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sur 661 notes
Il est beau gosse, trentenaire, marié avec Alexandrine, une femme de caractère qu'il aime énormément et avec qui il a deux enfants.
Mais Alex est loin d'être commode ! Pour elle, les liens du mariage sont sacrés ! On ne badine pas avec le contrat d'une union placée sous le sceau de la fidélité absolue, de la connaissance entière de l'autre et de l'appartenance corps et âme.
Un idéal fusionnel qui va sonner la fin du couple car lui fait un léger écart de conduite et mal à l'aise, se sentant coupable, avoue tout.
La violence alors se déchaîne, la cruauté jalouse grandit de jour en jour, plus rien ne passe, on s'espionne, on se soupçonne, on se méfie, bref on souffre et c'est l'enfer !
Comme il se sent coupable d'avoir ouvert les hostilités, il accepte toutes les humiliations, au point même de se laisser frapper par son épouse ! En voulant éviter la guerre, il n'a fait que la porter à son comble.

Pour souffler un peu, il s'offre alors une parenthèse en Italie chez son père.
Un soir qu'il dîne au restaurant le serveur lui apporte un petit mot rédigé en italien : « j'étais derrière toi », signé Alice, suivi d'un numéro de téléphone.
Il trouve ça osé, sexy, féminin, italien, charmant et…téléphone. le courant passe d'emblée entre les deux jeunes gens qui décident de se rencontrer.
Alice est étudiante, elle a 20 ans, est jolie, vive, drôle, cultivée.
De l'entente consciente et amicale, germent la souplesse, la douceur, la tendresse…et pourquoi pas l'amour ?

Mais le narrateur retourne quand même auprès de sa femme avec qui il a encore quelque espoir de recoller les morceaux. Alors, il s'accroche et obéit, il s'abaisse devant une compagne dominatrice de plus en plus odieuse, mégère, infernale, qui le mate, le dompte, le harcèle avec toute la hargne dont une femme jalouse est capable.
Les belles images de l'Italie vécues avec Alice sont comme un coin de paradis dans ce sinistre quotidien qui est devenu son enfer conjugal.
Lui qui ne rêve que de tendresse partagée est enlisé dans une situation inextricable où il est comme un chien tenu en laisse par sa propre peur.
Quand pourra-t-il définitivement dire adieu à Alexandrine et Bonjour Alice, bonjour le désir, l'Italie et surtout Bonjour à soi-même ?

La guerre des sexes est déclarée !
Nicolas Fargue passe la désagrégation du couple aux rayons X avec ce roman plutôt sympathique, tour à tour frivole et profond, vivace, sombre ou enjoué, qui exprime avec une lucidité féroce comment les malentendus creusent les sillons de la haine, comment la souffrance de l'un nourrit la culpabilité de l'autre et comment la mécanique de la rupture devient peu à peu inéluctable.
La façon de raconter est originale. Sur le mode du confiteor qu'il adresse à un « tu » compréhensif, l'auteur implique directement le lecteur en lui faisant tenir un rôle primordial : celui de l'ami qui entend la confession grave et légère, brûlante ou tendre du narrateur, ce jeune trentenaire amical perdu dans les affres de la désillusion amoureuse.
Le roman se construit donc sur le mode du partage, de la communion dans l'intimité de la confidence, entre un narrateur extrêmement volubile (un peu trop parfois) et un lecteur qui en lisant sert l'écoute. Au fil de la narration, ce personnage sans nom, qui exprime ainsi une grande partie de la gent masculine, et qu'on ne peut s'empêcher de trouver charmant à l'instar de l'auteur son double, va peu à peu grandir, mûrir et devenir adulte ; ce qui ne se fera pas sans moult atermoiements, hésitations et sentiments de culpabilité.

