Citations sur Les Cicatrices (84)
- Une femme, même dans son état, sait quand il faut tourner la page. Comment se fait-il qu'elle ne l'ait pas fait ? Est-ce que vous avez remis le couvert avec elle ?
- Remis le couvert ? Répète O. sans comprendre.
- Oui, recouché avec elle. Beaucoup d'hommes le font, et c'est à cause de ça que leur ex gardent l'espoir de les reconquérir.
Une graine pourrie a été plantée dans le coeur de ce garçon. Dans le terreau de sa haine, elle germe, tant et si bien qu'elle ravage tout ce qu'il aurait pu devenir.
Bientôt, la rancœur de son père devient la sienne. Il hait sa mère sans nuances, du plus profond de son être
- Si je rentre (...) et que j'explique ce qui m'est arrivé, tout le monde saura que j'ai été violée. Je serai à jamais une victime. G. ne voudra plus de moi. Et aucune autre garçon n'aura envie de passer après le monstre qui m'a infligé ça.
- Aucun autre garçon ? Parce que tu envisages que des hommes puissent encore te toucher ? (...)
- Il n'est pas question que je laisse cette ordure gagner. (...) J'aimais le sexe avant (...). J'arriverai à l'aimer de nouveau, même si ça doit me demander cinquante ans d'efforts. Refuser sur ce point, ça reviendrait à lui concéder la victoire. Et il m'a déjà assez pris.
Aidés de pseudo-spécialistes, les journalistes analysent pour la millième fois le moindre détail qu'ils arrivent à glaner. Ils le décortiquent, l'interprètent, le déforment et le recrachent à un public avide de sensations fortes. Ils ont érigé le façonnage du vide à un niveau confinant au génie, et les quelques images anxiogènes dont ils disposent se transforment peu à peu en cercle hypnotique qui tourne, tourne jusqu'à la nausée, jusqu'à avoir force de vérité, jusqu'à devenir le seul mode de pensée possible.
Il n'est pas d'accord. Sa mère est douce avec lui. Même s'il s'en défend, il aime encore quand elle le prend dans ses bras pour déposer un baiser sur son front. A côté d'elle, son père est un vrai bourrin, dur au mal, sans une once de romantisme. Ils sont comme la lumière et les ténèbres.
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La voie légale comportait beaucoup trop d’inconnues et d’incertitudes pour que sa raison malmenée lui donne une chance. Dès lors, il ne restait plus que les options improbables et impulsives : suivre les pas de sa mère et fuir les coups, les soirées foireuses et la peur ! Elle pouvait repartir de zéro, ailleurs. Ce ne serait pas facile, ce serait sans doute dangereux, mais rien en comparaison de ce qu’elle vivait au quotidien en restant sous ce toit.
- Pourquoi tu m'as quittée, Owen ? Tu avais pourtant juré d'être à moi pour la vie ! Tu devais rester à mes côtés, pour le meilleur et pour le pire !
- Pour ce qui est du pire, tu n'as pas lésiné sur la marchandise, ironise-t-il.
(p. 140)
Aidés de pseudo-spécialistes, les journalistes analysent pour la millième fois le moindre détail qu'ils arrivent à glaner. Ils le décortiquent, l'interprètent, le déforment et le recrachent à un public avide de sensations fortes. Ils ont érigé le façonnage du vide à un niveau confinant au génie, et les quelques images anxiogènes dont ils disposent se transforment peu à peu en cercle hypnotique qui tourne, tourne, tourne jusqu'à la nausée, jusqu'à avoir force de vérité, jusqu'à devenir le seul mode de pensée possible.
N'est-ce pas Denis Waitley qui a écrit que l'échec est un passage transitoire qui te prépare pour ton prochain succès?