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Ce livre parle essentiellement de la vie des plus pauvres, ceux pour qui le logement en garni est un luxe, quand l' intérieur des immeubles est largement ouvert sur la rue, que cette population s'approprie.
Les sources, procès-verbaux de polices, sont abondamment citées, l'auteure pioche également dans les tableaux de Paris de L-S Mercier ou les récits de voyages de Nemeitz et Katamzine...
Le travail de croisement avec les témoignages de l'époque abouti a un livre très riche et très touchant, quand il s'agit de décrire les vies de rien de cette population besogneuse et démunie.
Les violences quotidiennes, mais aussi l'humanité de ces communautés de vie renforcées par la promiscuité, sont passées en revue et l'ambiance des quartiers populaires est bien relatée, sans toutefois aller jusqu'à un style plus romancé !
Les élites sont loin, même la classe moyenne n'apparaît pas ou de très loin. Il n'y a pas de mélange possible.
Le tournant du XIXe siècle avec ses envies, sous des dehors hygiénistes par exemple, de réorganiser la ville pour reprendre autorité est déjà en germe dans le dernier quart du XVIIIe.
Un livre de "micro-histoire" tres intéressant !
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Ouvrage passionnant qui aide à appréhender, à travers les archives, des récits de voyageurs et les carnets des commissaires de police, la vie quotidienne du "peuple de Paris" au XVIIIe siècle. La pauvreté, la promiscuité, les logements insalubres, la mendicité et tous les petits métiers, précaires. La violence aussi, particulièrement envers les femmes, et le recours à la police, souvent inefficace, car souvent plus prompte à enfermer qu'à protéger.
On ne peut pas restituer la voix de ceux qui n'écrivaient pas et luttaient pour leur survie au jour le jour, mais Arlette Farge sait leur redonner une existence, à partir des documents écrits par des contemporains.
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Ayant le goût des archives que ce soit pour mon métier de généalogiste ou pour mon passe temps de raconteur de vieilles histoires, les livres d'Arlette Farge sont faits pour moi. Sa façon de raconter la Rue au XVIIIe à travers les archives me parle pleinement. cette grande historienne nous instruit sans nous ennuyer. Pas besoin d'un grand niveau en histoire pour la lire, il suffit juste d'aimer cette discipline pour se laisser emporter.
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La vie à Paris au VIIIe siècle ne se résume pas à la politique, aux banquets...

Très bien documenté, écrit par une historienne sérieuse, ce livre aborde tous les thèmes : de la fête au deuil, de la violence à l'Institution policière.
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La rue parisienne au XVIIIe siècle constitue l'objet principal de cette étude historique menée par Arlette Farge. En se plongeant dans les archives judiciaires, l'historienne redonne la parole à toute une population oubliée de tous. A travers leurs voix, du moins celles recueillies par un greffier ou un juge, on mesure combien la rue constituait à l'époque moderne un espace central où se mêlent vie privée et vie publique, un lieu où se côtoient les riches et les pauvres et où s'expriment un large éventail de manifestations collectives.
Les multiples témoignages retranscrits arrivent à dire indicible, les figures, les gestes, la violence du peuple de Paris. Sur son pavé se jouent également l'intégration des uns et exclusion des autres.
Enfin, en s'appuyant largement les archives de la juridiction du Châtelet de Paris, Arlette Farge nous démontre par le menu comment l'institution policière tente de réguler tant bien que mal cet espace afin d'y maintenir un semblant d'ordre.
Par-delà, les éléments factuels présentés, la grande qualité de cet ouvrage réside dans l'équilibre réussi entre sa grande tenue scientifique et l'étonnante proximité insufflée par la parole des Parisiens.
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lecture obligatoire en fac, j'y ai pris bien plus de plaisir que prévu...
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Je pense bien que cette historienne est une personne simple et sérieuse. On a presque de la peine pour elle, à la voir s'évertuer à parler à tout prix à la place des autres. Un soupçon de mentalité écolière ajoute un charme nostalgique, qui vous rappellerait le bon vieux temps de l'école, si vous aviez été élève choyé par les instituteurs. Je me demande, par ailleurs, d'où vient cet arrière-goût poussiéreux du corridor d'école (qui émane de leur "goût de l'archive" sans doute) après lecture de ces historiens sociaux français actuels. Ce n'est pas désagréable, au contraire, mais c'est curieux... Probablement, ça vient du fait qu'ils ont été de bons élèves et qu'ils le sont restés.
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