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Un roman que j'ai eu du mal à lâcher!
Je n'ai pas ressenti les 415 pages défilées.
J'ai été complètement happé par ce roman, il fallait que j'aille au bout, que je sache coûte que coûte la « fin » de l'histoire. Une histoire qui ne laisse pas indemne non plus.
Manon est littéralement hameçonné par son éditeur et on a beau hurler intérieurement, on ne peux pas l'en délivrer si facilement. Un éditeur qu'on a envie de « gifler », il est totalement malsain et à ce don de savoir si bien retourner le cerveau.
Je me suis même demandé parfois si il n'allait pas réussir à m'avoir moi aussi…
La maman de Manon, j'ai juste envie de la serrer fort dans mes bras et de lui dire merci! Il faut des mamans fortes qui ne lâchent pas comme elle!!!
Vous l'aurez compris c'est une lecture qui ne m'a pas laissé de marbre et que je vous conseil!
Bravo à l'autrice d'avoir réussi à coucher sur papier tout ce vécu et ces ressentis.
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Manon est une adolescente de 16 ans, solitaire qui vit dans une bulle et en dessine au travers de planches de BD. Elle a déjà vécu des histoires marquantes pour son âge quand elle rencontre Gérald, un éditeur de 56 ans, et sa femme prête à tout pour lui. Je t'aime, il t'aime tu m'aimes , ils s'aiment ... un sentiment bizarre ... alors c'est ça l'amour ...? Et Puis il y a Pascale, la mère de Manon qui voue à sa fille un amour sans limite, inébranlable tel un phare dans la tempête.
Dans ce roman, on retrouve la plume de Manon Fargetton, intacte simple et vraie. Elle aborde dans ce roman, avec talent, la difficile question du consentement, des attouchements, des relations mère fille, père fille; la fraternité ... Bref autant de sujets difficiles . On ne ressort pas indemne de cette lecture . Dire que j'ai adoré ce roman est difficile, car pendant toute sa lecture, j'ai ressenti un malaise ne sachant jamais trop où me situer.
J'ai une petite fille de 10 ans et deux garçons de 14 et 17 ans; et après la lecture de ce livre je me questionne et je me demande comment leur apprendre , comment les protéger ?
Alors, en entendant toutes ces questions qui tournent dans ma tête en refermant ce livre, je crois que l'on peut dire :" Bravo Manon! objectif atteint !"
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Manon a 16 ans, 18 dans J-.... Elle aime surfer, lire, dessiner. Lors d'un salon du livre à Vannes, elle fait la connaissance de Gérald Duprat-Moreau, 56 ans, directeur de collection dans une maison spécialisée en bande-dessinée. le contact se crée alors, les coordonnées sont échangées, quelques mails envoyés autour d'un projet de bande-dessinée que Manon porte en elle. Quelques-uns au début, puis, le rythme va en s'intensifiant. Bientôt, les mails se font quotidiens, envoyés à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. le ton change, aussi, subrepticement. le "professionnel" laisse place au "personnel". Les formalités cèdent le pas aux confidences. Et ça y est, Manon et Gérald lâchent leur premier "Je t'aime", car, oui, ils sont amoureux. Amoureux fous malgré leur grande différence d'âge, le fait que Gérald soit déjà marié, l'opposition totale de la mère de Manon. Une passion interdite, contre nature, un amour impossible, l'amour avec un grand A, une emprise aveugle, une perte de pédales, appelez ça comme vous voulez. Difficile, à certains moments, de savoir sur quel pied danser, de lire sans juger. Et comme ne le dit pas la chanson, les histoires d'amour commencent mal, en général...

J'ai été happée par la construction extrêmement habile de Manon Fargetton, d'inspiration apparemment autobiographique. le récit nous fait entendre plusieurs voix : celle de Gérald, tantôt fougueux, tantôt colérique, tantôt anéanti ; celle de la mère de Manon, complètement dépassée par les événements, effrayée de voir sa fille sous une influence ; celle de Tristan, l'un des frères de Manon, qui ne la reconnaît plus, ou encore, celle de Viviane, la femme de Gérald. Les formes de narration varient elles aussi, nous faisant tantôt lire un échange de mails, tantôt les morceaux d'un procès-verbal édifiant. Nous entendons ainsi plusieurs versions d'une même histoire d'amour. de sorte que c'est à nous de reconstituer le puzzle du "Mystère Manon", d'essayer de comprendre ce qui a pu se produire, de déceler si ce que dit Manon est vraiment vrai. Plus j'avançais dans l'histoire, plus le malaise et le dégoût grandissaient en moi. La peur que Manon n'arrive plus à ouvrir les yeux, aussi.

