Moi, Christiane F., la vie malgré tout

Bon ce n'est pas ce que j'attendais... Mais j'ai trouvé l'écriture agréable et soignée. Bravo à Christiane F. de s'être à peu près sortie de son bourbier! Mais je ne peux m'empêcher de voir,entre les lignes, tous les autres, ceux qui n'ont pas eu la chance de savoir écrire.

Contrairement à la Christiane jeune que je venais de quitter, la Christiane adulte a réussi à m'exaspérer de nombreuses fois. Égocentrisme, vanité, Christiane F se la raconte un peu. Dans son récit, j'avais l'impression qu'elle mettait en valeur son étrange vie d'une drôle de façon. Alors oui, évidemment, elle raconte sa vie, c'est normal, on lit le livre pour ça. Mais un peu de modestie ne ferait pas de mal...Je m'en fiche si elle a côtoyé de grandes stars et fait la fête dans les mêmes boîtes branchées qu'eux. Ce n'est pas ça qui nous intéresse. Et au final, je me suis sentie un peu flouée. On reste en surface. J'ai l'impression qu'on a droit à un récit superficiel. Ou peut-être est-ce à une personne superficielle ?

Le premier tome de "Moi Christiane F..." m'avait totalement happée lorsque j'étais adolescente. Je trouvais qu'il n'y avait pas de dramatisation de la situation pas de cliché juste un récit d'une descente aux enfers assez contrôlée.
C'est ce côté impartial qui m'avait ému et qui nous donnait tous l'illusion d'être tous un peu cette Christiane.
Je ne m'étais jamais posé la question sur ce qu'était devenue cette jeune fille puis cette femme mais lorsque j'ai vu ce livre entre les mains de ma soeur j'ai tout de suite voulu savoir ce qu'il était advenue de Christiane.
J'avais donc grande hâte de me plonger dans le livre.
J'en suis ressortie déçue et avec un manque de quelque chose.
J'ai trouvé l'écriture pauvre et lourde parfois et le récit ne nous tient pas du tout en alerte.
J'ai trouvé qu'à vouloir tout balancer pelle mêle on s'y perdait et on ne parvenait pas du tout à s'accrocher à l'histoire de sa vie.
Elle nous balance des personnages qui disparaissent et réapparaissent et dont on a immédiatement oublié l'existence car ils ne nous touchaient pas. Tout est rapidement balayer ce qui nous donne la sensation d'avoir eu un bref condensé de ce qu'a été sa vie qui aurait bien pu tenir en 10 pages.
J'aurai aimé en apprendre plus sur sa vie, pas uniquement comprendre le fait qu'elle a toujours continuer à se droguer et à s'arrêter sur la route de personnes mal intentionnées. J'attendais plus de son récit beaucoup plus de simplicité et d'histoire de vie, j'aurai voulu savoir réellement sa vie sur les îles grecques ses réels sentiments sur les gens et pas simplement lire des mots à la suite qui font une phrase. On ne ressent aucuns sentiments de sa part et elle ne nous en fait donc pas émergés un seul et c'est assez frustrant.
Malgré tout j'admire la personne qui n'a jamais essayer d'être partout et qui n'a pas essayé d'enjoliver son histoire pour une histoire de marketting mais il faut avouer que j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre et à le finir.

Une envie de lire cet ouvrage par curiosité. Curiosité de savoir comment a pu évoluer Christiane après tant d'années. Certes, de ce côté là, les attentes sont comblées mais rien d'extraordinaire ne se produit durant la lecture. On ne retrouve pas, pour ma part, l'attachement et la compassion qu'on peut avoir pour la jeune fille de l'époque de la gare du Zoo. Quelque part tant mieux que la suite soit moins bouleversante. Je ne parlerais pas d'opération marketing car elle semble avoir pas mal de revenus, mais je doute un peu du bien fondé de la suite que j'ai trouvé assez pauvre dans l'écriture, bâclé. Je pense qu'elle se doutait que la curiosité des gens suffirait à l'acheter. (Bien fait pour moi!)
Christiane m'a semblé très égoïste, avec un rapport à la réalité et à l'argent assez spécial. Certes, la vie qu'elle a eu ne permet peut-être pas non plus d'avoir la même vision des choses qu'une personne lambda. Mais l'image que je me faisais d'elle a un peu changé. La maladie la centre principalement sur elle-même ce qui peut devenir un peu énervant à la longue.
Cependant, elle reste un être à part, une représentante de tous ceux qui sont tombés dans les mêmes travers et qui en souffrent toute leur vie.

