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Françoise Adelstain (Traducteur)
EAN : 9782266329101
360 pages
Pocket (02/02/2023)
3.87/5   76 notes
Résumé :
À soixante-quatorze ans, Barrington Jedidiah Walker est plus que jamais le séducteur que Carmel a connu à Antigua, avant d'émigrer à Londres avec lui. Dandy, noceur, artiste de la conversation, ce gentleman des Caraïbes est un autodidacte. Il cite William Shakespeare et James Baldwin et partage ses idées – nombreuses – sur la politique, l'art et ses racines familiales. Carmel et Barry sont mariés depuis un demi-siècle et Barry est toujours très épris de son amour de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Barry est irrésistible. « Je suis encore un play-boy. Toujours là, Dieu soit loué. Qui se fait beau, tiré à quatre épingles, démarche virile. Toujours dans les un mètre quatre-vingt-cinq, sans signe de ratatinement. Qui arbore un certain je ne sais quoi. J'ai peut-être perdu mes cheveux, mais je possède toujours une moustache élégamment taillée à la manière des anciens séducteurs hollywoodiens. Les gens me disaient que je ressemblais à un jeune Sidney Poitier. Maintenant, ils préfèrent un (presque vieux) Denzel Washington. Qui suis-je pour discuter ? Les faits sont les faits. Certains gagnent, d'autres pas. Allez, vas-y, Barry. Vas-y… » Dans un costume croisé façon années 50, chaussettes et tire-chaussettes assortis à sa cravate de soie, boutons de manchette en or, Barry porte beau ses 74 ans tandis qu'il se glisse subrepticement dans la chambre conjugale où il espère que dorme son épouse Carmen avec laquelle il a émigré depuis Antigua dans les Caraïbes à Londres il y a si longtemps.

Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. le couple s'est enrichi grâce au flair immobilier de Barry, a eu deux filles Donna et Maxine qui ont désormais 50 et 40 ans. L'une est devenue une sorte de harpie psychorigide et complètement cinglée élevant seule son fils unique Daniel quand l'autre rêve de percer dans la mode avec le même enthousiasme qu'une gamine de huit ans. Carmen, l'épouse, s'est confite en religion. Elle tente ainsi de juguler la haine qu'elle éprouve contre son mari, de pardonner ses incartades avec des prostituées. Car « pour elle, son mari est un coureur de jupons. Répandant sa semence chez toutes les Jacynthe, Meredith et Jonquille du coin. Sur quelle preuve ? Parfum étranger ? Rouge à lèvres sur mon col ? Petites culottes dans la poche de ma veste ? En toute honnêteté, je peux dire à ma femme : « Chérie, je n'ai jamais couché avec une autre femme. » Elle préfère ne pas me croire. Ses gros yeux lui sortent presque de la tête. Si elle ne fait pas gaffe, je vais en attraper un et jouer au ping-pong avec. »

Barry est insupportable. Pédant, puéril, misogyne, infatué de lui-même. C'est un plaisir de lire ses diatribes contre les gosses qu'il faudrait enfermer dans une cave jusqu'à leur majorité dès qu'ils dépassent les douze ans, les énormités qu'il profère, sa clairvoyance sur les égarements… des autres, la haine enthousiaste qu'il manifeste contre Carmen, ses dauphins en crochet, ses pantalons de nylon et son bondieuseries.

C'est un fait que le couple va mal. Il n'est jamais allé vraiment bien d'ailleurs, car, sachez-le, Barry n'a qu'un seul amour. « Il s'appelle Morris. C'est mon Morris et il l'a toujours été. C'est un homme au grand coeur, un homme extraordinaire, un homme sexy, un homme loyal, un homme qui apprécie les bonnes plaisanteries, un homme à état d'âme, un homme qui boit et un homme avec qui je peux être complètement moi-même. » Leur couple clandestin écume les bars, écluse les verres de rhum, s'envoie en l'air avec bonheur et navigue à vue dans l'adultère et l'illicite depuis soixante ans. Depuis que sa femme Odette, il y a vingt ans désormais, a surpris les deux amants en plein ébat et a aussitôt demandé le divorce, Morris aimerait que Barry quitte Carmen et qu'ils vivent enfin ensemble au grand jour. C'est pas gagné.

Le roman commence là, les monologues impayables de Barry nous permettant de reconstituer ce que je viens de vous raconter. Avec intelligence, humour et un sens aigu de la psychologie, Bernardine Evaristo peint le portrait d'un homme et d'une génération. Noir immigré dans un Londres peu accueillant, Barry ne sait être qu'ostensiblement viril, macho et flambeur. Les années glissent sur lui, immuable dans ses inclinaisons et dans son désir de les dissimuler. Les événements racontés dans le roman vont se charger de le faire doucement évoluer mais surtout de croquer pour nous une succession de scènes drolatiques, de caractères impeccablement rendus, farce tendre et acide ayant pour centre un homme bourré de défauts et terriblement attachant.

