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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman est tout simplement un hymne à la liberté.

Une négresse et son maitre traverse l'atlantique afin de rejoindre l'Espagne, mais le voyage ne se passe pas comme prévu, le maître meurt lors de la traversée et fait de son esclave une femme libre. Libre mais seule dans un monde qui lui est inconnu.
Caridad croisera la route de gitans , qui se battent aussi pour leur liberté.

Un roman historique très documenté , qui nous fait vivre à cette époque , qui nous fourni une multitude de sentiments aux travers des pages : de l'amour, de la haine , du dégout et bien d'autres...

L'auteur est un merveilleux conteur. Il sait avec ses mots, nous emmener dans une machine a remonter le temps. mais en plus de cela il arrive a nous faire entendre les musiques et a nous faire ressentir toute la force des chants qui hurlent la douleur de ces peuples persécutés.

Néanmoins il m'a manqué une tout petit truc pour que ce roman devienne une perle.. mais je le conseille quand même plus que vivement.
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Elle a un petit air de Ken Follett en vadrouille chez les Gitans d'Espagne au XVIIIe siècle, cette Reine aux pieds nus... Autant dire donc qu'elle m'a plutôt séduite, avec ses 700 pages de danses, de liberté, de souffrances, de passions, d'amitié, d'injustices et d'amour.

L'histoire se déroule autour d'une famille de gitans de Séville, les Vega. Il y a le vieux Melchor, le grand-père, ancien galérien, farouchement attaché aux traditions gitanes. Ana, sa fille, si fière, si courageuse et si libre. Et Milagros, sa petite-fille, une toute jeune femme, belle, passionnée et têtue, certainement un peu trop pour son propre bien... Autour d'eux d'autres familles de Gitans, notamment les peu scrupuleux Garcia, Caridad l'esclave affranchie au chant si poignant, un prêtre torturé, de nombreux contrebandiers... et aussi beaucoup de tabac, à vendre, à travailler ou à voler !

J'ai été assez vite emportée par l'histoire et intéressée par le contexte historique : l'Espagne du XVIIIeme siècle, les persécutions sur les Gitans, leur mode de vie, le monde des acteurs, la vie en prison, la culture et la préparation du tabac...

Au début, le côté bien-pensant de Falcones m'a un peu dérangée, chez lui on a parfois l'impression que seule la vie des victimes et des opprimés vaut la peine d'être racontée, ici celle des Gitans, des esclaves et des prisonniers, après celle des Baixas ou des Maures ailleurs. Mais il réussit à le faire avec subtilité, mieux encore il traduit la philosophie de la vie des Gitans avec nuance, sans jugement ou glorification inutiles. Et ça, c'est du grand art, aussi beau qu'une manzanilla de Milagros ou qu'un chant de Caridad !

11/xx dans le Challenge Pavés de Gwen21.
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Mon voyage en Andalousie vient de se terminer, en réalité et en lecture. Et j'ai aimé, oh ça oui, j'ai aimé !

Pendant que je lisais sous le soleil andalou, se profilait dans mon esprit une famille gitane du 18e siècle. Ana, la mère, Melchior, le grand-père, Milagros, la petite-fille. Tous au sang bouillonnant dans les veines, tous n'en faisant qu'à leur tête, obéissant aussi aux lois du coeur.
Et j'ai vu arriver une jeune Noire, ancienne esclave de Cuba, recueillie par les Gitans de cette famille volcanique.
Tous ces gens seront inextricablement mêlés et séparés, souffriront plus que leur part, parce que ce 18e siècle ne supporte pas les Gitans et veut les exterminer dans la grande Rafle, les condamner à vie à la réclusion et aux travaux forcés, les humilier au-delà du possible, à commencer par les nobles qui n'en ont cure et veulent juste profiter de la sensualité de ces femmes.

Tout part de Séville et nous ramène à Séville, après un détour par Cadix, Málaga, Saragosse et Madrid.
Une nature ployant sous le soleil, des rues croulant sous la saleté, des êtres humains se battant pour l'honneur, pour la liberté, pour l'amour, pour la famille.
Des femmes, surtout, qui dansent, qui chantent. Qui se battent. Qui osent. Des reines aux pieds nus.

Olé!
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Troisième roman de Ildefonso Falcones, à guetter en librairie pour ceux qui ont apprécié ses deux précédents ouvrages ("La cathédrale de la mer" et "les révoltés de Cordoue").

Traduction en cours, je suppose, puis que je ne l'ai pas encore trouvé en français. Je viens d'en achever la lecture en espagnol, ce qui m'a menée jusqu'à 2h00 du matin tellement j'ai trouvé la fin intense. Impossible de dormir avant de connaitre le dénouement et impossible de le reprendre le lendemain pour juste une trentaine de pages.

Donc un livre dont j'ai aimé les personnages et l'époque.

