Je suis en colère. Je cogne ma tête contre le parapet du phare, ma tête vide, j’ai mal, mais cette douleur-là cessera, alors que l’autre, jamais. J’ai mal de ce vide. J’ai mal à l’intérieur de moi, c’est comme la faim, l’oubli est une bête qui me ronge, sans arrêt. Quand elle aura tout dévoré, que restera t-il ?
L'ignorance engendre la peur, et la peur, la haine.
Dans la haine, la mort se sent à l'aise, au chaud. Elle jubile.
Apprendre. C'est comme une faim. Mieux que la faim. Si je pouvais dévorer les mots pour les enfermer dans mon corps, je le ferais.
lire peut procurer de l'ivresse.
Garde la mémoire des heures claires
Et ce baiser, comme un coup particulièrement violent, a fait venir mes larmes. Je n’aurais jamais pensé, avant, qu’on pouvait pleurer de trop de douceur.
C’est pour ton bien, il a dit. Ces mots-là te feront du mal. Oublie. Je ne veux pas oublier. Rêve. Rêve. Souvent, dans mon lit, je répète le mot à voix basse. Si je ne le fais pas, je sais qu’il partira, comme les autres. Très vite. Qu’il ne reviendra pas.
Et que j’aurais un peu plus froid.
J'ai mal de ce vide.
J'ai mal à l'intérieur de moi, c'est comme la faim, l'oubli est une bête qui me ronge, sans arrêt.
La violence n'est pas, n'est jamais une solution. C'est un monstre qui s'engendre lui-même dès qu'on l'éveille, même pour une cause juste, et qui n'en finit plus de se reproduire et d'engraisser ses rejetons assoiffés de sang.