Pourquoi ce livre ?
Nous avions choisi ce livre dans le cadre du club de lecture. Il a reçu le prix Goncourt des lycées, et a fait l'objet d'une couverture médiatique assez importante. Je ne connaissais pas
Gaël FAYE en tant qu'artiste, et l'ai découvert avec ce livre. La thématique de l'Afrique m'avait plus enthousiasmée.
De quoi parle t-il ?
Il s'agit des guerres civiles qui ont ravagées des pays comme le Burundi ou le Rwanda. Des affrontements ethniques qui ont changé le visage de l'Afrique, conduit à de nombreux morts, et changé, ou plutôt marqué la vie des survivants.
Gaël Faye est né et a grandi au Burundi. Il nous raconte son enfance insouciante et l'arrivée brutale dans sa vie des conflits entre Hutu et Tutsi, et de la guerre civile.
Que penser de l'histoire ?
La première partie du récit est axée sur l'enfance de
Gaël Faye, les jeux avec ses amis dans l'impasse, ses journées d'école, sa correspondante française la petite Laure, dont les lettres viennent illuminées
ses journées, etc... On perçoit dans son récit le calme et le contentement qui devaient rythmer ses journées.
La seconde partie du récit est axée sur les renversements des gouvernements burundais et rwandais, des couvre-feux dans les villes, de la banalisation de la violence, entraînant des meurtres en pleine rue, dans une quasi indifférence.
Ces guerres vont briser l'enfance de
Gaël Faye, le conduisant inexorablement et brutalement vers le monde des adultes. Ces bouleversements vont également affecter ses proches, et tout particulièrement sa famille.
En conclusion ?
La première partie manquait de rythme selon moi, et se situait trop dans la contemplation du temps, le tout emprunt de nostalgie. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à cette partie du récit.
J'ai hésité entre la note de 2 et 3 sur 5. Je ne pense pas que l'auteur ait cherché à détendre ses lecteurs par son récit, ou de raconter simplement sa vie. J'ai davantage eu l'impression qu'il avait cherché à les choquer, changeant brutalement le ton du récit dans la seconde partie.
De ce livre je reconnais avoir pu mieux appréhender le conflit entre Hutu et Tutsi, dont j'avais connaissance par les médias. Cependant on y retrouve toute l'horreur de la guerre, point commun à tous les conflits armés.
Le récit y est certes alors plus rythmé, et plus riche dans les émotions et l'évolution du petit Gaël dans ce monde en pleine mutation. Ce déballage de violence, ne m'a personnellement rien apporté, et m'a même gênée, tant pour l'enfant qui vivait alors tout cela, que pour le récit parfois très cru pour lequel je ne m'étais pas préparée, et auquel je n'avais peut-être pas envie de faire face en ce week-end pluvieux.
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