Une époque et des faits assez peu évoqués jusqu'à présent : l'Espagne du XVIIIème siècle, entre Séville et Madrid, la naissance du Flamenco en tant que genre musical, quelques notions sur la codification de la Corrida (qu'on aime ou pas, et j'aime pas!) le monde gitan (que je fréquente beaucoup dans mon travail et que je connais toujours mal), une petite réflexion sur l'esclavagisme et la notion de liberté... Bref, du lourd, en fait.

L'intrigue, sans être révolutionnaire tient en haleine, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va advenir de Caridad, l'esclave "cubaine" (celle qui nous fait entrer dans l'histoire), Melchor, l'irréductible gitan (qui la sauve d'une mort quasi assurée et en tombe amoureux au long des 741 pages de l'édition originale^^), Milagros, sa petite fille et première vedette de "Music hall flamenco", ö combien maltraitée dans la deuxième moitié du roman... Il y a aussi sa mère, Ana Vega,irréductible gitane, elle aussi, Fray Joaquim, tellement émouvant... et tant d'autres, comme "les méchants", dont je ne citerai pas LE nom tellement ils sont vils...

L'intrigue donc reste assez prévisible mais Ildefonso (Voui, quand j'aime bien, je peux être un peu familière^^) nous fait entrer dans un monde fermé à double tour: celui de l'honneur, du sang et bien sûr des larmes...

Il évoque en fait ici le début de la décadence espagnole qui après avoir été sous les Habsbourg une puissance incontournable, va passer à l'imitation du faste versaillais et par là même perdre ce sentiment de l'honneur pour lequel on devait mourir, le cas échéant...

Il ne faudrait donc pas y voir qu'un roman de plage pour passer le temps car de nombreuses pistes de recherche et de réflexion s'ouvrent aux amoureux de l'Espagne du passé un peu mythique dont je suis, vous l'aurez compris...
Sans être une oeuvre littéraire majeure, (mais qui suis-je pour en juger?) ce roman a des accents de "Carmen", de "Notre dame de Paris" et d'Eugène Sue qui ont fait le bonheur de ma lointaine pré-adolescence.

Je le conseillerais donc sans hésiter, sous toutes réserves de la traduction qui en sera proposée...
C'est la deuxième fois que je regrette de ne pas avoir choisi cette voie d'ailleurs, la première étant lors de la lecture de "La cathédrale de la mer", mais les jeux sont faits :)
Bonne lecture!
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Enfin, j'en ai mis du temps !! Pile poil pour être à l'heure pour le nouveau qui arrive !! Oui, parce que Falcones, quelle que soit la densité du texte, la dureté du récit, on n'en a jamais assez.
Fascinée par La Cathédrale de la Mer et épuisée par les Révoltés de Cordoue, je me suis lancée dans La Reine aux pieds nus. Et c'est avec un plaisir inavouable que j'ai retrouvé cette Andalousie dont ce Barcelonais pur jus parle si bien.
Et pour ne rien gâcher, on sort du trio espagnol habituel et fatigant du juif-chrétien-arabe. Ici, c'est esclave cubaine-gitans de Triana (ah, Triana...)-haute société madrilène. Ici, pas de guéguerre de religion, juste du bon vieux trafic de tabac. Et ça nous fait des vacances.
Il nous en faut, parce que pour le reste, Falcones est fidèle à lui même. Bon gros pavé hyper bien documenté, il ne nous épargne aucun détail, La Reine est aux pieds nus est captivant, émouvant, déchirant, visuel. On sent Triana, on voit Caridad danser et trier le tabac, on entend Milagros chanter.
Encore une fois, une oeuvre magistrale, qui nous rassasie (parce qu'il prend son temps encore chaque livre), mais qui nous ouvre aussi l'appétit pour le prochain. Vite, vite !
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J'ai été complètement embarquée dans les aventures de Caridad et Milagros. Quelle vie ! Et quels aléas de la vie... Ce roman est riche en rebondissements, en aventure de toutes sortes, parfois bonnes, parfois horribles...
J'ai mis un peu de temps à m'habituer à la plume de l'auteur mais une fois la première partie passée, j'ai vibré au rythme des chants et de la musique gitane ! C'est un roman fort et bouleversant qui ne laisse pas insensible aux luttes et à la dure vie des Gitans au XVIII ème siècle. Chaque personnage connaît des passages très difficiles et touchants et l'auteur a su bien retranscrire l'ambiance et la vie Gitane. C'est fort, intense et beau.
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Le style Falcones: un genre de saga avec un contexte historique très fouillé. On en sort grandi: par l'hymne à la liberté qu'on y entrevoit, par la force des personnages (allez, j'ose le mot "résilience"?) qui y est insufflée, par les connaissances qu'on acquiert sur l'histoire de l'Espagne et sur la mentalité gitane. On pense aussi, en découvrant le personnage de Milagros, à Scarlett, à Esméralda. Un très beau livre, mais qui m'a moins emportée toutefois que les deux autres romans de l'auteur.
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