Walter Appleduck, tome 2 : Un cow-boy dans la ville

Après avoir fait son stage à DirtyOldTown dans le cadre de son master cow-boy aux cotés du shérif et de son adjoint, Billy, Walter décide d'inviter ce dernier chez lui, dans la grande ville, dans le but de lui faire oublier ses péripéties avec miss Rigby et de l'ouvrir aux valeurs humanistes et modernes. Et cette mission va, évidemment, être compliquée lorsque l'on est face à un homme rustre, macho, raciste, grossier et j'en passe... Et le début du séjour commence déjà plutôt mal puisque les bouchons de retour du week-end exaspèrent Billy (qui pensent déjà à flinguer ceux de devant qui n'avancent pas !). Qu'à cela ne tienne, Walter est là pour lui inculquer toutes les valeurs essentielles de la vie...

Un deuxième tome dans lequel l'on se réjouit de retrouver Walter et Bill (sans oublier Joe Rascal !). Ici, les rôles sont inversés puisque c'est Walter qui fait découvrir à l'adjoint du shérif la grande ville cosmopolite. Et sûr que ce dernier ne va pas en revenir de toutes les différences qu'il y a avec DirtyOldTown. En 9 leçons, Fabcaro traite, sous des airs de western, des sujets intéressants et d'actualité. Que ce soit l'art contemporain, la société de consommation, les manifestations, les casseurs, les gilets jaunes, la gastronomie, les réseaux sociaux... À raison de strips de 6 cases, l'auteur s'en donne à coeur joie et nous entraîne dans des situations aussi burlesques que cocasses. Graphiquement, le trait et les expressions de Fabrice Erre ainsi que la palette de couleurs vives de Sandrine Greff fonctionnent toujours aussi bien.
Une parodie déjantée...

Ce deuxième tome de la BD de Fabcaro et Fabrice Erre inverse les postulats du premier tome. Ce n'est plus Walter, l'étudiant naïf et bobo, qui se frotte au rude monde du Farwest; c'est Billy, l'adjoint du shérif, qui vient visiter la grande ville.
Évidemment les règles civilisées, les supermarchés remplis de victuailles et les vernissages de galerie d'art, sont autant d'attitudes et de mondes qu'il ignore. le contraste entre le côté fruste de Billy et Walter génère toujours quelques bons moments. L'arrivée inopinée du bandit multi-récidiviste Joe Rascal, lui aussi parti en ville, permet aussi quelques situations ubuesques et des dialogues savoureux.
Cependant l'ensemble est moins explosif que le premier tome. Dans l'ensemble Billy paraît plus comme un grand enfant que comme un gars mal dégrossi. L'humour est toujours là, mais plus premier degré.

Dans le premier volume Walter Appleduck découvrait lors d'un stage les rudiments de la vie de cow-boy dans la petite bourgade de Dirty Old Town. Cette fois-ci Fabcaro et Fabrice Erre inversent les rôles. Billy l'adjoint du shérif va découvrir la grande ville et tenter de découvrir les valeurs humanistes et modernes qui s'y croisent à tous les coins de rue… Autant dire tout de suite que ce n'est pas gagné car si vous avez lu le premier, vous savez que c'est un gros crétin. Si ce n'est pas le cas, ce second volume peut se savourer sans avoir lu au préalable le premier. Les gags sont efficaces tellement les situations sont ubuesques. 
Les dessins de Fabrice Erre ajoutent un côté loufoque à ses personnages, ce qui colle parfaitement au récit. Soyez attentif, il cache quelques easter eggs dans les cases. 

Walter Appleduck est un être civilisé, cultivé, poli, instruit, ouvert d'esprit et aux autres cultures.

Puisque son stage à DirtyOldTown est terminé, il invite l'adjoint au shérif, Billy, dans la grande ville.

Billy, l'adjoint, est le négatif de Walter : il est grossier, bourru, impoli, imbuvable, raciste, con, gaffeur, macho, crétin, inculte, rustre,… n'en jetez plus !

Anybref, pour arriver à ouvrir l'adjoint du shérif aux valeurs humanistes et modernes, faut se lever très tôt le matin.

On prend les mêmes, on recommence, mais on inverse l'histoire : après le citadin qui débarquait dans la ville de l'Ouest, voici le bouseux délicat de la gâchette qui arrive en ville. Changez de trottoir !

Ce que j'apprécie dans cette bédé, c'est le ton décalé, déjanté, utilisé par les auteurs, que se soient dans les dessins ou dans les dialogues.

Lorsque l'on est attentif, on remarque des petits détails amusants dans les cases, comme ces chevaux devant un grand hôtel qui portent les insignes Rolls-Royce et Ferrari. Il y en a plein, à vous de les découvrir.

Billy est un personnage qu'on n'a pas envie de trimbaler derrière nous tant il est un crétin fini mais il est drôle et ses péripéties avec le bandit Rascal Joe sont des plus hilarantes. le tout est à prendre au second degré, bien entendu.

C'est corrosif, sous le couvert d'humour, les auteurs taclent notre société de consommation, l'art, les restos gastronomiques, le racisme… Tout y passe à la moulinette de l'humour noir et des running gags avec Rascal Joe.

Scénario déjanté avec des dessins cartoonesques (qui va bien au ton de la bédé), cette bédé est parfaite pour rire un bon coup, pour se détendre le corps et l'esprit ou pour se changer les idées si on broie du noir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

C'est au tour de Walter, notre cow-boy stagiaire, de faire découvrir son quotidien à l'adjoint du shérif... Ce péquenaud de compétition va se confronter aux joies de la vie citadine, des expositions d'art contemporain ou de la contestation sociale, tout en visitant avec étonnement les temples de la consommation ou du divertissement. Une série parodique prometteuse.