Malgré quelques passages répétitifs, ce roman-témoignage m'a saisi par sa sincérité, les multiples messages qu'il transmet par le biais d'une fiction qui n'en est pas totalement une. C'est un livre courageux, à mettre, selon moi, entre toutes les mains. Car des jeunes filles comme Manon, il y en a tant, malheureusement.
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"Chère Manon,
Cela fait déjà plusieurs jours que j'ai tourné la dernière page de ton histoire. Il m'aura fallu du temps, pour poser les mots sur ce que je venais de lire, pour cette histoire qui remue et qui ne laisse pas indemne.
J'ai été tour à tour émue, choquée, inquiète, en colère, enragée, agacée, triste, par cette histoire qui te raconte, même si tu ne prends jamais la parole directement. On apprend à te connaître par une multitude de regards, ceux de ton entourage, qu'il soit bienveillant ou malveillant à ton encontre, mais tu restes insaisissable, perdue dans cette adolescence rendue floue par tout le reste.
De la galerie de personnes qui gravitent autour de toi, je garde surtout le souvenir de ta mère, que je salue pour sa persévérance, son entêtement, sa force, la façon qu'elle a eu de ne pas te lâcher - jamais - même si tu n'acceptais pas cette intrusion dans ta vie de presque adulte.
Je garde aussi malheureusement l'empreinte de ce personnage masculin gluant, usant et manipulateur, qui évoque tant d'autres histoires, tant d'autres sujets d'actualité, tant d'autres sujets similaires... Et impunis, dans ce monde masculin où le pouvoir et ses abus reposent toujours entre les mains des mêmes.
Et il y a toi. Toi, que j'ai eu envie de serrer dans mes bras. Toi, qui m'a rappelé des pans de ma jeunesse un peu brisée que je traîne toujours en moi. Toi, que je crois.
A."
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Une lecture qui a perturbé mes dernières nuits... Manon, élève de terminale assez solitaire, et riche d'un monde intérieur foisonnant, rencontre un éditeur avec lequel elle échange autour d'un projet de bande dessinée. La relation d'abord professionnelle devient personnelle et complexe.
D'abord, je trouve ce titre très fort. le prénom de l'autrice nous aiguille immédiatement sur la nature de l'ouvrage, une forme de témoignage sans que l'on sache exactement ce qui relève de la fiction ou pas même si Manon Fargetton s'est exprimée auparavant sur un évènement de sa vie personnelle. Autant dire que tout au long de ma lecture, la représentation de Manon Fargetton, a évolué au fil de la narration, dans ma tête...
Ce titre, m'a immédiatement fait penser à l'expression de soutien de noustoutes.org : "On vous croit. Vous n'y êtes pour rien. Il n'avait pas le droit" et l'importance de la reconnaissance des victimes de viol, d'agression, d'abus. En fait au cours de la lecture le titre prend tout son sens.
J'ai beaucoup aimé la construction du récit où tous les narrateurs et toutes les narratrices s'adressent au personnage de Manon par un "tu" indirect. Ce choix fait comme un tourbillon, une spirale de points de vue qui essayent de rendre compte de la réalité de ce qui se passe avec des intermèdes de mails, adresses de Manon du présent à Manon du passé. de cette multitude de points de vue, le récit devient à la fois trouble et très précis, les choses, les sentiments existent, ont existés. Les personnages sont réellement dans l'expression de sentiments forts, puissants dans leur chair, oui. Même si cela n'était pas approprié et qu'on a envie de réagir. Nous observons la situation d'emprise comme un amalgame complexe ou le vrai, le faux, le fantasme, la réalité s'entremêlent. Troublant.
Et dans l'expression de ces voix multiple, témoins de chacune d'entre elles, à certains moments, on a envie de secouer un personnage, de soutenir , de s'emporter...
Un livre que je n'ai pas lâché et qui me fait exprimer ma solidarité à l'autrice ou son personnage, je ne sais plus !, avec beaucoup de tendresse pour l'adolescente qu'elles ont été...
A lire, à lire, à lire !

