembles. Pour Barry ce n'est pas simple car il ne se sent pas encore prêt. Et, s'il se décidait à présent, qu'en penserait sa famille ?
Que fera Donna, sa fille aînée tellement rigide, quand elle apprendra la vérité ? L'empêchera-t-elle de voir Daniel son petit-fils qu'il aime tant ?
Et Maxine, sa fille adorée dont il s'est occupé longtemps tout seul quand Carmel faisait une dépression post partum, elle qui est si créative et fougueuse, le comprendra-t-elle ?
Et d'un autre côté, si c'était sa dernière chance pour être enfin heureux et pour que Carmel le soit elle-aussi ?
Mais ce qu'il oublie et ne veut pas voir, c'est que ce mensonge a déjà fait pas mal de dégâts dans sa famille et que ses filles sont loin d'avoir hérité de la naïveté de leur mère.
Le destin va lui donner un coup de pouce bienvenu : le père de Carmel meurt et elle prend l'avion pour une durée indéterminée.

Voilà un roman innovant dont je ne connaissais pas le sujet avant de le lire, car je ne lis jamais les quatrième de couverture.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde car le style est clair et fluide, le ton juste, les dialogues savoureux et non dénués d'humour. Malgré les disputes et les remises en question, la passion et la violence de certains propos, il y a beaucoup de chaleur humaine et d'amour qui circulent dans ces pages.
Et si vous n'en étiez pas convaincus, je vous dirai aussi que ce roman nous prouve bien qu'il n'y a pas d'âge pour vivre en toute liberté comme on le voudrait et pour s'affranchir des conventions.
L'auteur alterne la voix de Barry qui dépeint sa femme comme une mégère et sa vie comme un enfer et emploie un langage direct, parfois cru, et sans fioriture pour nous parler de ses états d'âme, et la voix de Carmel avec un changement de style tout à fait plaisant. Elle est très en colère mais, si elle a perdu ses illusions, elle n'a rien perdu de ses rêves d'amour et de jeunesse, et a elle-aussi des secrets que le lecteur découvrira au fil de sa lecture et que bien entendu je ne vais pas vous révéler ici.
J'ai aimé découvrir tous ces personnages hauts en couleur, un peu caricaturaux tout de même. Carmel est devenue très pieuse au fil du temps comme elle l'était dans sa jeunesse et lors de son mariage. Barry est un véritable dandy qui ferait retourner n'importe qui dans la rue, c'est un homme, un vrai (?!), viril, macho, mais tellement espiègle que l'on est prêt à lui pardonner. La chute n'en sera que meilleure !
C'est bien entendu un roman qui aborde les problèmes liés à l'immigration caribéenne dans les années 60, le tabou très vif des antillais pour l'homosexualité et l'intégration des différentes générations à la vie à Londres puisque nous avons devant nous dans le roman trois générations et des différences évidentes dans les comportements et attitudes en ce qui concerne la question homosexuelle mais aussi le racisme. Ces différences sont bien mises en avant par l'auteur lorsqu'elle nous dévoile les réactions des deux soeurs séparées en âge de seulement quelques années.
C'est donc un roman qui met l'accent sur la famille et sur les conséquences du poids des conventions sur tous ses membres. Mais il montre aussi l'immense gâchis que tout cela a entrainé.
Le titre fait référence au titre de la chanson éponyme de Shabba Ranks que le couple d'amants écoute lors de leurs rencontres.
Une découverte intéressante !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Mr. Loverman c'est Barry. Marié, père et grand-père. Né à Antigua, il a fait sa vie en Angleterre.
Barry c'est la grande classe ! Vous le reconnaitrez facilement dans la rue. C'est ce bel homme toujours impeccablement habillé, de préférence avec un costume année 50. C'est ce beau gosse qui malgré ses 74 printemps pourrait faire tourner la tête de bien des femmes. Et si vous lui adressez la parole, vous verrez que Barry ne manque ni d'esprit ni de conversation. Ajoutez à cela qu'il a également su bien mener ses affaires et que son train de vie est flamboyant. Bref, Barry est un dandy, un séducteur, un modèle de virilité.
D'ailleurs son épouse Carmel ne se fait aucune illusion. Leur mariage bat sérieusement de l'aile et s'il découche parfois c'est bien la preuve qu'il va voir d'autres femmes.
Sauf que Carmel se trompe. Barry aime Morris. Morris aime Barry et ça dure depuis 60 ans, depuis Antigua.
Toute une vie à se cacher c'est long. Peut-être serait-il temps de se montrer au grand jour.

Bernardine Evaristo nous offre une histoire chaleureuse et drôle portée par un personnage principal lumineux, espiègle, au charme indéniable. Bien évidemment sous le ton réjouissant, l'autrice, comme dans son précédent roman, fait un pied de nez aux codes sociaux, aux préjugés, aux conventions sexuelles. Elle nous amène dans la communauté caribéenne de Grande-Bretagne et avec toute son empathie, elle explose nos idées préconçues.

