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3,52

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vous imaginez un hiver avec des températures descendant jusqu'à moins 70 °C ? On en grelotte rien que d'y penser. C'est la toile de fonds de ce roman de SF qui nous emmène dans un futur proche avec les conséquences du dérèglement climatique que nous vivons déjà maintenant.

Une nouvelle ère glaciaire s'installe et nous allons en Ecosse, au bout du bout de l'Europe dans un environnement sublime de montagnes et d'océan. L'auteur nous fait partager la vie d'une communauté de marginaux qui vit près d'une zone commerciale dans un village de caravanes, un peu à l'écart de la ville. En sourdine, Harvest de Neil Young, j’adore .

J'ai aimé ce mélange de cataclysme naturel et de vie quotidienne qui se poursuit tant bien que mal. Dans cette nature grandiose et menaçante, avec des phénomènes d'une rare beauté, les personnages ont tous des challenges personnels à régler, que la baisse progressive des températures parvient à peine à troubler. Deux d'entre eux dominent le récit. Dylan, arrive de Londres avec son deuil, ses secrets de famille…et une fabuleuse recette de gin, mais je ne vous dis pas à quelle page. Stella, l'ado trans se débat dans sa quête d'identité, contre ses hormones, contre les moqueries, soutenue par Constance, sa mère, une femme libre, dont Dylan tombe amoureux.

Les Échos du monde et de la violence qui s'y déchaîne arrivent dans les bulletins des médias, mais dans la petite communauté ce sont des histoires d'amour et de solidarité qui se jouent, des moments de contemplation de l'océan, du ciel, de la forêt, quelques drames, l'arrivée de fantômes et choses étranges, de curieuses légendes écossaises, un univers plein de poésie.

C'est un roman qui ne manque pas de charme, je lui trouve toutefois une certaine lenteur, quelques longueurs, il est un peu suspendu, immobile, comme incertain. L’auteur semble avoir du mal à le finir. C'est assez déroutant.


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Les buveurs de lumière ! Vous en avez déjà rencontré, vous, des buveurs de lumière ? Moi jamais ! Pas plus qu'une cireuse de lune ou une femme-loup. Un taxidermiste ? J'aurais pu. Un(e) très jeune trans ? Aussi. Une ancienne star du porno ? Ma femme me surveille... En tout cas, ce sont de bien étranges personnages que Jenni Fagan nous invite à rencontrer, là-haut, à Clachen Fells.

Là-haut, oui. Tout en haut. A l'extrême nord de l'Ecosse. Presque le Grand Nord. Des lieux où faire provision de lumière s'avère nécessaire pour survivre, l'hiver, quand la nuit tombe en début d'après-midi et qu'il faut vivre dans l'obscurité jusqu'au lendemain en fin de matinée.

L'hiver justement. Celui qui arrive, en cette année 2020, s'annonce terrifiant, du point de vue climatique s'entend. le pire depuis deux siècles... A moins que ce ne soit le dernier, l'ultime…

Réchauffement de la planète. Depuis qu'on en parle, ça devait finir par arriver ! Les calottes polaires fondent. Des masses considérables d'eau douce glacée déferlent à la surface des océans, entraînant une élévation générale du niveau des eaux et un refroidissement des contrées les plus proches. Perturbation climatique passagère, nouvelle ère glaciaire ou apocalypse ?

Partout en Europe et même au-delà, il fait très froid. Les températures continuent de baisser. Plusieurs mètres de neige recouvrent les terres qui n'ont pas été submergées par l'océan. Transports et déplacements impossibles. Réseaux hors service. Émeutes, pillages. Des morts par milliers.

A Clachen Fells, on regarde ou on écoute avec sérénité les informations qui parviennent – difficilement – du reste du monde. Ici aussi, il fait très froid. Et ça continue de baisser. -20°, -30°, -50°… Mais le grand froid, la neige, le gel, on a l'habitude et on s'organise. Poêle, bonnets, vêtements en plusieurs couches. Et aussi entr'aide, festivités, convivialité, whisky, gin… Et cures de lumière !

Pureté de la voûte céleste, où file une étoile parmi des milliers d'autres qui scintillent immobiles. Caprices de la lune, modulant à sa guise la blancheur des montagnes. Phénomènes lumineux qui n'existent nulle part ailleurs. Des parhélies multiplient les soleils par effet de halo. Des aurores boréales agitent dans le ciel leurs voiles lumineux allant du vert au pourpre.

On trouve, à Clachen Fells, une zone d'activités, un centre commercial, un Ikea, des écoles, des pubs, des gros 4x4 et même des femmes de fermiers prêtes à acheter des meubles de récup' restaurés façon vintage. Une société comme partout, en somme.