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Impossible de noter ce livre.

J'ai eu très peur, au début, de me sentir malade pendant toute ma lecture, à cause du sujet et de l'ambiance malsaine qui suintait de cette autofiction, comme le nomme elle-même l'autrice.

Heureusement, il n'y a qu'une scène franchement pénible à lire, au début du récit. Derrière, les différents points de vue, témoignages, extraits de rapports de polices et autres éléments de ce genre rendent l'ensemble extrêmement riche et, d'une certaine manière, addictif.

C'est un récit glaçant, oui, mais j'y ai également lu une réflexion sur les victimes de violences s*xuelles, ainsi que sur la psychologie de leurs agresseurs, et toutes les zones grises qu'il y a autour.
Et surtout, surtout, c'est une déclaration d'amour de Manon à sa mère, qui a su se dresser pour la protéger, encore et encore. Et ça, c'était beau.

Je reste bizarrement détachée de Manon, je l'ai trouvé difficile à apprécier, en dépit de tout ce qui lui est arrivé et des explications qui justifient son comportement. C'est une adolescente si loin de celle que j'ai été...

Il n'empêche que c'est un récit bien construit, et un livre nécessaire.
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Tout ce que dit Manon est vrai, écrit par Manon Fargetton et publié chez Pocket

Ce livre est une toile tissée autour de nombreux protagonistes. Les points de vue se confrontent, s'entrechoquent, se contredisent, parfois s'étayent de mails entre les personnages, de compte-rendus juridiques ou d'incises de l'autrice qui viennent sceller ce récit dans une fiction glaçante.

Le point central de la toile, c'est elle. Manon. Évoquée à la deuxième personne peu importe le point de vue adopté, c'est une adolescente vive, intelligente et douée d'une grande frénésie créatice, ce qui n'a pas échappé à son éditeur Gérald, 56 ans.

Si l'emprise et la relation entre Gérald est Manon est le sujet principal du roman, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi bien transmise. Les rapports entre les personnages sont bouleversants, profonds et maîtrisés. Rien n'est épargné au lecteur et rien ne cherche à l'être, ni les mails à rallonge entre les deux personnages qui assoient l'horreur du discours de Gérald, ni les pensées de celui-ci, ni le point de vue de sa femme... nous pénétrons le cercle proche de Manon. A travers leurs yeux et leur impuissance à reconnaître la fille, la soeur, l'amie ou le coup de coeur qu'ils ont connu, le lecteur arrive, lui, surprenamment bien à saisir l'essence de Manon, ses colères farouches, sa soif de liberté, sa résignation. Il fallait bien une dizaine de points de vue pour la reconstituer.

Il est difficile d'écrire quelque chose de succinct... poser un jugement littéraire sur une oeuvre aussi maîtrisée de bout en bout semble faux. Je pense que c'est un grand livre sur l'emprise, un livre important. Il faut se confronter à ces figures abusives qui existent partout. C'est aussi un grand livre sur la justice et la vérité.

Initialement je ne comptais pas l'acheter à cause de sa couverture qui m'évoquait un roman adolescent. La seule chose que je peux vous dire après l'avoir fini, c'est qu'au final, c'est une bien cruelle mise en abyme. L'histoire de Manon aurait sans aucun doute dû être aussi adolescente que sa couverture, et ne pas se retrouver entre les mains d'adultes.
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Ce livre m'a changé. Ce livre m'a touché, bouleversé. J'ai beaucoup pleuré en lisant ce livre. Manon m'a touché, son histoire, sa personnalité. Il y a eu comme un miroir entre Manon et moi, je me suis reconnue.
C'est la première fois que je llis un livre de Marion Fargetton, et sans doute pas la dernière! Elle a su combler toutes mes attentes à travers ces pages. C'est aussi la première fois je crois que je lis un livre écrit du début à la fin à la 2ème personne du singulier, ce que j'ai trouvé très original.
Nous suivons l'histoire de Manon racoontée par le biais de son entourage mais surtout de sa mère et de Gérald. J'ai été particulièrement touché par le personnage de la maman qui fait tout, absolument tout pour sa fille, qui essaie sans cesse de se défiler et de n'en faire qu'à sa tête, comme une ado. C'est aussi une histoire qui remonte à l'enfance, qui ressort à l'âge de 16ans, beaucoup trop lourde à porter. Une histoire qui l'a fragilisé, et qui lui permet d'être manipulée.
Un grand merci à l'autrice pour ce livre dont je ne suis pas sortie indemne. Un coup de coeur pour moi.
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Manon est une jeune fille de 17 ans, elle est belle, elle est intéressante, elle écrit une bande dessinée, elle est audacieuse, elle contacte alors un éditeur rencontré en salon, et la (malheureuse) histoire commence.

