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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un récit sur une catégorie de femmes dont je n'avais jamais entendu parler, les "vierges jurées" que l'on trouve principalement en Albanie. Des femmes font le serment de rester vierges et d'apparaître en tant qu'hommes en faisant disparaître tout signe de féminité extérieure en échange d'un pouvoir au sein de leur communauté.

Ce serment Manusche l'a fait après le refus d'épouser l'homme qu'on lui destinait. Elle serait un homme, vivrait comme un homme, ressemblerait à un homme et en contrepartie elle possède un pouvoir comme un homme : siège au sein de la communauté, près du chef, participe aux prises de décisions etc...

Jusqu'à ce jour sa condition elle l'acceptait et d'ailleurs elle ne se posait pas de questions : elle vivait et travaillait comme un homme même si parfois lorsqu'elle se retrouve seule des gestes ou souvenirs restent féminins.

Mais un jour arrive au village Adrian et cette présence va bouleverser Manusche mais aussi tout le village. Les apparences sont trompeuses, les certitudes s'ébranlent.

Lecture étrange : captivante et déroutante. Captivante par les personnage et leurs passés, leurs présents et leurs devenir. Captivante car une fois commencé je ne l'ai pas lâché et voulait connaître et comprendre cette communauté : leur fonctionnement, leur ressenti. Etre homme en tant que femme : obtenir leur statut mais comprendre que les sentiments vont bien au-delà d'un statut.

Déroutante car l'écriture est riche de détails, de vocabulaire et il faut avoir un dictionnaire à portée de mains car certains termes m'étaient totalement inconnus. La présence de la nature, des signes, des apparitions et prémonitions sont également des éléments qui contribuent au climat du récit. Mêlant force et délicatesse, comme les personnages, Emmanuelle Favier distille au compte goutte tout au long du récit les élements qui nous permettent de mieux cerner ces femmes.

Dans la première partie on découvre la vie de Manusche et sa rencontre avec Adrian. Puis Adrian se raconte, lui aussi a beaucoup à dire et sa vie a été un long chemin de quête identitaire. Un troisième personnage intervient Dirima dont je ne vous dirais rien.....

Je ne peux et ne veux rien révéler de cette histoire et vous laisser le plaisir, comme je l'ai eu de suivre de destin de ces femmes/hommes, leurs sentiments au plus intime d'elles, leur choix de vie et parfois peut-être leurs regrets. On ne peut rester insensible, et je ne le suis pas restée, à cette condition choisie volontairement ou comme un pire aller de ces femmes devenues des hommes.

Un premier roman original par son style, son sujet et j'attends un prochain roman pour mieux connaître cette auteure et son univers mais cela promet.....
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Le courage qu'il faut aux rivières - Emmanuelle Favier

Très très beau roman.
C'est la couverture et le titre qui m'ont attirés vers ce livre, j'avais décidé de le lire avant d'avant lu la quatrième de couverture.

C'est une très belle histoire, d'amour, de courage, de liberté . C'est une histoire de femmes. C'est difficile d'en parler sans en dévoiler le « secret ».

J'ai beaucoup apprécié le style très poétique. L'auteur emploie parfois des mots pas très commun mais j'ai trouvé que cela donnait plein de charme et de « lyrisme » au texte. les descriptions des paysages m'ont beaucoup plu, je ne sais pas vraiment de quel pays parle l'auteur mais ce doit être un pays magnifique.

Je me suis laissée emporter dans les pas de l'auteure et des protagonistes, j'ai aimé leur liberté, leur quête d'identité, leur façon de vivre leur féminité et leur vie de femmes.

c'est un premier roman et c'est un très bon début.