On retrouve son style bien particulier, son rythme, sans point, sans majuscules et l'activiste littéraire offre une nouvelle fois une place à des personnages que l'on rencontre encore trop peu dans la fiction. On traverse ce roman avec le sourire, on le quitte de bonne humeur, convaincu qu'il n'y a décidément pas d'âge pour l'amour et pour se libérer du rôle qui nous est assigné.

Traduit par Françoise Adelstain
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C'est l'histoire d'un couple et d'un mariage malheureux.
Barrington Jedidiah Walker, originaire d'Antigua et vivant à Londres est un fin lettré de 74 ans, bel homme séduisant, frimeur qui a du style et qui a plutôt réussi dans la vie.
Sa femme, Carmel, originaire de la même île, souffre depuis le tout début de leur mariage : délaissée par Barry, elle le soupçonne d'avoir des nombreuses maitresses car il est "une sorte d'idole de Hollywood, avec sa belle moustache, ses yeux sexy et sa chevelure épaisse".Elle est très malheureuse, très en colère, a passé des nuits à pleurer mais considère que le mariage, c'est pour la vie.
Elle puise du réconfort à l'église, auprès de ses copines et dans des romans à l'eau de rose.
Son époux et elle sont par ailleurs en désaccord constant sur l'éducation de leurs deux filles, Donna et Maxine.
En réalité, Barry est homosexuel et amoureux de son ami Morris avec lequel il a une relation depuis leur jeunesse mais il a toujours manqué de courage et soucieux de sauver les apparences, n'a jamais avoué son attirance pour les personnes de son sexe.
Bernardine Evaristo nous fait côtoyer Barry et Carmel alors qu'ils sont âgés et grand-parents mais elle revint fréquemment dans le passé avec Carmel. le style est assez différent en fonction de celui qui s'exprime et le récit est très coloré, cru, souvent drôle malgré la complexité et l'amertume de cette relation.
J'ai aimé découvrir cette communauté caribéenne de Londres, ces personnages peu conventionnels et tellement humains, et l'idée qu'il n'est finalement jamais trop tard pour devenir soi-même!
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l n'est jamais trop tard pour faire son coming-out.
A 74 ans, après des décennies de mensonges, un mariage, deux enfants et une double vie bien menée,  Barry décide qu'il est temps de s'assumer.
C'est que Barry, ce dandy caribéen émigré en Angleterre dans les années 60, vit une folle passion avec Morris, son ami/amant depuis l'adolescence.

Ne vous laissez pas duper par l'écriture lumineuse et singulière de ce roman, ni par la drôle galerie de personnages hauts en couleurs. Derrière une façade d'humour – parfois – amère et cynique, le roman aborde des sujets de société forts ;
De la difficile affirmation de son homosexualité – qui plus est dans une communauté caribéenne pratiquante, conservatrice et patriarcale,
Du rapport à ses origines et à sa culture après avoir passé des décennies loin de ses origines,
De la question des relations père-fille,  

Au-delà de la question du coming out et de l'homosexualité, ce roman nous questionne sur  la difficulté de s'assumer au grand jour face aux injonctions de la société et de sortir du cadre dans une société si normée.
Un suicide social.
Voilà ce qui fait si peur à Barry.

⭐️ J'ai aimé la liberté de ton du roman et la place qui est faite à des personnages que l'on rencontre rarement dans la fiction. L'amour et la sexualité d'un couple d'hommes caribéens septuagénaires, autant dire qu'on ne lit pas tous les jours sur la question.
⭐️J'ai aussi aimé la réflexion sur la difficulté à s'assumer soi-même et la dualité qu'il peut y avoir entre son vrai soi et celui que l'on montre aux autres. Sur le courage qu'il faut pour oser s'affranchir des conventions et quitter une situation mensongère, mais néanmoins confortable.
⭐️ J'ai aussi - surtout-  été sensible à l'écriture très singulière de ce récit.
Tout comme son personnage – ou contrairement à son personnage ? – l'autrice se permet tout. J'ai trouvé le style libre, atypique et assumé. le rythme est étonnant, musical.
Une belle lecture que je vous recommande. 
Lien : https://www.cinquantedeuxliv..
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Un joli roman que ce livre, à l'écriture à la fois pleine d'humour mais aussi émouvante.
On y découvre Barrington Walker, 74 ans, dandy et fin lettré, marié à Carmel depuis 50 ans. Malheureux en mariage, il ne peut se résoudre à faire son coming-out et assumer son amour pour son vieil ami, Morris, avec lequel il entretient une relation depuis leur adolescence.

Beaucoup d'esprit et de réparties succulentes tout au long de ce livre, je vous en livre d'ailleurs quelques unes recueillies au fil de la lecture en commentaire.
L'écriture, au début de la lecture est un peu déstabilisante et ensuite, cela s'enchaîne vite, on entre dans la vie des personnages avec le point de vue de Barrington et celui de Carmel qui nous fait part de leur vie, quelques années en arrière.
Un roman qui aborde plusieurs thèmes comme l'homosexualité, l'acceptation de soi, les relations de couple, le racisme… et derrière l'humour, on trouve quelque chose de pudique et touchant.
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