J'avais beaucoup aimé la construction des personnages dans Fille, femme, autre. Je retrouve ce talent dans Mr Loverman, cette verve et cette énergie capables de nous peindre un monde chatoyant et subtil à la fois bien loin des attendus stéréotypés. Bernardine Evaristo sait camper des parcours avec finesse et nuances et, à travers eux, raconte de l'intérieur les représentations limitantes, les pièges dans lesquels on se complait parfois. Bien qu'enlevé, charmant et brillant, Mr Loverman est aussi, pour tous les personnages qui l'habitent, une histoire d'incommunicabilité avec soi-même, une histoire de libération permettant enfin d'être soi.
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Après Fille, femme, autre couronné du Man Booker Prize en 2019, des livres plus anciens de Bernardine Evaristo sont traduits en français, comme Mr Loverman, paru en Angleterre en 2013. On retrouve les thèmes chers à Bernardine Evaristo : la communauté LGBT, black ou métissée de Londres. Ici, Barry, un fringant septuagénaire marié depuis cinquante ans, qui a réussi sa vie professionnelle et personnelle, cache son homosexualité et hésite à sortir du placard, malgré une épouse acariâtre et ses filles adultes.
Ce livre serait resté dans ma bibliothèque encore quelques mois si je n'avais eu l'opportunité de me rendre en Afrique de l'ouest pour y déposer des livres au mois de septembre. Quelle sera la réaction des lecteurs devant ce visage de la diaspora afro-caraïbes dans la grande ville de Londres ? Il est bon que les livres poursuivent leur chemin à la rencontre d'autres lecteurs plutôt que de rester sur une étagère.
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Je n'avais jamais lu Bernardine Evaristo. Elle est surtout connue pour son roman "Fille, femme, autre" qui a reçu plusieurs prix mais qui n'était pas disponible à la médiathèque, d'où mon choix du jour.
C'est l'histoire d'un couple mal assorti depuis des années, un couple particulièrement coincé dans ses habitudes et ses croyances, et pris au piège des convenances. Ils sont tous deux natifs des Caraïbes et ont vécu leur jeunesse à Antigua où ils se sont rencontrés, avant de venir s'installer à Londres espérant une vie meilleure.
Le mari, Barrington Jedidiah Walker, est un véritable dandy, un gentleman de l'ancien temps. Il a travaillé en usine en tant que mécanicien chez Ford, mais ne fait pas pour autant ses 74 ans. Il faut dire aussi qu'il a su rebondir en montant sa propre affaire immobilière qui lui assure des revenus conséquents et met sa famille à l'abri. Il continue donc à faire la fête tout en lisant William Shakespeare et James Balwin dont il partage les idées lors des discussions entre amis dont il ne se lasse pas.
Carmel elle, est moins cultivée, elle fréquente surtout l'église avec ses amies tout en ayant bien évoluée professionnellement. Ils se disputent de plus en plus souvent montrant par là les failles de leur couple. Elle est persuadée que Barry est un menteur et un coureur de jupons incapable de se contrôler et même si elle ferme les yeux après cinquante ans de vie commune, elle lui mène la vie dure quand il rentre chez lui au petit matin, jamais sobre en plus car il abuse de la boisson. Sa naïveté est toutefois désarmante, elle ne voit rien et ne comprend rien, mais se sent mal aimée.
Barry a en effet un secret lourd à porter qu'il n'a jamais pu dévoiler à sa femme ou à ses proches : depuis son adolescence, il aime profondément son ami et amant, Morris Courtney de la Roux, "oncle Morris" pour Donna et Maxine, les deux filles du couple.
Jamais ils n'ont réussi à s'installer ensemble, les préjugés sont trop forts dans leur entourage et au sein de la société londonienne. Ils ont peur d'un "coming out" aussi tardif, et pourtant la question avait été posée lors du divorce de Morris. Mais Barry n'arrive pas à aborder le sujet avec Carmel. Il repousse depuis trop longtemps la confrontation. Morris lui pose une sorte d'ultimatum : il veut que tous deux vivent leurs vieux jours ensembles. Pour Barry ce n'est pas simple car il ne se sent pas encore prêt. Et, s'il se décidait à présent, qu'en penserait sa famille ?
Que fera Donna, sa fille aînée tellement rigide, quand elle apprendra la vérité ? L'empêchera-t-elle de voir Daniel son petit-fils qu'il aime tant ?
Et Maxine, sa fille adorée dont il s'est occupé longtemps tout seul quand Carmel faisait une dépression post partum, elle qui est si créative et fougueuse, le comprendra-t-elle ?
Et d'un autre côté, si c'était sa dernière chance pour être enfin heureux et pour que Carmel le soit elle-aussi ?
Mais ce qu'il oublie et ne veut pas voir, c'est que ce mensonge a déjà fait pas mal de dégâts dans sa famille et que ses filles sont loin d'avoir hérité de la naïveté de leur mère.
Le destin va lui donner un coup de pouce bienvenu : le père de Carmel meurt et elle prend l'avion pour une durée indéterminée.