A lire
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Je suis tout de suite entrée dans ce livre. Me suis laissée emporter.
Dans ces cas-là, je suis toute lecture, je ferme la porte à l'esprit critique.
Cela tient du conte sur fond de traditions, de réalité sociale. Traditions qui perdurent depuis le XV ème siècle.
Les femmes doivent renier leur féminité pour vivre libres et respectées.
Les hommes rustres, alcooliques et violents, pratiquent « le sang ».
Les vengeances se perpétuent.
L'auteur ne s'attarde guère sur eux.
Les deux protagonistes, hommes-femmes, sont attachantes, émouvantes.
Lorsqu'arrive Adrian, beau, mystérieux, fascinant, la féminité niée, avortée de Manushe se révèle peu à peu.

J'ai aimé le parcours d'Adrian, les épreuves endurées, sa détermination. En bref, j'ai moi aussi cédé à son charme.
En revanche, je n'ai pas adhéré aux cauchemars et aux crises de l'enfant.

J'étais attirée par le titre et la photo de couverture : le lynx derrière un tronc d'arbre qui symbolise le côté sauvage de la forêt et, peut-être aussi de l'homme.
Car la nature a une belle part dans ce roman : la montagne, les arbres, le torrent, le lac, « le plateau qui dénudait ses beautés karstiques ». Et là, avec le mot « karstiques », j'ai su qu'on était dans les Balkans.

Encore une lecture plaisante grâce aux « 68 premières fois ».
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Il y a beaucoup de raisons d'aimer un roman : son intrigue, le style de l'écrivain, ses personnages l'ambiance qui s'en dégage, le suspens…
Dans ce roman, tout est réussi.

Et d'abord, les personnages.
Dans La revenue c'était le superbe personnage d'Adriana qui m'avait longtemps poursuivie et dans ce roman c'est le jeune Adrian qui m'a marquée, son mystère, son ambiguïté, sa solitude, sa soif d'aimer, son destin si contrariée par une société patriarcale et violente. J'ai suivi ce personnage avec une grande curiosité, je n'ai eu aucun mal à l'imaginer, le visualiser. J'ai partagé son chemin semé de belles rencontres et de drames terribles.

Deux autres personnages sont tout aussi forts et intéressants. Gisela, prostituée dans la ville où Adrian fuit son destin, puis surtout Manushe, étonnante femme vierge de 45 ans condamnée à la solitude avant sa rencontre avec Adrian dans le village où il trouve ensuite refuge.



Difficile d'en dire plus sur les personnages sans dévoiler une intrigue très originale et surprenante qui personnellement m'a tenu en haleine. J'ai noté de magnifiques passages sur la lente montée du désir entre deux êtres, ce qui n'est pas si courant dans la littérature contemporaine où les amours vont souvent beaucoup trop vite.

La force des personnages n'est pas le seul atout de ce roman.
Grâce au grand talent de l'auteur, je me suis en effet facilement immergée dans une atmosphère étrange hors du temps, une nature sauvage et une ville anonyme, un pays jamais nommé qui semble se situer dans les Balkans (à la fin, la romancière indique elle-même s'être inspirée de l'Albanie pour raconter cette histoire qui ressemble à un conte réservé aux adultes).

Cette histoire hors norme, très dépaysante, parfois même envoûtante, nous entraîne vraiment très loin de notre société contemporaine mais pose pourtant la fameuse question actuelle du genre. Une femme peut-elle renoncer à sa féminité, décider de devenir homme ? Ce livre aborde subtilement cette question.