Porté par un style vif, alerte, de longues phrases pétillantes et un débit endiablé à faire souffler un marathonien, « J'étais derrière toi » fait état de l'incommunicabilité entre les êtres dans une description de l'homme moderne, fragile, vulnérable, qui cache une âme infiniment sensible sous ses dehors de mâles aux gros biceps. C'est donc aussi un roman sur l'intimité masculine, sur l'homme d'aujourd'hui, prêt à partager ses plaisirs, à confesser ses ratages et exprimer son besoin de douceur.
A travers une histoire de rupture et de rencontre, une histoire qui finit et une autre qui nait, c'est une jolie interrogation sur l'Amour et une intéressante réflexion sur le couple, la jalousie, le désir, l'humiliation mais aussi sur le besoin de simplicité, de tendresse et de reconnaissance que nécessitent toutes relations amoureuses si l'on veut qu'elles soient durables.
A bon entendeur…
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Je voulais le lire ce roman. C'était un objectif. Je me faisais une joie de découvrir ce nouvel auteur, ce texte. Déception, malgré quelques citations relevées ça et là, il restera un livre parmi tant d'autres, aussitôt refermé aussitôt oublié. Ne pas le lire n'aurait pas été une catastrophe, le lire n'a pas bouleversé ma vie et ma façon d'aborder les situations. Déception donc.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Pour ce qui est du livre de Nicolas Fargues je pense lire d'autres livres de lui car cet auteur est surprenant et malgré son écriture qui ressemble à une confession à un ami il a réussi à immediatement m'embarquer avec lui dans son délire masochiste.Comment un homme censé peut se soumettre à ce point là ,par amour à une femme aussi violente et tyrannique qui est en occurrence son épouse ,c'est la question que je me suis posé en lisant son livre :"J'étais derrière toi".
J'avoue que si j'avais rencontré ce type de personnage dans la vrai vie je lui aurai conseillé d'aller voir un psychologue d'urgence car le fait de subir la violence de la part de sa femme représente une pathologie.
L'amour ne justifie pas ce comportement de soumission total qu'il subit par culpabilité parce qu'il à trompé sa femme.Pourquoi est-il incapable de partir alors qu'il supporte un enfer domestique sans nom...une démarche malsaine décrite avec précision dans ce livre mais qui moi m'a mis très mal a l'aise aussi ...A lire pour rentrer dans le cerveau d'un homme marié qui culpabilise après avoir trompé sa femme...instructif malgré tout.
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Au début prendre à témoin le lecteur est plaisant, on se sent concerné par cette histoire puis au fur et à mesure ce procédé devient trop répétitif et finit par être agaçant. A moins que le côté agaçant ne soit le résultat du narrateur lui même, à force d'avoir le "cul coincé entre deux chaises" comme il aime le répéter. Car ce trentenaire marié n'aime pas vraiment sa femme mais il s'efforce de rester malgré tout avec elle. Alors qu'au fond de lui, il sait bien qu'il a eût un coup de foudre avec Alice un weekend passé en Italie. Par conséquent la fin de l'histoire est sans aucune surprise.
Le livre est un seul bloc, pas de chapitres, pas de coupures, bref pas très agréable pour le lecteur pour arrêter sa lecture.
Les passages sur le descriptif de l'Italie sont plaisant, sa comparaison avec la France est cruelle pour nous.
Ce livre explore la tragédie du couple incapable de se comprendre, trouvant un certain confort dans la routine même violente, malheureuse.
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« J'étais derrière toi" , c'est l'histoire d'un classique : un homme trentenaire marié deux enfants, dont le couple bat de l'aile va passer un week-end chez ses parents en Toscane. Dans un restaurant, le serveur lui remet un billet écrit par une jeune femme avec juste ces mots "j'étais derrière toi" et un n° de téléphone. Cette petite phrase anodine mais symbolique va changer sa vie.

"Pendant tout ce temps, toutes ces années, j'étais juste derrière toi, pas très loin, et tu ne m'as pas vue..."
C'est vrai que ça ne va pas fort pour le héros au moment de son escapade italienne. Longtemps heureux, mari fidèle et amoureux, il connaît un premier « bug » en flirtant avec une danseuse de passage dans la ville, a Tanambo, au Madagascar. L'épisode, qu'il avoue a sa femme Alexandrine, se transforme en cauchemar, avec une scène de violence conjugale d'une douleur monumentale. Malgré sa volonté de se racheter, son épouse lui maintient la tête sous l'eau, le tyrannise, l'humilie et décide de le tromper également. Alors quand le destin lui met Alice dans la tête et dans le coeur, la vie bascule.

«Moi qui ne drague jamais, le désespoir me rendait prêt à tout.»

La jolie et cultivée étudiante italienne l'entraîne bien vite dans un monde de délices. Il se sent revivre. Car le personnage est attachant, et on a envie qu'il vive, qu'il sorte des griffes de sa tyrannique Alexandrine et qu'il aille chercher pour toujours Alice à Romanze. On aime ses ambiguités : incapable d'assumer, en recherche permanente d'affection et de romantisme.

« J'ai du mal à imaginer qu'on puisse faire l'amour avec quelqu'un, même d'inconnu, même une unique nuit, sans qu'un lien fort en résulte. Deux corps qui se sont pénétrés, deux peaux qui se sont frottées l'une contre l'autre, deux salives qui se sont échangées, se doivent des comptes, on ne peut pas s'en tirer comme ça, même si chez la plupart des gens, de fait, ça n'engage à rien."

Alors, on le suit, on l'encourage, on a mal pour lui, on sent son coeur se déchirer de douleur quand l'absence d'Alice lui fait mal. On est au plus près de lui, car, en plus, pour nous raconter tout cela, Nicolas Fargues a choisi une forme originale puisque le narrateur s'adresse au lecteur en direct, dans un style presque parlé. L'effet est intéressant d'autant plus que le livre est d'un seul tenant, sans chapitres, ni même paragraphes.

J'ai passé un agréable moment a la lecture de ce roman, dévoré en quelques heures. Nicolas fargues a une écriture sage, mais un style vif et a de vrais parti pris, tant dans la rédaction, que dans certaines thèses développées. Il mérite d'être découvert.