Voilà un roman innovant dont je ne connaissais pas le sujet avant de le lire, car je ne lis jamais les quatrième de couverture.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde car le style est clair et fluide, le ton juste, les dialogues savoureux et non dénués d'humour. Malgré les disputes et les remises en question, la passion et la violence de certains propos, il y a beaucoup de chaleur humaine et d'amour qui circulent dans ces pages.
Et si vous n'en étiez pas convaincus, je vous dirai aussi que ce roman nous prouve bien qu'il n'y a pas d'âge pour vivre en toute liberté comme on le voudrait et pour s'affranchir des conventions.
L'auteur alterne la voix de Barry qui dépeint sa femme comme une mégère et sa vie comme un enfer et emploie un langage direct, parfois cru, et sans fioriture pour nous parler de ses états d'âme, et la voix de Carmel avec un changement de style tout à fait plaisant. Elle est très en colère mais, si elle a perdu ses illusions, elle n'a rien perdu de ses rêves d'amour et de jeunesse, et a elle-aussi des secrets que le lecteur découvrira au fil de sa lecture et que bien entendu je ne vais pas vous révéler ici.
J'ai aimé découvrir tous ces personnages hauts en couleur, un peu caricaturaux tout de même. Carmel est devenue très pieuse au fil du temps comme elle l'était dans sa jeunesse et lors de son mariage. Barry est un véritable dandy qui ferait retourner n'importe qui dans la rue, c'est un homme, un vrai (?!), viril, macho, mais tellement espiègle que l'on est prêt à lui pardonner. La chute n'en sera que meilleure !
C'est bien entendu un roman qui aborde les problèmes liés à l'immigration caribéenne dans les années 60, le tabou très vif des antillais pour l'homosexualité et l'intégration des différentes générations à la vie à Londres puisque nous avons devant nous dans le roman trois générations et des différences évidentes dans les comportements et attitudes en ce qui concerne la question homosexuelle mais aussi le racisme. Ces différences sont bien mises en avant par l'auteur lorsqu'elle nous dévoile les réactions des deux soeurs séparées en âge de seulement quelques années.
C'est donc un roman qui met l'accent sur la famille et sur les conséquences du poids des conventions sur tous ses membres. Mais il montre aussi l'immense gâchis que tout cela a entrainé.
Le titre fait référence au titre de la chanson éponyme de Shabba Ranks que le couple d'amants écoute lors de leurs rencontres.
Une découverte intéressante !
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Bernadine Evaristo avait épaté tous ceux qui s'étaient laissés tenter par Fille, Femme, autre , lauréat du Booker Prize 2019. Elle est revenue en début d'année avec Mr. Loverman, publié en France cette année par les éditions Globe, bien que le roman ait été écrit avant ...
Bernardine Evaristo explore la sexualité illicite, l'identité afro-caribéenne et la langue avec brio et sans jamais verser dans la victimisation.
Racontée par un londonien de 74 ans et sa femme de 66 ans, âgée de 50 ans, ce roman brise pas mal de barrières.
Naviguant entre le passé et le présent, entre Antigua et Londres, Bernadine .Evaristo nous raconte l'histoire du coming-out de Barry, et nous aider à comprendre les processus, les relations qui construisent le genre, et notamment la masculinité.
L'écrivaine Bernardine Evaristo, lauréate du Booker Prize 2019 pour le roman « Fille, femme, autre ».
À la fois comédie de moeurs et roman militant et experimental, Mr. Loverman frappe aussi par l'inventivité de son écriture qui passe du présent au passé, de la narration omnisciente au récit dialogué entre narrateur et personnage (de l'épouse), et dévoile avec un humour parfois doux amer le tableau d'un mariage malheureux prisonnier des conventions.
Au fil des pages, la libération de Barry se fait dans une festival d'esprit et de fierté plus ou moins assumée.

