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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ouvrage passionnant qui aide à appréhender, à travers les archives, des récits de voyageurs et les carnets des commissaires de police, la vie quotidienne du "peuple de Paris" au XVIIIe siècle. La pauvreté, la promiscuité, les logements insalubres, la mendicité et tous les petits métiers, précaires. La violence aussi, particulièrement envers les femmes, et le recours à la police, souvent inefficace, car souvent plus prompte à enfermer qu'à protéger.
On ne peut pas restituer la voix de ceux qui n'écrivaient pas et luttaient pour leur survie au jour le jour, mais Arlette Farge sait leur redonner une existence, à partir des documents écrits par des contemporains.
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La rue parisienne au XVIIIe siècle constitue l'objet principal de cette étude historique menée par Arlette Farge. En se plongeant dans les archives judiciaires, l'historienne redonne la parole à toute une population oubliée de tous. A travers leurs voix, du moins celles recueillies par un greffier ou un juge, on mesure combien la rue constituait à l'époque moderne un espace central où se mêlent vie privée et vie publique, un lieu où se côtoient les riches et les pauvres et où s'expriment un large éventail de manifestations collectives.
Les multiples témoignages retranscrits arrivent à dire indicible, les figures, les gestes, la violence du peuple de Paris. Sur son pavé se jouent également l'intégration des uns et exclusion des autres.
Enfin, en s'appuyant largement les archives de la juridiction du Châtelet de Paris, Arlette Farge nous démontre par le menu comment l'institution policière tente de réguler tant bien que mal cet espace afin d'y maintenir un semblant d'ordre.
Par-delà, les éléments factuels présentés, la grande qualité de cet ouvrage réside dans l'équilibre réussi entre sa grande tenue scientifique et l'étonnante proximité insufflée par la parole des Parisiens.
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lecture obligatoire en fac, j'y ai pris bien plus de plaisir que prévu...
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Je pense bien que cette historienne est une personne simple et sérieuse. On a presque de la peine pour elle, à la voir s'évertuer à parler à tout prix à la place des autres. Un soupçon de mentalité écolière ajoute un charme nostalgique, qui vous rappellerait le bon vieux temps de l'école, si vous aviez été élève choyé par les instituteurs. Je me demande, par ailleurs, d'où vient cet arrière-goût poussiéreux du corridor d'école (qui émane de leur "goût de l'archive" sans doute) après lecture de ces historiens sociaux français actuels. Ce n'est pas désagréable, au contraire, mais c'est curieux... Probablement, ça vient du fait qu'ils ont été de bons élèves et qu'ils le sont restés.
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