Je ne peux en dire plus sans déflorer l'intrigue aussi je me contente de conseiller ce roman fort bien écrit, mystérieux et troublant à plus d'un titre.
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Elles ont prêté serment. Elles sont les vierges jurées. Quel est ce phénomène qui, au coeur des Balkans, est à l'origine de ce roman ?
Emmanuelle Favier nous embarque au nord de l'Albanie, dans ce premier roman époustouflant " le courage qu'il faut aux rivières " paru en 2017 aux Editions Albin Michel.
Manushe, âgée de 45 ans, vit dans un village dont les traditions franchement archaïques, ont fait d'elle une vierge jurée.
p. 17 : " La communauté restait figée dans sa composition et sa structure depuis plusieurs siècles, les fils remplaçant les pères, les filles les mères, en un éternel recommencement de visages et de fonctions. Même les anomalies comme celle que Manushe pouvait représenter étaient coulées dans le moule de la normalité généalogique et de la perpétuation d'un ordre. "
En ayant renoncé au mariage, elle a renoncé à sa condition de femme.
p. 23 : " Plus tard, lorsque sa mère lui expliqua que la promise obéissait au code, que c'était comme un jeu, qu'elle faisait semblant de ne pas vouloir quitter sa famille et de résister à ceux qui l'emmenaient vers son futur mari mais qu'elle n'était pas réellement malheureuse, Manushe ne voulut pas y croire. La détresse de la future épouse l'avait tant ébranlée qu'elle n'en dormit pas de la nuit. "
Elle a donc prêté serment de virginité au sein de la communauté. Habillée comme un homme, elle prétend donc aux mêmes droits qu'eux ainsi qu'aux mêmes responsabilités.
L'arrivée d'Adrian dans le village va bousculer ces lourdes traditions. Soudain mal à l'aise sous ce costume d'homme, Manushe va remettre en question son statut, incapable de travestir plus longtemps sa féminité, face à l'étranger qui la déstabilise tant.
p. 33 : " Remontant jusqu'à son visage, elle sentit s'annihiler tous ses efforts d'abstraction, prise au piège de son être social, miroir de sa relation à autrui qui ne pouvait exister en soi. "
Ne pouvant résister à cette attirance envers Adrian, elle va donc trahir son serment en succombant, incapable d'y émettre la moindre résistance.
p. 41 : " Une inquiétude agitait Manushe derrière l'exaltation où la mettait cette nouvelle vie. Pour la première fois, elle avait quelque chose à perdre. "
Mais Adrian cache un passé douloureux... Cette relation cachée sera-t-elle viable dans un village dont les traditions balayent toute notion de liberté et d'émancipation ?
p. 50 : " Homme ou femme, elle avait besoin de cet être qui avait fait basculer sa vie de manière irrévocable et qui la tenait en son pouvoir, absolument. "
Peu connu du grand public, ce phénomène des "vierges jurées" en Albanie a attisé ma curiosité tout au long du roman, m'entraînant sur les traces de ces femmes, victimes de traditions patriarcales abominables. Si elles sont respectées par leur statut, elles n'en restent pas moins des êtres humains, et par conséquent des êtres tributaires d'émotions et de sentiments.
Une histoire d'amour bouleversante, qui tranche littéralement avec l'implacabilité de leurs conditions. Un combat de femmes....pour exister.
L'utilisation de la métaphore entre l'image de la rivière et la condition de la femme, contribue à une sorte d'intemporalité et d'universalité, fil conducteur de ce roman.
L'écriture est très sensible, à la fois lyrique et puissante. Maîtrisée, elle alterne entre conte et réalité, dans un souci constant de maintenir une tension qui fait toute la réussite de ce livre.
Ce premier roman d'Emmanuelle est une très belle surprise, tant par la forme que par le fond. Une auteur prometteuse à suivre...
Lien : https://missbook85.wordpress..
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J'adore quand le Père Noël passe avant l'heure, à l'improviste !

Après m'être perdue ces derniers jours dans plusieurs romans que je n'ai pas jugé intéressants au point de les partager avec vous, la lecture du premier roman d'Emmanuelle Favier, en même temps que l'arrivée des premiers flocons de neige, est une vraie bouffée d'oxygène, un changement de climat littéraire, un cadeau intellectuel sous le sapin.

Dès le titre, je fus séduite. Dès les premières pages, je fus envoûtée.

Honnêtement, ne trouvez-vous pas que ce titre sonne déjà comme la promesse d'une histoire à creuser et la preuve d'une belle sensibilité au pouvoir d'évocation de la langue française ?

