Chaque soir à 11 heures

« Cendrillon va au bal ? » demande Thomas Ayre à sa fille Willa, qui s'apprête à aller danser, en robe de fête, au très luxueux Hilbert Opéra Palace Hôtel, où son amie Fran Hilbert organise une soirée pour son anniversaire. Et en effet, telle Cendrillon, Willa a un peu l'impression de vivre un conte de fées, depuis qu'elle sort avec Iago, le frère de Fran et le plus beau mec du lycée… Mais, à la soirée, les choses ne se passent tout à fait comme prévu : Iago, le prince charmant, se montre distant, avant de disparaître, et Willa fait la connaissance d'Edern, un étudiant bizarre et ténébreux. Quand, le lendemain, Willa découvre l'étrange maison où vit Edern, on passe du conte de fées au genre gothique, car, dans cette maison, l'horloge cesse mystérieusement de battre chaque soir à 11 h. C'est ce que prétend Marni, l'étonnante petite soeur qui joue du piano pendant que son grand frère Edern regarde des films d'horreur…

L'avis de Suzie, 14 ans : Ce roman est sympathique, je l'avoue, mais l'histoire reste un peu superficielle et les personnages manquent parfois de profondeur. J'ai eu du mal à suivre cette lecture, dans l'attente d'un rebondissement. 

L'avis de la rédaction : Je “hourrate” Marni, mon personnage préféré, avec son langage si fantaisiste et poétique qui “guillerette l'ambiance”. 

Cette lecture a pris un tournant qui m'a surprise et beaucoup plu. Elle m'a fait passer un agréable moment.

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J'ai adoré, tout simplement. Je m'attendais à une agréable romance centrée sur un triangle amoureux agrémenté des états d'âmes de la jeune héroïne. Et bien, c'est beaucoup plus que cela. Chaque soir à 11 heures s'avère être à la fois un roman d'amour et un roman policier dont les deux intrigues, intimement liées, sont bien menées et aussi prenantes l'une que l'autre au point que j'ai eu du mal à lâcher le livre avant la dernière page. Plus d'une fois, je me suis laissée surprendre par les rebondissements (au point de sursauter devant mon livre !) et l'héroïne, Willa, est vraiment très attachante.J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture de Malika Ferdjoukh : le style est plein d'énergie, la langue riche et inventive, notamment avec la petite Marni qui transforme noms et adjectifs en verbes pour mieux exprimer ce qu'elle a à dire.Chaque soir à 11 heures a été un excellent moment de lecture qui m'a permis de découvrir Malika Ferdjoukh, un auteur qui m'a beaucoup plu et dont j'ai bien l'intention de lire d'autres romans très vite (la série Les quatre soeurs me tente beaucoup...)

Willa se partage comme elle le peut entre son père, artiste plasticien collectionnant les aventures sans lendemain avec de très jeunes femmes et sa mère, organisatrice de concours de miss qui la couve énormément mais néglige sa vie personnelle. L'adolescente fréquente un lycée huppé et a pour petit ami le plus beau garçon de l'établissement.
Or, lors d'une soirée, elle fait la connaissance d'Edern, jeune homme mystérieux, à fleur de peau. A partir de ce moment, la vie bien réglée de Willa bascule : son petit ami prend brusquement ses distances; Willa échappe plusieurs fois à la mort et fait la connaissance de la famille d'Edern.

Bref, ce que j'ai pris au départ pour un roman d'amour adolescente fondé sur un triangle amoureux se révèle être un roman à suspens doublé d'un questionnement sur l'amour et le couple. En cherchant bien, on pourrait y trouver aussi une satire de la bonne bourgeoisie parisienne et de l'art contemporain.
On est donc loin de la bluette adolescente attendue.

Le style de Malika Ferdjoukh est agréable à lire (malgré le langage "jeune") et son héroïne est attachante. Son amour pour la musique et son humour me l'a rendu très sympathique, même si mon personnage préféré reste la petite Marni et ses néologismes.

A partir de 14 ans

Le résumé laisse présager une histoire d'amour toute simple, mais il n'en est rien ! Dans les pages de ce roman se mêlent amitié, amour, mystère, révélations et rebondissements improbables. Il ne faut pas se fier au résumé, il y a tellement plus dans ce livre !

Dès les premières pages du roman, l'auteure donne le ton. C'est léger, facile à lire, on rencontre des personnages vifs et hauts en couleur… Et puis petit à petit, elle instaure une autre atmosphère, un peu plus lourde au fur et à mesure qu'on apprend à connaître les personnages. Les événements louches s'enchaînent, je me suis posé mille questions sur ce qu'il se passe pour Willa et dans la maison Fausse Malice, où une horloge s'arrête systématiquement sur les coups des 23h.