C'est pourtant dans un parc à caravanes, que l'auteure, Jenni Fagan, a situé le coeur de son intrigue. Qui peut bien vivre dans une caravane sous un climat aussi rude ? Quel vent y amène Dylan, arrivé de Londres, où il était projectionniste dans un cinéma d'art et d'essai qui a mis la clé sous la porte ? Un géant barbu tatoué, orphelin de mère et de grand-mère, qui repart à zéro. Un gros nounours paumé, qui espère bien trouver un peu de chaleur chez sa voisine, Constance, et sa fille, Stella.

Séduisante et solide Constance, fidèle à ses deux amants, mais assumant seule sa route en femme libre. Une mère confrontée à un enjeu fondamental très délicat. Accompagner – juste accompagner ! – sa fille de douze ans, née dans un corps de garçon, dans la réussite de sa transition vers le genre féminin.

Des personnages auprès desquels j'ai passé un agréable et chaleureux moment de lecture, dans un environnement fascinant. Un roman qui ne plaira pas à tout le monde.

En fait, tout tient dans le prologue : quelques pages aussi joliment écrites que confuses à première lecture ; des pages devenues très claires quand on les reprend après voir terminé le livre. Un prologue en guise de conclusion, où je n'ai pas trouvé de clé convaincante ou déterminante.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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L'apocalypse approche doucement... c'est le froid d'abord de plus en plus présent, les icebergs de plus en près. Dans ce décor glacial, on suit trois personnages : Dylan, un géant barbu et tatoué, Stella, une jeune fille (avant un garçon) qui réfléchit sur l'amour et son corps, et Constance, sa mère, plein de ressources.
L'histoire avait tout pour me plaire mais je suis restée un peu en retrait de tout ça. L'ensemble m'a paru assez répétitif : les états d'âme de Stella, l'observation de Dylan sur l'arbre généalogique par exemple... Ce n'est pas désagréable à lire en soit, il y a même une dose raisonnable d'humour mais je n'ai pas réussi à être avec les personnages. C'est plus des portraits de personnages, d'un morceau d'humanité que d'un monde qui disparaît...
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Un grand londonien solitaire rejoint, après un double deuil, un groupe de marginaux vivant dans des caravanes tout au nord de l'Ecosse, au moment où une nouvelle ère glaciaire se profile à l'horizon (en même temps qu'un iceberg géant). Il occupe l'une de ces habitations, qu est son héritage.
Aucun de ces personnages variés ne m'a paru éminemment sympathique, le récit en lui même étant très moderne et reprenant plusieurs des problématiques de notre époque.
Un bon récit apocalyptique qui donne (un peu) à réfléchir.
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Bon, autant le dire d'emblée, je suis allé au bout mais ne suis jamais vraiment entré dans ce livre que j'ai "traversé".

Cette histoire mêlant anticipation, glaciation, origines, quête d'identité et histoire d'amour peu crédible m'a semblé manquer de corps, et partir un peu dans tous les sens, c'est-à-dire dans aucun.

Mais au vu des excellentes critiques lues ci-et-là, ce n'était probablement pas un livre pour moi, tout simplement.
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Voici un bien jolie fin du monde, originale et quasi onirique.
Originale car je n'avais encore jamais vécu la fin du monde dans une caravane, en pleine glaciation, en Ecosse.
J'avais eu la pluie (Rain), l'accident nucléaire (Le Mur invisible), la fin de presque toute la vie (Le Monde enfin), pour ne citer qu'eux.
Et les températures chutent inexorablement, alors que les humains se rapprochent plus ou moins inexorablement. Comme s'ils cherchaient leurs voisins d'hibernation, pour se carapater dans le cocon-caravane.
Les personnages sont un peu cabossés, un peu hors norme.
C'est tout de même un roman un peu particulier, pas réussi à 100%. On a l'impression que l'auteur a un peu hésité entre plusieurs chemins et n'a pas réussi à se décider vraiment d'une direction nette et franche, d'un cap à conserver. Ce n'est donc pas tout à fait abouti à mon humble avis.