La langue française, justement, Emmanuelle Favier, sait la manier, la ciseler pour créer des métaphores évocatrices pleines d'odeurs, de matières, de sentiments, de mystères.

Le sujet du roman est d'une originalité folle, la manière de le traiter l'est encore plus. Et pourtant, l'auteure touche du doigt une réalité, celle des « vierges jurées ». Si, comme moi, vous ne savez pas qui elles sont , allez-y, faites comme les rivières, creusez pour aller plus loin! Vous allez entrer dans les arcanes du droit coutumier, des dettes de sang, de la vie de clan dans les villages de montagne au nord de l'Albanie.

Mais n'ayez crainte. L'auteure ne commet par l'erreur d'en faire un documentaire car elle tient à « conserver la pleine liberté de l'imaginaire ». Un choix que j'apprécie particulièrement tant je crois en la capacité du roman à nous sensibiliser, bien mieux que n'importe quelle thèse universitaire, aux grandes questions de nos sociétés contemporaines.

En effet, à l'heure des débats sur l'écriture inclusive, Emmanuelle Favier m'a ramenée aux fondamentaux. Qu'est-ce que l'identité ? Comment être une femme, jusqu'où peut-on accepter de ne plus en être une en apparence pour pouvoir survivre dans un monde d'hommes ?

Je ne dirais pas que ce livre est un coup de coeur total car mon enthousiasme est un peu retombé quand l'histoire a ralenti au milieu du livre. Cependant, la belle écriture d'Emmanuelle Favier m'a permis de rester à bord et de patienter, curieuse de voir quel destin elle réservait à ses personnages. Je ne fus pas déçue. Ce qui, dans un autre roman, aurait sonné comme une fin « un peu facile », prend ici une dimension tout autre. La dimension de l'universalité de la femme, de celle qui choisit de se tenir debout, de faire face, de braver la tradition et les interdits.

Et on en revient toujours à la même chose s'il est encore besoin de le redire : être une femme dans un monde d'hommes est un combat permanent.

Un très très bon premier roman. Alors, allez-y, plongez ! La rivière est froide mais vivifiante.


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Dans un village des Balkans, Manushe est devenue une « vierge jurée », ce qui lui donne un statut d'indépendance et une vie qu'elle n'aurait jamais eue si elle était restée une femme seule. Mais elle a renoncé à la vie de couple et aux enfants pour vivre une solitude choisie à un moment précis de sa vie. Un jour arrive Adrian, un jeune homme un peu secret, dont la force, le magnétisme et la fragilité apparente la fascinent et la séduisent sans qu'elle ait le droit de céder à cette tentation, elle qui a juré de rester vierge et de se comporter en homme. Une relation va se tisser, tous deux vont réussir à profiter d'instants volés, liant leurs solitudes dans des marches silencieuses au bord d'un lac, mais c'est une relation qui éveille à la sensualité, à l'amour peut-être, cette femme qui y avait renoncé.
Emmanuelle Favier nous offre un récit sensible qui interroge sur l'enfance, le genre, la féminité et la relation amoureuse, les relations de dépendance entre homme et femme mais également sur le poids et la force des traditions, l'oppression envers les femmes en particulier. Etrange tradition que ces vierges jurées, que l'on retrouve encore aujourd'hui au nord de l'Albanie. S'il m'a manqué un petit quelque chose pour m'emporter dans l'âme des personnages, peut-être de mieux connaître Manushe. Je me suis cependant laissée porter par les mots. Il y a beaucoup de poésie dans ces descriptions magnifiques des animaux, de la nature, et des sentiments. Et surtout, l'auteur réussi à nous placer dans un espace-temps hors du temps, rien ne transpire, nous sommes transportés « ailleurs ».

