AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le bruit et la fureur (233)

Le champ de bataille ne fait que révéler à l’homme sa folie et son désespoir, et la victoire n’est jamais que l’illusion des philosophes et des sots.
Commenter  J’apprécie          220
… la boue était plus chaude que la pluie elle empestait. Elle avait le dos tourné je me mis devant elle. Tu sais ce que je lui faisais ! Elle me tourna le dos je me mis devant elle la pluie s’infiltrait dans la boue collait son corsage à travers l’étoffe l’odeur était infecte. Je la serrais sur mon coeur voilà ce que je lui faisais. Elle me tourna le dos je me mis devant elle. Je la serrais sur mon cœur je te dis.
Je me fous de ce que tu faisais
Oh tu t’en fous tu t’en fous je t’apprendrai moi je t’apprendrai à t’en foutre. D’un coup elle m’écarta les mains de l’autre main je la couvris de boue je ne pouvais pas sentir les claques humides de sa main J’ai pris de la boue sur mes jambes et j’en ai enduit son corps humide et ferme qui se tordait entendant ses doigts rencontrer mon visage mais je ne sentais rien même quand la pluie se mit à prendre sur mes lèvres une saveur douce
Commenter  J’apprécie          226
Qu'avez-vous ? dit Luster. Vous n'pourriez pas vous dispenser de geindre et jouer dans le ruisseau comme tout le monde ?
Pourquoi que tu l'ramènespas chez lui ? Est-ce qu'on ne t'a pas dit de ne pas le faire sortir de la propriété?
Il croit encore que ce pré leur appartient, dit Luster. On ne peut pas voir ici de la maison.
Nous, on le peut. Et c'est pas agréable de regarder un idiot. Ça n'porte pas chance.
Commenter  J’apprécie          220
Elle resta un moment sur le seuil, son visage creux aux mille rides levé vers le temps, et une main décharnée, plate et flasque comme un ventre de poisson, puis elle écarta sa cape et examina son corsage.
Commenter  J’apprécie          220
Je me suis dirigé vers la commode et j'ai pris la montre toujours à l'envers. J'en ai frappé le verre sur l'angle de la commode et j'ai mis les fragments dans ma main et je les ai posés dans le cendrier et, tordant les aiguilles, je les ai arrachées et je les ai posées dans le cendrier également. Le tic-tac continuait toujours. J'ai retourné la montre, la blancheur du cadran avec les petites roues qui, derrière, sans savoir pourquoi, font tic-tac, tic-tac. Jésus en marche par la Galilée et Washington qui ne ment jamais. Quand il est revenu de la foire de Saint-Louis, papa a rapporté à Jason une breloque, des petites jumelles de théâtre dans lesquelles on regarde en clignant de l'oeil et où on voit un gratte-ciel, une grande Roue comme une toile d'araignée, les cataractes du Niagara sur une tête d'épingle. Il y avait une tache rouge sur le cadran. Quand je l'ai vue, j'ai ressenti une brûlure au pouce. J'ai posé la montre et je suis allé dans la chambre de Shreve chercher la teinture diode pour badigeonner la coupure. Avec une serviette j'ai fini d'enlever les petits morceaux de verre qui restait attachés au cadran.
Commenter  J’apprécie          200
Les os débordaient du fossé où les plantes noires se trouvent, dans le fossé noir, et entraient dans le clair de lune comme si quelques-unes des formes s'étaient arrêtées. Et puis, elles se sont toutes arrêtées, et tout était noir, et, quand je me suis arrêté pour recommencer, j'ai pu entendre maman et des pieds qui marchaient vite, et il y avait quelque chose que je pouvais sentir. Et puis la chambre est arrivée, mais mes yeux se sont fermés. Je ne me suis pas arrêté. Je pouvais sentir. T. P. a enlevé les épingles qui attachaient les draps du lit. - Chut, a-t-il dit. Chhhhhhhhhh!
Commenter  J’apprécie          194
"Quentin, je te donne le mausolée de tout espoir et désir.. Je te le donne, non pour que tu te rappelles le temps, mais pour que tu puisses l'oublier parfois pour un instant, pour éviter que tu ne t'essoufles en essayant de le conquérir. Parce que, dit-il, les batailles ne se gagnent jamais. On ne les livre même pas. Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. "
Commenter  J’apprécie          191
L'ombre du pont, les barreaux du parapet, mon ombre aplatie sur l'eau, que j'avais si aisément trompée qu'elle ne voulait plus me quitter. Elle mesurait cinquante pieds. Si seulement j'avais quelque chose pour l'enfoncer dans l'eau, pour l'y maintenirjusqu'à ce qu'elle fût noyée, l'ombre du paquet comme deux souliers enveloppés, allongés sur l'eau. Les nègres disent que l'ombre d'un noyé reste toujours sur l'eau à le guetter.
Commenter  J’apprécie          180
The Sound and the Fury est un roman d’atmosphère qui suggère plus qu’il ne dit, une sorte de Nuit sur le Mont Chauve que traverse un souffle diabolique où tournoient des âmes damnées, un atroce poème de haine dont chaque mouvement est nettement caractérisé.

Préface à l'édition Gallimard (1972)
Commenter  J’apprécie          183
Et Ben se remit à gémir, longuement, désespérément. Ce n'était rien. Juste un son. On aurait pu croire aussi que c'était tout le temps, toute l'injustice et toute la douleur devenus voix, pour un instant, par une conjonction de planètes.
Commenter  J’apprécie          180






    Lecteurs (7273) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les titres des œuvres de William Faulkner

    Quel est le titre correct ?

    Le Bruit et l'Odeur
    Le Bruit et la Peur
    Le Bruit et la Fureur
    Le Bruit et la Clameur

    12 questions
    173 lecteurs ont répondu
    Thème : William FaulknerCréer un quiz sur ce livre

    {* *}