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3,58

sur 363 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Etre amoureux est un état, aimer est une action »… Ici plus que jamais Alice Ferney illustre son allégation. Sa plume experte est à la littérature ce que la dissection est à la médecine – la grâce en plus – et la suivre dans Cherchez la femme c'est explorer plusieurs destins à travers une saisissante autopsie de l'intime.

Nina, Vladimir, Serge, Marianne… Libre à chacun de se reconnaître un peu, beaucoup (pas du tout) à travers la complexité de ces individualités marquantes et des événements qui jalonnent leur vie.

Il est question d'amour, de lien conjugal et de transmission des générations. Histoire de familles, histoire de couples, où chaque phrase est une réflexion minutieuse et lucide, souvent impitoyable, que l'on savoure, que l'on médite, que l'on aimerait retenir longtemps et partager souvent (nombreuses citations à venir, amis babelionautes).

Au lecteur un peu chagrin sur les bords, caractères et situations paraitront peut-être un peu caricaturaux, j'ai moi-même vaguement appréhendé sur la fin de sombrer dans le Pancol (j'avoue, j'ai un problème avec Pancol), mais non. La toute dernière pirouette stylistique le confirme à sa façon : nous ne sommes pas dans une obscure fiction de tête de gondole mais bien dans une éblouissante fresque psychologique, magistrale et captivante.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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saga familiale dont les rebondissements sont cousues avec du fil blanc et qui, pourtant, tiennent le lecteur posé, jusqu'au dénouement final.
C'est une lecture fluide, des personnages que l'on a probablement rencontré, des situations qui coulent de source, MAIS.....,
globalement ce roman m'a semblé un peu manichéen. L'homme n'est pas vraiment mis en valeur. Que ce soit le père ou le fils.
Le père, issu d'un milieu modeste, évolue et exerce ses talents d'ingénieur tandis que son épouse intelligente et ambitieuse se sacrifie et s'englue dans la tenue de sa maison. Il aime sa femme et il finit par s'habituer et se soumettre à sa tyrannie, ses crises de désespoir, ses cris, ses appels au secours.
Le fils aîné, Serge, n'est pas mieux loti. Prétentieux, vaniteux, égoïste, brillant et admiré il voit sa femme, compétente, professionnelle et inventive, comme une concurrente.
Le fils cadet Jean n'ayant jamais eu le courage d'évoquer son mal être préfère fuir. Il apparaît en filigrane. Pas terrible non plus ce profil d'homme.
Si je résume: la mère n'a jamais pu s'épanouir et exercer ses talents près d'un mari aimant mais lâche et étouffant.
Le fils n'a pas accepté qu'une femme puisse lui faire de l'ombre, ce qui a entamé l'harmonie de son couple.
Les hommes ne savent donc pas aimer? ou si mal ? Vénus ou Mars?