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Je n'ai pas compris l'engouement pour ce petit roman. "Une banale histoire de séparation et de rencontre" comme le dit la quatrième de couverture. Ce n'est resté rien d'autre. Rien ne m'a attirée, attendrie, distraite, encore moins bouleversée : ni l'histoire (banale, mais on peut faire un chef d'oeuvre avec du banal), ni le style, ni l'attente de "comment tout çà va se terminer ?". Eau de rose ? On peut faire des chefs d'oeuvre avec de l'eau de rose. Quelque chose m'a sans doute échappé.
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Nicolas Fargues : un écrivain, un vrai qui exprime avec une précision d'orfèvre la palette des états d'âme et des sentiments des plus violents aux plus exaltants.
Prenant prétexte d'une crise conjugale féroce, il nous parle des ténèbres de la dépression, de l'enfer de la jalousie, du désespoir et de la rage de l'humiliation, de la trahison et du mensonge, de la culpabilité de l'adultère et de la frénésie du désir.
Un roman intimiste, peut-être en partie autobiographique. Certains diront nombriliste.
Quelque soit le vécu de chacun, on peut tous se sentir plus ou moins concerné à un moment ou à un autre par l'une de ces émotions qui nous gouvernent "à la recherche du bonheur".
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"J'étais derrière toi", c'est l'histoire d'un amour, d'une séparation et d'une douleur comme nous en avons tous vécus. C'est l'histoire d'une génération aussi, à laquelle il a souvent fallut une grande rupture, un grand chagrin d'amour, pour se décider enfin à grandir...
Avec un style simple, de connivence, Nicolas Fargues nous narre cette histoire comme il parlerait à un ami et c'est sans doute ce qui participe à rendre ce roman personnel et touchant.
Ce n'est pas l'aventure du siècle, ni une prose d'une grande poésie, mais il y a une délicatesse et une réelle émotion dans ce petit roman là, et j'en garde un bon souvenir!
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"Le bonheur, l'avenir est une parfaite et perpétuelle inconnue, dans tous les sens du terme."
Cette inconnue, lors d'un week-end-évasion pour respirer un grand bol d'air italien hors de sa relation maritale étouffante, le narrateur, un trentenaire financièrement aisé, va la rencontrer.
Mais cette rencontre n'est pas fortuite, Alice, une étudiante, la provoque en lui faisant remettre par le serveur de l'hôtel où il dîne un simple bristol avec ces simples mots: "J'étais derrière toi" (d'où le titre) et son numéro de téléphone.....
Une invite!
Ce roman d'amour, d'un homme faible, qui "obéit comme un chien galeux", écartelé entre Alexandrine complètement hystérique, "trop grande,trop froide, trop distante..." qui lui fait "payer" une précédente aventure en le cocufiant et l'humiliant et Alice plus facile à satisfaire; le narrateur la raconte à un confident inconnu (le lecteur?) sur le mode de la confidence intime émaillée de mots crus parfois.
Nicolas Fargues dont j'avais déjà apprécié La ligne de courtoisie (dont le héros nedépasse jamais les bornes) et Tu verras (prix France culture et Télérama 2011 , dont le héros se culpabilise du suicide de son fils unique) reprend ici le thème de l'homme sensible, et dans ce cas là même faible et lâche qui s'empêtre dans ses émotions (culpabilité,trahison,désir,colère,jalousie,humiliation, mauvaise foi....). On rit de ce clown triste, ridicule ou fanfaron car certaines scènes (dignes d'un vaudeville) sont cocasses. Mais cet homme bavard qui se perd dans des verbiages (presque féminins qui partent dans tous les sens), n'est-il pas un homme aux abois qui se cache sous un masque, celui du rôle qu'il joue (beaucoup de références à des films comme s'il était incapable de penser par lui-même) par manque d'affirmation de soi face aux femmes?Cette vision cynique du mariage basée sur une relation dominant-dominé, renvoie à un problème d'actualité: celui de l'atteinte des hommes dans leur virilité.
Déjà angoissés par des situations (ici bourgeoise) où ils doivent assumer financièrement, leurs compagnes leur demandent d'assurer au lit (d'où parfois débandade). Ils n'ont plus le monopole de la drague (Alice donne son téléphone). Notre société est-elle soumise aux lois d'un matriarcat?
"Pourquoi je me laisse faire ?"s'interroge le narrateur, la queue basse.
Pourquoi les hommes d'aujourd'hui se laissent-ils manipuler? interroge l'auteur avec une cruelle lucidité.
Qu'est-ce que le bonheur, le couple,la fidélité....?
Bonnes questions et excellent roman (à tiroirs) d'amour....vache!
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Petite excursion dans le roman contemporain avec l'écoute de J'étais derrière toi, particulièrement bien lu par Benoît Magimel, et dont le genre spontané convenait à cette confession. du coup, j'ai apprécié, même si ce n'est pas ce que j'aime lire habituellement. de la pertinence, de l'analyse à la fois complaisante et cabotine sur un ton de vérité, avec ce qu'il faut de références culturelles, pour parfaitement s'inscrire dans l'air du temps...
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