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Citations sur J'étais derrière toi (99)

Ero dietro di te : tu sais ce que ça veut dire, en français ? Ça veut dire J'étais derrière toi. En fait, pendant tout le dîner, elle était assise à une table derrière la nôtre et elle a passé son temps à me regarder sans que je le sache. Et, c'est marrant, je suis en train de me rendre compte qu'en la tirant un peu par les cheveux, elle est éminemment symbolique, cette phrase. Elle pourrait signifier aussi :  " Pendant tout ce temps, toutes ces années, j'étais juste derrière toi, pas très loin, et tu ne m'as pas vue. C'était l'évidence même, toi et moi, mais on se ratait à chaque fois. Maintenant, me voilà, je suis là et je compte bien te le faire savoir, la balle est dans ton camp, tu ne pourras pas dire que tu n'as pas été prévenu et te lamenter d'être passé à côté de la chance de ta vie." Non ?
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Mais c'est impossible d'y goûter consciemment au bonheur. Sous ses dehors banales, avec ses parasites et ses imperfections, dans le filtre enjoliveur du souvenir, la réalité te prend toujours de vitesse.
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Ce que les autres attendent de toi, c'est que tu finisses par tomber les masques et admettre que tu es exactement de la même essence qu'eux.
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Le problème de ces femmes battues qui ne se décident jamais à quitter leur mec. De l'extérieur, on a tendance à dire : "mais, elles sont folles! pourquoi elles restent?" moi aujourd'hui, je peux répondre : on peut être malheureux comme les pierres, on peut souffrir comme une bête et ne pas se l'avouer assez fort. On peut rester dans l'éternel espoir qu'on finira par en recevoir de l'amour. On peut s'aveugler pendant des années comme ça, en refusant de considérer l'évidence. et se contenter des miettes en disant, merci. On peut aimer son bourreau, comme on dit.
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Mais c'est impossible d'y goûter consciemment, au bonheur. Sous ses dehors banals, avec ses parasites et ses imperfections, sans le filtre enjoliveur du souvenir, la réalité te prend toujours de vitesse. Sur le moment, c'est mathématique, tu peux juste vaguement ressentir qu'il se passe quelque chose de bien, mais tu es trop occupé à le vivre dans son temps même pour y goûter vraiment. Parce que tu as remarqué que le bonheur, c'est toujours un souvenir, jamais le moment présent, hein ? Je me souviens avoir lu chez je ne sais plus qui : "Le bonheur, c'est quand la lumière est bonne et qu'on n'a pas forcément conscience que tout va bien." C'est ça, le temps perdu, le temps tout court, l'impossible équation du temps qui passe et qu'on voudrait retenir.
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[...] on peut être malheureux comme les pierres, on peut souffrir comme une bête et ne pas se l'avouer assez fort.
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J'ai d'ailleurs bien pigé que, ce que les autres attendent de toi, ce n'est pas que tu leur épargnes tes problèmes et que tu ailles bien, bien au contraire. Ce que les autres attendent de toi, c'est que tu finisses par tomber les masques et admettre que tu es de la même essence qu'eux, que tu es dans la même merde qu'eux. C'est ça, le vrai partage, c'est ça, l'humanité. Tant que tu vas bien, tant que tu cherches à leur épargner tes problèmes, les autres, tu les fascines mais tu n'es pas des leurs, tu es trop haut, ton bonheur les tient trop à distance, les emmerde et les agresse. Et il t'apprécient davantage encore, ils se montrent encore plus attentifs et compatissants, lorsque tu tombes les masques après qu'eux-mêmes t'ont longtemps considéré au-dessus de la mêlée, attendant avec une impatience perverse le jour où, à ton tour, tu finirais bien par te casser la gueule, comme tout le monde.
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Des métaphores précises de l’histoire de notre séparation, avec Alex, me viennent à l’esprit : deux planches de bois soudées l’une contre l’autre à la colle ultraforte, la colle qui prend petit à petit et, juste avant que les morceaux ne fassent définitivement plus qu’un, deux bras fermes reviennent sur le projet du charpentier et décident de les arracher l’un à l’autre : la désolation brutale des lambeaux de colle à moitié secs hérissés sur les deux malheureuses planchettes, et le temps qui finira par les patiner sans qu’il ait jamais été possible de racler tout à fait toute la colle pour les ramener chacune à leur état initial.
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Le problème de ces femmes battues qui ne se décident jamais à quitter leur mec. De l'extérieur, on a tendance à dire : "mais, elles sont folles! pourquoi elles restent?" moi aujourd'hui, je peux répondre : on peut être malheureux comme les pierres, on peut souffrir comme une bête et ne pas se l'avouer assez fort. on peut rester dans l'éternel espoir qu'on finira par en recevoir de l'amour. on peut s aveugler pendant des années comme ça, en refusant de considérer l'évidence. et se contenter des miettes en disant, merci. on peut aimer son bourreau, comme on dit.
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Le bonheur, c'est quand la lumière est bonne et qu'on n'a pas forcément conscience que tout va bien. c'est ça l'équation du temps qui passe et qu'on voudrait retenir.
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