Attention spoil! (A l'origine, critique juste pour moi-même, en mémo)
Je lis, sans cesse, un ou deux bouquins par jour, je perd la notion du temps, je me noie dans les mots, et ces putains de mots dansent dans la tête et m'inspirent.
Bref, là n'est pas le sujet.
J'ai terminé hier "Moi, Christiane F.,...", le roman (auto)biographique de la petite camée prostituée des années 70, de Berlin, j'avais envie de sortir de mes Romans Noirs pour aller vers du tangible, du dramatique, du scandaleux.
Je savais qu'en 2013, la jeune fille qui ne l'est plus, ayant l'âge qu'aurait feu mon père aujourd'hui (né(e)s en 1962), avait à nouveau sorti un livre, la suite de sa vie, les 30 ans qui ont suivi la sortie du livre culte.
J'étais curieuse, sans doute une curiosité un peu malsaine, mais je voulais savoir ce qu'était devenu la gamine du Baby-tapin de la gare du Zoo.
Le roman débute par la liste de ces maux physiques, longues description des morceaux pourris de son corps déjà en état de putréfaction, l'épathite ayant eu raison de son foie, elle sait qu'elle va crever et que ce futur est proche.
Puis, retour en arrière, flash-back immersif dans les 80s, dans le milieu de la musique, dans la scène New Wave allemande, elle parle de ses amis, des inconnus au bataillon, nous assomme sous les noms qui disparaissent au bout de quelques pages, on se perd, complètement, Allemagne, États-Unis, on ne sait déjà plus, elle se vante de ses quelques contacts avec Bowie, Nina Hagen, cassant du sucre sur le dos de celui qui fût son idole, le considérant comme juste un bon businessman (n'ayant aucune opinion sur le bonhomme et sur sa musique, le doute plane).
Puis, la came revient, elle narre des années passées en Suisse chez une famille d'intellectuels qui la prennent sous son aile, je ne sais ni qui ils sont, ni comment elle en est arrivée là.
Elle poursuit l'héroïne, part en Grèce, tombe amoureuse, enceinte, avorte, puis fait une fausse couche, je ne suis plus, la logique temporelle est totalement chaotique, les 7 ans passent en quelques pages, et je suis incapable de combler les vides pour savoir ce qu'elle a fait de toutes ces années sur les plages grecques hormis se shooter.
Elle part, passe par la case taule, chope un mec de 10 ans son cadet, tombe enceinte et le garde.
Elle parle d'un autre mec, qui l'a arnaqué, de la méthadone, de son sevrage depuis qu'elle est mère, d'une fuite inexplicable aux Pays-Bas avec son fils, ce qui mènera à la perte de sa garde et son placement.
Elle parle de son fils, son seul intérêt dans la vie, répète mille fois que l'argent n'a aucune importance et qu'elle vit de ses royalties depuis plus de 30 ans.
Un passage sur sa famille, puis un chapitre entier sur la paranoïa qui la terrorise: les micros, les espions, et autres...
Je l'ai terminé entre la nuit dernière et cette après-midi, et je suis déçue, j'ai juste la sensation d'avoir été blousée, d'avoir perdu mon fric et de me retrouver dans un mauvais recueil de magazine People, je me suis perdue au fil des pages, mais pas dans le bon sens de la chose.
Je n'ai rien appris hormis le sempiternel: être mère est la plus belle chose du monde.
Je ne voulais pas voir forcément quelque chose de tragique, mais une histoire de vie, la suite, comment elle avait sorti la tête de l'eau, mais au final elle clapote toujours.
L'intelligence, ou plutôt la lucidité du premier roman malgré la noirceur, la dureté et le glauque était bluffante, mais là, je suis déçue, je m'attendais à mieux, que ça soit au niveau stylistique ou dans les évènements.
L'impression que son passé ne lui a pas donné les clefs pour se sortir de sa merde me brise le coeur et assombri les espoirs que l'on peut porter au futur.
C'est dommage...

Je suis contente d'avoir lu cette "suite", si l'on peut l'appeler comme ça. Évidemment on se demande comment va évoluer Christiane. Son parcours provoque une certaine fascination, limite morbide parfois, je le reconnais.
En revanche, je l'ai trouvée bien mal écrite (ou mal traduite ? Diantre, j'aurais dû faire Allemand LV1 et la lire en VO !).
Des phrases ultra courtes, des listes de noms qui n'en finissent pas, rien de très bien tourné... comme si c'était un article de presse à rallonge, saupoudré de pseudo-psychanalyse de la part de la journaliste. Pas un roman biographique.
Par exemple on ne sait pas les réelles raisons pour lesquelles les services sociaux lui ont retiré son enfant. On ne sait pas si elle est "juste paranoïaque", ou si il est avéré que des gens la suivent en permanence (même si j'ai mon idée là-dessus...). On ne sait pas les séquelles morales et psychologiques qu'ont eu les événements horribles de sa vie (tous ces morts, la prostitution...).
Oui il y a bien une phrase ou deux qui mènent sur une piste : la journaliste précise que pour Christiane, tout est "parfaitement normal".
Donc pour résumer : je suis contente de voir que la "petite" Christiane a tout de même vécu des moments de bonheur dans sa vie. Déçue pour elle de n'avoir jamais pu se guérir complètement de son mal.
Mais la rédaction du livre, désolée mais je n'ai pas du tout accroché !