Qu'est-ce qui leur a donné l'impulsion initiale, celle au-delà de laquelle il n'est plus temps de reculer? Dany s'interroge, car ces meurtres barbares détonnent au milieu des affaires habituelles.
Il finira par enterrer cette remarque en lui. Comme les autres, elle rejoindra le puits sans fond de son âme et pourrira là, empoisonnant le peu de confiance qu'il peut encore ressentir, affaiblissant davantage sa volonté et accroissant sa soumission.
Mais pour te faire suivre la piste, Dany. Tu n'as pas encore trouvé les miettes que j'ai placées sur ta route.
Cette négociation lui a semblé si aisée. Il est sidéré de constater que dès qu’on flirte avec les limites du côté obscur, les difficultés s’aplanissent. C’est vrai que le mal est plus rapide, plus facile, plus séduisant, quand on évite de se demander ce que ce choix va nous faire perdre en chemin.
On s'en cogne, de toutes ces conneries scientifiques. Personne n'agirait ainsi contre sa propre famille. Il s'agit sûrement d'un simple accident domestique.
Eh, petit ! Qu-est-ce que tu fais là ? Où sont tes parents ?
L’enfant dévisage l’adulte avec méfiance. Il se détend lorsqu’il reconnait son interlocuteur. Soulagé, il lui sourit même.
– Je vais retrouver mon père à la boutique.
L’autre hoche la tête.
– Sais-il que tu es en chemin ?
– Non.
L’adulte sourit d’une telle façon qu’un frisson désagréable secoue l’enfant.
– Ca m’arrange, en fait. Si tu savais depuis combien de temps j’attends le moment de pouvoir te croiser seul.
Le petit n’a pas le temps de comprendre la teneur de ses propos, ni de fuir. L’homme le frappe avec violence et le jette en travers de son dos
Terrifié, il accélère le pas. Peine perdue, il sursaute quand quelqu’un lui tape sur l’épaule. Il se retourne en émettant un petit cri.
– Que me voulez-vous ?
Il n’aime pas du tout son ton apeuré, mais on lui a tant de fois répété de se méfier des inconnus.
– Eh, petit ! Qu-est-ce que tu fais là ? Où sont tes parents ?
L’enfant dévisage l’adulte avec méfiance. Il se détend lorsqu’il reconnait son interlocuteur. Soulagé, il lui sourit même.
– Je vais retrouver mon père à la boutique.
L’autre hoche la tête.
– Sais-il que tu es en chemin ?
– Non.
Au croisement de Velma Street et de China Street, il est à deux doigts de rebrousser chemin. Il n’y a plus un bruit, la civilisation s’est retirée et les bois qui longent la route le font frissonner d’effroi. Le craquement sec d’une branche le fait sursauter. Il se retourne au moment où une ombre émerge d’un bosquet d’arbres plus clairsemé. Terrifié, il accélère le pas. Peine perdue, il sursaute quand quelqu’un lui tape sur l’épaule. Il se retourne en émettant un petit cri.
– Que me voulez-vous ?
Il n’aime pas du tout son ton apeuré, mais on lui a tant de fois répété de se méfier des inconnus.
C’est curieux comme les répliques cinglantes lui viennent avec facilité dès que sa mère s’éloigne. Il ressent l’énergie et le courage nécessaires pour lui dire non. Pourtant, dès qu’elle est face à lui, il n’y a plus personne.
– Quel est ton prix ?
– Quoi ?
– Ton prix. Tout le monde est à vendre à partir d’un certain seuil. Quel est le tien ?