Le récit raconté à la première personne du singulier permet de vraiment se plonger dans les pensées et le quotidien de Willa. C'est une adolescente très dégourdie et mature pour son âge. Elle sait ce qu'elle veut et où elle va. Je l'ai beaucoup aimée, surtout pour son caractère fort et indépendant, et sa vision des choses. Elle est très équilibrée, contrairement aux personnes qui l'entourent. Elle est un véritable roc au milieu de la tempête de proches qui animent sa vie, et on ne peut que l'admirer pour ça.

Les autres personnages sont très intéressants et vraiment bien construits. Chacun a une empreinte sur notre héroïne. Je ne peux pas en dire plus sans révéler l'intrigue très bien ficelée de Malika Ferdjoukh, mais c'est un roman qui se lit d'une traite. Je l'ai vraiment beaucoup aimé.

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Vu le résumé et la première de couverture, je m'attendais à de la romance mélangée à du genre fantastique donc je suis un peu déçue. Chaque soir à 11 heures est en fait un thriller.

C'est assez difficile de raconter de quoi parle ce roman. On prend la place de Willa, une jeune lycéenne qui voit sa vie mise en danger lorsqu'elle rencontre l'étrange Edern et qu'elle se rend dans son manoir hanté par les secrets. Dès les premières pages on remarque que l'écriture revêt un style particulier et j'ai ça trouvé un peu dérangeant.

L'action tient le lecteur en haleine tout au long du livre, mais l'ensemble reste quand même très peu crédible. Au moment du dénouement je me suis rendue compte que beaucoup de précisions s'étaient avérées inutiles comme l'histoire du surnom de Willa ou sa relation avec Fran. La première partie du roman ne ne sert pas à grand chose au final.

J'ai plutôt passé un bon moment en lisant Chaque soir à 11 heure, mais j'ai l'impression que l'histoire n'a pas tenu ses promesses. Ce n'est pas un roman d'amour comme l'indique la couverture et le résumé met clairement le lecteur sur la mauvaise voie. C'est dommage car les jeunes qui aiment les thrillers n'iront pas vers ce roman et ceux qui préfèrent la romance ou s'attendent à du fantastique vont être dupés.

J'ai choisi de lire ce livre un peu par hasard car il était disponible à la bibliothèque et je l'avais déjà croisé en librairie. A première vue, il ne m'emballait pas plus que ça mais j'étais quand même curieuse de découvrir ce qu'il pouvait bien se passer, chaque soir à 11 heures... J'ignore si c'est volontaire de la part de l'éditeur, mais la couverture et la mention "romance" induisent beaucoup en erreur ! L'histoire n'est pas celle à laquelle on s'attendrait (une romance avec rendez-vous nocturnes ?) et tourne plutôt autour d'une enquête que va mener l'héroïne pour percer le secret de famille du mystérieux Edern, dont elle se rapproche...

Du début à la fin, je me suis complètement laissée portée et surprendre par ce roman, que je classerais plutôt en thriller, et j'ai adoré ça ! Personnellement, je n'ai pas réussi à anticiper où l'histoire allait nous emmener et l'ai dévorée pour connaître la suite des rebondissements. Je découvre aussi l'écriture à la fois poétique et pleine de piquant de Malika Ferdjoukh, dont c'est le premier roman que je lis mais il ne sera pas le dernier ;) J'ai maintenant très envie de lire Broadway Limited, que l'on m'a chaudement conseillé !
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Ce roman a été une bonne surprise. Pour être honnête, j'ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman et à m'attacher au personnage. J'ai été un peu gênée au début par l'écriture : le fait que Willa appelle parfois ses parents par leur prénom m'a un peu perturbée et sa façon de s'exprimer me semblait un peu étrange. Mais je me suis tout de même rapidement habituée et une fois ce cap passé, l'histoire m'a vraiment happée.

Le mystère entourant Edern m'a plus intrigué que l'histoire avec Iago. C'est un personnage vraiment étrange que l'on a envie de découvrir et mieux comprendre. le dénouement arrive d'ailleurs un peu rapidement. J'aurais aimé que l'auteure nous fasse un peu plus languir. L'atmosphère de la maison d'Edern vous fait frissonner et est vraiment très bien rendu. Edern, sa petite soeur très attachante et cette maison flippante : voilà les trois éléments qui font que j'ai préféré cette partie de l'histoire !

Ce n'est pas un coup de coeur pour les quelques raisons que j'ai pu aborder mais ce roman a été une très bonne lecture. Je suis entrée dans cette atmosphère petit à petit et j'ai fini le roman suspendue à ses mots !
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Wilhelmina, dix-sept ans, a un prénom improbable, une mère virevoltante arpentant les régions de France à longueur d'année pour débusquer la nouvelle Miss, et un père charmeur artiste sculpteur collectionneur de « Jennifer » (entendez par-là une conquête de vingt ans). Malgré la séparation de ses parents, la jeune fille a trouvé son équilibre entre eux, ses ami(e)s du lycée, ses profs et sa passion pour le saxophone. Se faisant désormais appeler Willa, elle a l'air plutôt bien dans ses baskets même si elle se trouve sans importance, insignifiante, transparente aux yeux des autres.