Alors, faut-il le lire ? Mouai. Pourquoi pas. Je n'ai pas été totalement convaincue, mais un jour de canicule, cela peut être une lecture rafraichissante.
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Parfois les limites entre SFF et roman tout court sont un peu difficile à délimiter, semble-t-il, et alors que "le mur invisible" de Marlen Haushofer ou "la route" de Cormac McCarthy se retrouvent section "romans", j'ai trouvé celui-ci au petit rayon SFFF de ma bibliothèque municipale.   Peut-être auraient-il mieux fait de les laisser mélangés en un seul rayon trié par l'alphabet, comme c'était le cas auparavant, et à chaque lecteur de se faire son opinion en lisant la 4ème de couv, non?
  Car à vouloir absolument créer des séparations,des cases, mues par les genres, on peut aussi créer quelques confusions; quand justement le livre ne rentre ni vraiment dans une case, ni dans l'autre (la/le bibliothécaire se complique vraiment la vie, faut-il commander deux exemplaires, un pour chaque rayon??). 
.

   Et me voilà en train de dévorer la 4ème de couv, de "les buveurs de lumière", le titre me transporte et le sujet tout autant, cette ère glacière qui s'abat sur la Terre, car les hommes ont scié la branche sur laquelle ils sont assis, les abrutis d'égoïstes passifs et inconscients, et ont déréglé le climat jusqu'au point de non retour. Je pense souvent, à travers cette thématique, à cette fable de la grenouille qui nage dans une casserole sous laquelle on a mis le feu, et qui se trouve si bien dans une eau tiède, au début...Nous voici donc, comme cette pauvre grenouille à un stade critique, sauf qu'on ne brûle pas, on gèle. What else? On met des couches très impressionnantes de vêtements, en particuliers pour dormir, on se fabrique une chaudière, on déblaie de la neige encore et encore, et quand on met le nez dehors, de moins en moins souvent, et de de moins en moins longtemps, la neige "crisse" sous nos pas (cette expression revient tellement souvent dans le livre...).
   Et puis on va s'interresser de près aux dénommés Dylan, Stella, et Constance, les trois personnages principaux du livre. Alors biensûr, je n'ai rien contre une galerie de portraits intimistes, l'un faisant son deuil, l'autre souhaitant changer de sexe, et enfin la dernière en proie aux qu'en dira-t-on sur sa vie sexuelle débordante, c'est juste que j'avais envie d'autre chose, avec ce livre ayant la petite pastille verte SF et se trouvant désormais à un rayon particuliers de ma bibliothèque. J'ai attendu, oui attendu mais ce n'est jamais venu, que l'on prenne de la hauteur par rapport à la destinée de ces personnages pour aborder quelque chose de plus vaste, du genre l'Humanité dans son ensemble...Mais j'ai dû admettre que le livre en resterait là et que la SF n'est ici qu'un cadre, un décor de montagnes et de neiges et de froid (on remonte bien la couette sur le livre, jusque sous les bras!), et que l'histoire aurait pu tout aussi bien se dérouler de nos jours et dans des circonstances tout à fait banales.  La forme ne s'harmonise pas du tout avec le fond. Même sans cette ère glaciaire qui lui pend au nez, Dylan serait parti faire son deuil dans sa caravane, Stella aurait voulu être une fille etc. A aucun moment la forme SF ne joue dans l'interaction des personnages et leurs choix. Un peu comme un collage, alors qu'un livre réussi ressemblerait pour moi davantage à un tissage de divers éléments subtils. Je n'ai pas adoré "la ballade de Lila K" par exemple mais j'ai trouvé que l'interaction dystopie-force dramatique du personnage était réussie.
  Restent tout de même, çà et là , de belles scènes oniriques, les pénitents de glace, les plumes de glace, l'aurore boréale, le parhélie...Ainsi, qu'une invitation à la réflexion et à l'empathie sur ce jeune homme qui se se sent pas à sa juste place dans son corps. Ce n'est pas ce que j'attendais, voilà tout. 
  Quant au superbe titre, n'attendez pas d'onirisme plus que ça...à vrai dire on peut compter les mots assemblés "buveurs de lumière" sur les doigts d'un main dans tout le roman. J'ai cru parfois qu'on allait aborder, au travers ces termes, le sujet de l'âme après la mort avec un personnage revenu "hanter" Ash Lane (ben non, pas développé en tout cas) ou que ce serait une ouverture sur une extraordinaire immersion dans un autre monde, capable de contrer l'ère glaciaire. Que nenni; on reste bel et bien sur la Terre ferme. Passant de l'attachement du début pour les personnages au désenchantement.
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Novembre 2020, l'hiver est en avance, les températures sont froides et les prévisions alarmantes : une période glaciaire s'annonce ! C'est dans ces conditions que Dylan est contraint de quitter Soho après les décès successifs de sa grand-mère et de sa mère. Celles-ci lui ont caché leurs difficultés financières et il se doit de quitter le cinéma d'art et d'essai dans lequel toute la famille vivait depuis des décennies. Il se rend à Clachan Fells, où sa mère avait acheté une petite caravane qui lui servira de refuge. Niché au Nord de l'Ecosse ce village regroupe une communauté de gens plus ou moins paumés dont Constance une bricoleuse aux multiples ressources et sa fille Stella qui était jusqu'à peu un petit garçon...