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Un roman étrange comme on n'a pas souvent l'occasion d'en lire. J'ai beaucoup aimé connaitre l'histoire, complément inédite pour moi, de ces « vierges jurées » des Balkans. Manusche est devenue un homme par choix, Adrian par contrainte. le roman illustre les différentes raisons pour lesquelles ces femmes deviennent des hommes : assumer un rang social subi, ne pas vouloir se marier, vouloir vivre libre. Choisies ou imposées, leurs vies étaient différentes selon la raison de la conversion.
L'histoire est très émouvante. C'est une écriture magnifique toute en retenue et en poésie. le texte est admirablement travaillé et l'on sent la précision exacte du mot. La nature y est très présente. L'auteur développe beaucoup l'histoire d'Adrian mais j'aurais aimé connaitre mieux celle de Manusche. Je trouve que le personnage de Dirina n'est pas nécessaire au roman. Femmes martyres, martyrisées par la loi de l'homme, devenues hommes pour pouvoir être libres. J'aime ces romans qui révèlent des faits insoupçonnés. Même si l'histoire est toute différente, l'atmosphère de ce livre me fait penser à « Chien du heaume » de Justine Niogret par la dureté d'une vie de femme et la présence de la nature.
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Dans les Balkans, Albanie, Kosovo , Monténégro, une coutume permet aux femmes d'endosser les habits d'hommes à condition de renoncer à toute sexualité : ce sont les Vierges jurées. Ce changement de genre est parfaitement respecté, la Vierge jurée vivra la vie d'un homme, travaillera comme un homme et aura la vie sociale d'un homme.

Emmanuelle Favier s'est inspirée de cette coutume pour raconter l'histoire de Manushe qui a refusé, adolescente, d'épouser un homme âgé. Manushe rencontre avec Adrian, mystérieux hôte du village et sort sa réserve et sa solitude pour s'en rapprocher….brisera-t-elle son serment?

Le très beau titre : le courage qu'il faut aux rivières m'a attirée sans dévoiler l'histoire. Il fait allusion à la détermination de l'eau qui coule à la mer, érode, se fraye un chemin dans les montagnes. Courage et force du destin.

Je savais juste que l'action se déroulait dans les Balkans, où nous sommes allées l'été dernier; j'avais envie d'y retourner. Albanie imaginée, rêvée, littéraire. L'auteur avoue avoir eu du plaisir à écrire d'imagination. J'ai reconstruit les décors avec mes souvenirs et mes lectures – Kadaré surtout – imaginé les montagnes, les tours de claustration où se renferment les hommes dans les reprises de sang. J'ai imaginé Adrian à Tirana, bien que la ville ne soit jamais nommée.

J'ai beaucoup aimé ce livre, intemporel, poétique, faisant appel à des traditions séculaires, mythiques presque antiques. J'ai aussi aimé la fluidité entre les genres qui ne sont jamais déterminés. Manushe qui vit depuis peut être 30 ans en homme, est-elle une femme? On ne naît pas femme, on le devient, a écrit Beauvoir, devient-on homme en en prenant l'habit? Dans une société où le machisme est encore la règle est-il plus facile d'être « vierge jurée » que femme?

Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à Accabadora de Michela Murgia dans une Sardaigne aux traditions rurales un peu étranges.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Manushe est une vierge jurée, elle a choisi d'abandonner sa condition de femme pour vivre seule en toute autonomie et y a gagné une place respectée dans sa communauté des Balkans. Adrian, elle est née dans un corps de femme alors que son père voulait un garçon, il l'a élevé en tant que tel au point qu'elle en a perdu ses repères et ne sais plus très bien qui elle est.

Nous allons suivre Adrian dans sa quête d'identité, de reconstruction jusqu'à sa rencontre avec Manushe, les confrontant l'une et l'autre à ce qu'elles sont et veulent vraiment.

C'est un beau roman, assez étrange. Tout au long de ce parcours, règne une drôle d'ambiance, dont on se sait pas si elle va nous mener vers la poésie ou vers l'horreur. C'est d'ailleurs un peu des 2 que l'on découvre au fil des pages.

Un livre qui amène à la découverte de soi aussi lentement que dans la vraie vie.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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