Un très grand roman très addictif qui confirme tout le talent de Bernardine Evaristo!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mr. Loverman c'est Barry. Marié, père et grand-père. Né à Antigua, il a fait sa vie en Angleterre.
Barry c'est la grande classe ! Vous le reconnaitrez facilement dans la rue. C'est ce bel homme toujours impeccablement habillé, de préférence avec un costume année 50. C'est ce beau gosse qui malgré ses 74 printemps pourrait faire tourner la tête de bien des femmes. Et si vous lui adressez la parole, vous verrez que Barry ne manque ni d'esprit ni de conversation. Ajoutez à cela qu'il a également su bien mener ses affaires et que son train de vie est flamboyant. Bref, Barry est un dandy, un séducteur, un modèle de virilité.
D'ailleurs son épouse Carmel ne se fait aucune illusion. Leur mariage bat sérieusement de l'aile et s'il découche parfois c'est bien la preuve qu'il va voir d'autres femmes.
Sauf que Carmel se trompe. Barry aime Morris. Morris aime Barry et ça dure depuis 60 ans, depuis Antigua.
Toute une vie à se cacher c'est long. Peut-être serait-il temps de se montrer au grand jour.

Bernardine Evaristo nous offre une histoire chaleureuse et drôle portée par un personnage principal lumineux, espiègle, au charme indéniable. Bien évidemment sous le ton réjouissant, l'autrice, comme dans son précédent roman, fait un pied de nez aux codes sociaux, aux préjugés, aux conventions sexuelles. Elle nous amène dans la communauté caribéenne de Grande-Bretagne et avec toute son empathie, elle explose nos idées préconçues.

On retrouve son style bien particulier, son rythme, sans point, sans majuscules et l'activiste littéraire offre une nouvelle fois une place à des personnages que l'on rencontre encore trop peu dans la fiction. On traverse ce roman avec le sourire, on le quitte de bonne humeur, convaincu qu'il n'y a décidément pas d'âge pour l'amour et pour se libérer du rôle qui nous est assigné.

Traduit par Françoise Adelstain
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critiques presse (5)
LeMonde
24 août 2022
Barrington, 74 ans, a une femme et un amant – une double vie. Faut-il en finir ? Un roman euphorique de l’autrice de « Fille, femme, autre ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
RadioFranceInternationale
25 juillet 2022
À la fois comédie de mœurs et roman militant et expérimental, Mr. Loverman frappe aussi par l’inventivité de son écriture qui passe du présent au passé, de la narration omnisciente au récit dialogué entre narrateur et personnage, de la prose au format poétique sans point final ni majuscules.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
FocusLeVif
04 mai 2022
À travers Barry, pétulant septuagénaire toujours dans le placard, Bernardine Evaristo donne à lire la communauté caribéenne de Londres.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LaCroix
21 mars 2022
La lauréate du Booker Prize dresse avec un humour déchirant le tableau d’un mariage malheureux prisonnier des conventions.
Lire la critique sur le site : LaCroix
À la fois comédie de mœurs et roman militant et experimental, Mr. Loverman frappe aussi par l’inventivité de son écriture qui passe du présent au passé, de la narration omnisciente au récit dialogué entre narrateur et personnage (de l’épouse), de la prose au format poétique sans point final ni majuscules.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
" Ça m'a tellement choqué, quand je suis arrivé en Angleterre, de constater que les gens pouvaient regarder la télé chaque soir pendant des heures sans se parler. "
p.100
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Le silence règne dans la maison. C'est drôle que la plupart du temps on ne remarque pas le silence. Or, le silence est un bruit en soi. Le silence est l'absence bourdonnante d'un bruit tangible que l'on peut attribuer à quelque chose. En fait, on n'expérimente vraiment le silence que lorsqu'on est mort, une théorie hypothétique que je n'aimerais pas expérimenter.
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C'est ça, le problème de la paternité. Vous détenez ce pseudo-savoir, ce jargon psy, cette expérience que vous voudriez transmettre à vos enfants, mais si vous essayez, ils réagissent comme si vous les insultiez.
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L'expérience m'a enseigné que je dois fournir pour quatre, parce que, semblables au diable de Tasmanie, les adolescents peuvent manger l'équivalent de quarante pour cent de leur poids tout en conservant ce ventre plat que la plupart des hommes de plus de vingt ans leur envient, la plupart des plus de trente ans s'efforcent de récupérer, et la plupart des plus de quarante ans se rappellent avec une douce nostalgie.
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En frayant mon chemin en Angleterre, j'ai appris que lorsque la forteresse érige ses remparts, il faut commencer à construire son empire. Ne pas espérer que quiconque vous le donnera.
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Vidéo de Bernardine Evaristo
Bernardine Evaristo nous parle de « Manifesto ».
Ne jamais abandonner: telle est la devise que n'a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d'un ouvrier nigérian et d'une institutrice anglaise, l'autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des année 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l'a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l'artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d'une vie trépidante, faite de voyages, d'amours, de poésie, de théâtre et d'engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme.
Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d'oppression.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Françoise Adelstain
Actuellement en librairie
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