La Nature est au coeur de ce roman, cette nature hostile et merveilleuse. Sur fond de bouleversement climatique Jenni Fagan dépeint avec justesse ces paysages sublimés par le froid et la glace, à la fois effrayant et magnifique. L'auteur décrit avec une certaine poésie la chute des températures et la catastrophe annoncée.

Les trois protagonistes principaux sont des écorchés de la vie qui ont comme point commun un certain optimiste et une forte envie de s'en sortir. Autour d'eux gravitent des personnages plus ou moins loufoques mais tous paumés... Il n'y a pas réellement d'intrigue, juste la vie au jour le jour dans des conditions dantesques, où les histoires de familles et les histoires d'amour se disputent aux quêtes d'identité. Ode au courage et à la tolérance, on ne ressort pas indemne de ce récit qui aborde avec justesse et sans voyeurisme la transidentité.

La première moitié du roman est la plus intéressante, les descriptions sont justes sublimes, la présentation des personnages touchantes et l'on ressent le froid s'insinuer au travers des pages. Il y malheureusement une baisse de rythme dans la seconde partie, la recherche des liens familiaux couplée à la baisse des températures n'est pas suffisante pour enthousiasmer le lecteur sur la longueur. Dommage !

Pour conclure, Les buveurs de lumière (je n'en ai pas parlé, je vous laisse découvrir qui ils sont) est un bon roman, étonnant, dépaysant voire glaçant. Glaçant par les températures atteintes et par l'intolérance que certains hommes peuvent avoir à l'égard de leurs semblables. Un roman à découvrir pour sa galerie de personnages et pour le positivisme qui en ressort. C'est dans les situations les plus dramatiques que la solidarité peut s'organiser, en oubliant les préjugés et en acceptant les différences. Pudeur et humanité sont les maîtres mots de ce roman.


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Jenni Fagan raconte ce trio, « Les buveurs de lumière ». Un trio qui se forme quand Dylan rencontre une singulière petite fille, Stella, puis sa mère, Constance. Ensemble, ils bravent et boivent à grandes lampées, les dernières vagues de froid annonçant la fin de leur monde.

La transidentité de Stella vient agrémenter ces pages avec une thématique nouvelle et inattendue, et pourtant, elle nous amène à des questions cohérentes avec le sujet de l'urgence climatique : quand commence-t-on à survivre, et non plus à vivre ? Quand tout est voué à l'échec, quelles sont nos priorités ? Quels risques est-on prêts à prendre pour parvenir à l'idée que l'on se fait de notre idéal ?

La principale force de ce livre, se trouve auprès des personnages touchants, joliment décrits. Chacun a ses failles et ses grandes qualités, qui se révèlent en cette fin du monde. Jenni Fagan décrit ce futur dystopique, notre monde dans un futur proche qui vit une ère glaciaire.

Dans ce décor, les rivalités extrémistes éclatent. Entre moments de vies et violences, l'alternance de style entre des envolées fantastiques, poétiques et un style plus formel avec des scènes concrètes, heurte le lecteur et rompt un ennui qui, régulièrement, tente d'absorber le lecteur. Contre cet ennui latent, et heureusement, une intrigue insoupçonnée apparaît à mi-récit, lui donnant des allures de thriller psychologique.
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Une dystopie dans laquelle il fait jusqu'à -56 degrés suite au dérèglement climatique... je me suis dit que ça pouvait être une bonne idée en pleine canicule !
Et en effet Jennifer Fagan nous décrit avec talent et poésie un monde qui se refroidit jour après jour, qui gèle, blanchit et où même les bruits n'ont plus leur place, étouffés par la neige.
Face aux éléments déchainés, une petite communauté installée au nord de l'Ecosse dans un camp de caravanes tente de survivre.
J'ai été peu embarquée par les personnages qui constituent ce groupe à l'exception de Stella. Cette jeune fille de 13 ans, née garçon et qui décide que si fille elle se sent, comme fille elle doit vivre, malgré les hormones, le regard des autres... elle est terriblement crédible et profondément touchante.
Le reste de la troupe (la mère de Stella, Dylan son amoureux...) m'ont semblé manquer de matière. Dommage !
Un manifeste lyrique en faveur de l'écologie et de la tolérance réussi donc mais un roman par ailleurs inégal et que j'oublierais vite.
Traduction Céline Schwaller
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