Je suis impressionnée par ce texte. J'ai voulu balancer ce livre je ne sais pas combien de fois durant ma lecture. Juste le fait de savoir que ça existe, et sûrement plus que ce que je peux imaginer, cette manipulation vicieuse d'un homme de 56 ans envers une ado mais aussi tous les problèmes annexes traités dans ce roman.

C'est si bien écrit. On suit cette « relation » sous le prisme de toutes les personnes qui aime Manon, que ce soit ses frères, ses amis, ses parents, son éditeur… et le seul bémol c'est qu'avec tous les changements de point de vue, j'avais parfois du mal à savoir qui prenait la parole.

Cette relation entre Manon et Gérald est racontée par les autres ou par les échanges de mails et de sms… qui démontrent l'emprise et la manipulation comme je n'aurais jamais pu imaginer. Ce qui paraît invraisemblable c'est que sur 400 pages on parle de Manon, on critique Manon, on se met à sa place mais l'autrice ne lui donne pas la parole. On la suit exclusivement à travers son entourage et je trouve ça dingue d'avoir écrit une telle prouesse.

Manon Fargetton a réussi à rendre accro le lecteur sur des sujets sensibles, horribles sans faire parler le personnage central de tout son roman. Hormis lors de rare fois, 20 ans plus tard, où Manon se confie à son journal sur sa relation avec Gérald mais ça reste très succinct.

Ce livre est impressionnant, en premier plan on ne peut que constater la relation malsaine qui se crée entre une fille de 17 ans et un homme de 40 ans son aîné. En plus, l'autrice traite un autre problème, en arrière-fond tout aussi important parce que « tout ce que dit Manon est vrai »… le roman reste en tête. On s'interroge. Il est bluffant et à lire (même si vous aurez parfois des envies de le brûler) !
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Ce fut pour moi une lecture déroutante au premier abord.
Le récit est écrit entièrement à la première personne mais avec des intervenants non identifiés et différents à chaque chapitre. Autant de témoignages pour dessiner les contours du drame qui nous est rapporté, pour nous dessiner Manon.
La qualité de l'écriture permet néanmoins d'identifier en une phrase ou deux qui prend la plume.
J'ai beaucoup aimé les passages où la Manon d'aujourd'hui écrit à la Manon d'hier. Seuls moments, par ailleurs, où Manon prend réellement la parole dans le livre. J'ai trouvé ces missives extrêmement touchantes, cette adulte qui parle à l'enfant qu'elle a été pour lui expliquer ce qu'elle a vécu, lui apprendre à vivre avec.

Mais ce fut surtout une lecture difficile car porteuse d'un sujet dur, lourd, bouleversant.
Le malaise ressenti par la maman que je suis a été grandissant à chaque page; j'avais juste envie de hurler à Manon de fuir, de sortir de cette emprise, de cette situation malsaine, des pattes de cet homme toxique et criminel.
J'ai eu du mal à lâcher ma lecture, tiraillée entre le besoin de savoir jusqu'où tout cela allait nous mener, mener Manon, mener sa famille qui semble impuissante face à la force de cette emprise, et le dégoût pour cet homme, sa femme, cette manipulation, ce harcèlement malsain constant, cette adolescence bafouée.

Les pages tournaient toutes seules tant l'écriture est fluide et prenante, suffocante même. J'ai parfois eu du mal à respirer tant je vivais, à travers les pages qui défilaient, ce harcèlement, cette déferlante de mails culpabilisants, accusatoires, écoeurants et destinés à pervertir cette jeune fille.
Et ma respiration s'est à nouveau arrêtée durant la lecture des trois dernières pages...
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