Loin d'être quelconque pourtant, elle a ébloui le beau Iago, frère de Fran, sa meilleure amie, qui, prépare justement son anniversaire… Une soirée chic dans l'hôtel particulier de leurs parents.

Willa est ravie d'être au côté de Fran pour souffler ses dix-sept bougies mais l'attitude bizarre de Iago son amoureux, la surprend et l'inquiète. Alors que la fête bat son plein, lui est dans sa chambre, seul. Esseulée, elle aussi, Willa va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie et lui donner un supplément d'âme. Elle va faire la connaissance d'Edern Fils-Albern, un étudiant séduisant et fascinant, taiseux et enveloppant…

Alors que Iago prend de plus en plus ses distances, Willa se rapproche d'Edern et de sa famille. Orphelin de père et de mère (morts tous les deux dans des circonstances suspectes), il vit toujours dans la maison parentale avec son grand frère Roch et sa fiancée, sa petite soeur Marni – aveugle et mélomane – et un couple de domestiques. La demeure décrépite, immense et sombre, dégage quelque chose de l'ordre de l'enchantement et du sortilège, à l'image des aiguilles de la pendule qui chaque soir à 11 heures se figent. Des bruits sourds, des souffles et des frôlements s'insinuent alors dans les couloirs, comme si elle respirait.

En entrant dans la vie d'Edern et dans cette maison, Willa s'engouffre dans le passé en remuant ses zones d'ombre. Et manifestement, cela dérange quelqu'un…

Romantique, envoûtant, émouvant, tendre, bizarre, drôle, inquiétant, palpitant et haletant, tour à tour moderne et baroque, parsemé de trouvailles stylistiques de références littéraires et de jeux de mots, ce roman à la frontière de la chronique adolescente et de l'intrigue policière est tout ça. Quant à Willa, elle fait partie de ces personnages qui parviennent à sortir du livre et habitent longtemps l'esprit du lecteur. Et pour réussir ce tour de passe-passe, Malika Ferdjoukh est une magicienne. La Circé de la littérature jeunesse.
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Willa va au lycée, aime jouer du saxo et a l'incroyable chance de sortir avec le beau Iago. Tout roule. Lors de la soirée d'anniversaire de sa flamboyante meilleure amie, Willa rencontre Edern, qui lui propose de venir jouer du saxo avec sa petite soeur Marni...


L'intrigue de ce roman est basé sur une rencontre. Il n'aura fallu qu'une rencontre à Willa, pour être confrontée à différents mystères. La rencontre du jeune Edern Fils-Alberne. Un jeune homme qui a des secrets et une tragique histoire familiale à nous raconter. Je ne savais pas vraiment vers quel genre de roman je me dirigeais. Une histoire d'amour? Un drame? Un roman fantastique? Un roman policier? Et bien, je dirais que c'est un peu de tout ça à la fois. J'ai à la fois aimé ses moments de tendresse, ses événements étranges et ses mystères, et l'enquête que mène Willa par la force des choses.


J'étais très intriguée par les comportements étranges de certains personnages, par les personnages qui semblent espionner Willa, mais surtout par les incidents qui mettent sa vie en danger. On ne sait pas où tout cela nous mène et la lecture file. L'auteure nous offre de nombreux petits mystères à résoudre et la vie tranquille de Willa en est toute chamboulée. Tout comme Willa, j'ai ressenti quelque chose de très curieux (et de génial) en mettant les pieds à Fausse Malice, l'étrange demeure de la famille d'Edern. Sinistre et inquiétante, il y a bien quelque chose qui cloche dans cette maison et dans cette famille, mais on arrive pas bien à mettre le doigt dessus...


Dans ce roman pour ados, Malika Ferdjoukh nous présente des personnages qu'on a très envie de connaître. le mystérieux et solitaire Edern, difficile à déchiffrer. L'adorable et attachante petite Marni et son humour. Les étonnants parents de Willa, séparés mais toujours mariés. Et bien d'autres encore, qui ont eux aussi bien des choses à raconter... ou à cacher.


Verdict : J'aime beaucoup la littérature jeunesse et voici une lecture très agréable. Chaque soir à onze heures est une aventure parisienne qui a son charme. J'ai particulièrement apprécié découvrir la plume de l'auteure, pour sa fraîcheur et ce petit quelque chose, qu'on pourrait qualifier de farfelu et de poétique. Je pense notamment aux références et jeux de mots. Willa m'a donné le sourire et c'est un vrai plaisir de la suivre et de résoudre quelques mystères à ses cotés. Sans aucun doute, une belle et bien mystérieuse histoire à découvrir !
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