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Le goût de l'archive de Arlette Farge
"En histoire, les vies ne sont pas des romans, et pour ceux qui ont choisi l'archive comme lieu d'où peut s'écrire le passé, l'enjeu n'est pas dans la fiction."
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Frédéric Candelon-Boudet vous présente son ouvrage "Les capitaines du port de la Lune : Bordeaux des Lumières, l'appel du large" aux éditions Mollat. Entretien avec David Vincent. L'historienne citée à la 13e minute et 52 secondes n'est pas Arlette Fage, mais bien Arlette Farge. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2664444/frederic-candelon-boudet-les-capitaines-du-port-de-la-lune-bordeaux-des-lumieres-l-appel-du-large Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Le goût de l'archive de Arlette Farge
"En histoire, les vies ne sont pas des romans, et pour ceux qui ont choisi l'archive comme lieu d'où peut s'écrire le passé, l'enjeu n'est pas dans la fiction."
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Paris au siècle des Lumières de Arlette Farge
Le cabaret appartient au peuple ; tout bonnement parce qu'il est le prolongement du boulevard, l'aboutis normal d'une vie menée dehors par toute une population où l'intime n'a pas de place reconnue. Des cabarets et des taverne, on en compte à peu près 2 000 à Paris. On y passe, on s'y arrête, on y revient, on y a même ses habitudes.
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Le désordre des familles de Arlette Farge
Si une épouse veut enfermer son conjoint, elle doit convaincre le Roi de l'horreur de sa situation
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La vie fragile. Violences, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIe siècle de Arlette Farge
De toutes parts, on s'indigne de l'insubordination et de l'insolence de ceux qu'on voudrait voir obéir en domestiques dans la chaîne des autorités successives qui va du roi au plus petit d'entre tous. Cette indignation est teintée d'une véritable peur : les syndics et jurés n'osent pas intervenir sans le commissaire qui, lui-même, hésite, intervient discrètement ou tente d'impossibles conciliations. Une seule issue, bien souvent employée : la lettre de cachet sur ordre royal, rapide, sans jugement et qui fait disparaître du jour au lendemain l'ouvrier trublion.
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Vivre dans la rue à Paris au XVIIIe siècle de Arlette Farge
Avec la notion de progrès s'insinue le souci d'une nouvelle surveillance. Elle n'aura plus grand chose à voir avec celle des patrouilles du guet. On éclairera les rues, on achèvera d'inscrire sur la pierre des maisons le nom de chaque ruelle, on numérotera chaque bâtisse, on se repérera enfin dans la ville. |
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Le goût de l'archive de Arlette Farge
Le goût de l'archive s'enracine dans ces rencontres avec des silhouettes défaillantes ou sublimes. Obscure beauté de tant d'existences à peine éclairées par les mots, s'affrontant à autrui, aussi prisonnières d'elles-mêmes que défaites du temps qui les abrite.
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Paris au siècle des Lumières de Arlette Farge
Au XVIIIe siècle, dans la rue, les carrefours, les marchés, les tavernes, sur les bords de Seine et près des ports, parler et se parler est une nécessité matérielle et économique pour ceux qui ne savent pas écrire, un échange permanent, mais aussi une forme de plaisir continu et bavard, même si les bouches, en ces temps, s'ouvrent bien souvent pour des cris, disputes et injures, attisés par l'ivresse.
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Le goût de l'archive de Arlette Farge
"Le silence d'une salle d'archives est fabriqué de regards qui s'attardent sans voir ou dévisagent en aveugles."
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Le bracelet de parchemin : L'écrit sur soi au XVIIIe siècle de Arlette Farge
Ne pas savoir écrire mais porter sur soi des traces d’écrit malhabiles, des morceaux de phrases, quelques bouts d’adresses ; ne pas savoir bien lire mais posséder sur son corps un « méchant » certificat de baptême ; de cette manière, n’être point absent de soi-même : voici ce qui se remarque sur des hommes et des femmes du XVIIIe siècle, en exil d’institutions sociales, le plus souvent en exil d’eux-mêmes mais peu éloignés de la nécessaire nébuleuse des autres
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Dire et mal dire. L'opinion publique au XVIIIe siècle de Arlette Farge
L'avidité que montre la population parisienne pour se mettre au courant de ce qui survient est un usage de la vie, une habitude aussi réfléchie qu'émotionnelle.
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Bouvard et... (Gustave Flaubert)