Citations sur Les illusions de Sav-Loar (23)
En comprenant que la plupart de ceux qui t'ont fait du mal sont victimes de la société dans laquelle ils évoluent. Ca n'excuse pas leurs actes. Ce que tu as vécu est horrible et jamais je ne te dirai de leur pardonner, ou je ne sais quelle autre connerie de ce genre qu'assènent les esprits bien-pensants qui n'ont aucune idée des images qui nous hantent. Mais les hommes qui m'ont lapidée étaient dans leur bon droit, selon les lois de ma terre, et des femmes ont participé à mon supplice. De même, tu étais esclave, ta volonté n'entrait pas en ligne de compte dans l'empire de Mélionor. Ce sont ces lois qu'il faut changer, Bleue. La plupart des hommes et des femmes évolueront avec elles. Quant aux autres, nous aurons les armes pour les mettre hors d'état de nuire.
Oreb avait compris en étant soldat que dans toute guerre, il n'y avait pas de motivation juste ou de bon camp. Il n'y avait que celui dans lequel on se trouvait. Celui dans lequel notre naissance et nos choix nous avaient conduits. Celui pour lequel on mourrait.
Parfois, nous avons besoin de nous confronter à nos peurs, à l'échec, à l'amour, à la perte, et nous prenons un chemin que nous pensons mauvais sur le moment. Pourtant, il nous force à nous dépasser. Nous devenons plus que nous-mêmes. Il y a une raison à ta présence ici, avec nous. Tu le sens, au fond de toi. Non ?
(Oreb à Tiriss)
Il ne craignait pas les contradictions. Il craignait les croyances inflexibles et la rigidité de pensée.
Sans prévenir, elle se leva, se dirigea vers les bains, plongea dans le bassin. Mais elle sut dès l’instant où elle fut tout entière immergée qu’à présent, rien ne pourrait la laver aussi profondément qu’elle le désirait.
Flottant entre deux eaux, elle leva les yeux vers la surface. Une lampe à huile tamisée était suspendue au plafond et de doux rais de lumière dansaient dans les remous provoqués par son plongeon. C’était tellement beau. Elle aurait pu rester là pour toujours. Elle voulait rester là pour toujours.
Oreb avait compris en étant soldat que dans toute guerre, il n'y avait pas de motivation juste ou de bon camp. il n'y avait que celui dans lequel on se trouvait. Celui dans lequel notre naissance et nos choix nous avaient conduits. Celui pour lequel on mourrait.
Deux nuits plus tard, Oreb prit la barre dès la sortie du port. Il était le marin le plus expérimenté de leur équipage, il savait épouser le relief des vagues pour dissimuler sa présence, couler les sons produits par l'étrave dans celui de l'eau, réduire au minimum la voilure blanche trop repérable, éviter les craquements involontaires de l'Indigo...
Comme un fantôme, ils s'éloignèrent de la côte, puis attendirent.
La vieillesse n'était pas qu'articulations douloureuses ou souffle raccourci. La vieillesse, c'était la lassitude d'un esprit davantage tourné vers le passé que vers l'avenir.
- Quel est le plan ?
- Tu bois ton thé et tu la boucles, lâcha celle-ci.
- Je m'attendais à plus d'aventure...
- Te faire taire est toujours une aventure, murmura Tiriss.
Guilhem lui jeta un coup d'oeil intéressé.
- Une aventure... attirante ?
- Toujours plus que celle de t'entendre débiter dix conneries à la minute.
- Tu as toujours été douée pour le drame.
- C'est ce qui fait mon charme.
- Tu sais que ton charme n'a aucun effet sur moi.
- C'est la raison pour laquelle il est si drôle d'en user en votre compagnie. Ni vous ni moi ne somme dupes. Et pourtant, vous savez que j'ai raison.