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702 pages "magiques" de lecture ne tournant pourtant qu'autour des relations de couple, à travers deux générations.
Un condensé de psychologie, d'émotion et d'intelligence qui nous entraîne dans les méandres de la vie à deux, de ce qu'aimer veut dire et du poids que peut peser l'héritage familial sur chacun de nous ...
Le premier lu d'Alice Ferney, qui me donne très envie d'aller à la recherche des autres.
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"Chercher la femme" serait pour moi l'interprétation de "Essayer de comprendre et de suivre l'évolution de la femme malgré les coutumes européenne qui ont beaucoup évolué en 100 ans".
J'ai ressenti ce livre comme un roman-documentaire des moeurs de nos grand-mères et de nos mères. J'ai retrouvé dans la jeunesse de Nina l'histoire de nos grand-mères. Certaines ayant mal ressenti leur vie sont malheureusement devenues aigries. La seule chose qui pouvait rester à ces femmes : les regrets (D'indépendances et de n'avoir existé qu'à travers leur famille). J'ai adoré ensuite l'histoire de Serge le fils de Nina. Encore aujourd'hui certains fils de ces femmes, chéris, adulés, nés pour être l'espoir de leur mère doivent lutter pour exister par eux-mêmes. Il ne faudrait pas qu'il "gâche sa vie", détruise les rêves de sa mère. Ses études sont programmées, les après-midis en famille où Serge leur donne le détail de sa vie est un panel d'omissions, de choix de mise en valeur ou de mensonges pour ne pas révéler la réalité des choix de ce fils. Et ce n'est pas mieux de la mère de la femme de Serge. Les mères des filles ont des espoirs identiques mais apprécient toute évolution parce qu'on attendait très discrètement qu'une fille puisse s'épanouir et pas seulement dans l'attente de la famille, du couple comme le demandait la société.
Alice Ferney nous démontre que nos vies professionnelles et nos choix de partenaires pour former un couple sont programmés et prévisibles si on analyse les envies de chaque famille, la volonté de modifier et le courage d'être plus près de soi-même.
Serions-nous aujourd'hui comme Marianne, moins le produit des préceptes de nos parents, plus proche de nos facultés et de choses plus personnelles qui nous correspondent. Un livre plein d'interrogation sur la vie de couple, les choix que nous faisons.
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Dès le début on sait que l'histoire d'amour entre Nina et Vladimir sera un fiasco : trop jeune pour elle, trop d'illusions et de mauvaises raisons. Ils auront pourtant deux enfants et passeront leur vie ensemble. Tout autant que leur vie de couple sera un désastre, L'éducation de leurs fils contribuera à faire d'eux des hommes prédestinés à l'échec sentimental.
Ces quelques phrases résument le roman, pourtant au-delà de l'histoire, il y a tout le reste (et surtout le reste) qui est d'une perfection absolue : cette analyse minutieuse des sentiments, émotions. L'art de la description psychologique atteint avec ce roman son apogée.

L'écriture est parfaite, le texte est parfaitement écrit, les images, descriptions réfléchies, pesées. Il y a beaucoup de justesse et de poésie dans la manière de décrire (aussi) la médiocrité.



Pas de suspense, d'effet de surprise, ce qui intéresse le narrateur ici, c'est analyser, observer, disséquer les personnages et les relations qui les unissent.

Attention, c'est excessivement pessimiste, aucun personnage ne trouve grâce aux yeux de l'auteure : de la mère colérique, alcoolique, à la veulerie du père, leurs enfants ne sont pas épargnés non plus. Pourtant, au fil des pages, on s'attache à ce qui fait aussi leurs failles et le tableau réaliste dressé par Alice Ferney nous emporte.

C'est un roman hors du commun parce qu'il donne le sentiment, une fois la lecture achevée, d'abandonner ces personnages que l'on connait désormais si bien.


Lien : http://leslecturesdalice.ove..
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Quand Vladimir, l'ingénieur des Mines, croise la jeune Nina, 15 ans, élevée par sa grand-mère réfugiée russe, il décide très vite de l'épouser pour qu'elle devienne la mère de ses enfants. Ils seront deux garçons, d'abord Serge, l'enfant prodige de son papa et sa maman, fils adulé, narcissique, ambitieux, égoïste, puis Jean, inéluctablement effacé. Nina renonce à ses ambitions, vit une vie de mère frustrée, puis alcoolique. Son fils Serge, à son tour, fondera une famille au tournant des années 90's, avec Marianne, une femme qu'il idéalise, et pour qui il accepte de se marier. Trois enfants plus tard, les choses sont délicates, tous les héritages familiaux pesant sur l'un comme sur l'autre, une vie conjugale marquée par l'espoir irrésolu de Marianne, l'inconscience aveugle et l'injuste rancune de Serge.
Un très bon roman au sens classique, écrit d'une plume irréprochable, un livre dans lequel on plonge avec confiance et délectation. Quel plaisir de retrouver Alice Ferney, de la laisser nous conter des histoires, une histoire sur des générations, des parcours de vie, d'amour, de famille, de conflits, de déception, de naissances...

Une écriture et une construction résolument classiques, pour une histoire contemporaine. Un scenario très commun : enfance, naissance d'un couple, vie maritale, vie parentale, adultère.... qui est longuement et soigneusement déroulé par l'auteure, très attachée aux descriptions psychologiques accompagnant les comportements des protagonistes, depuis leurs héritages familiaux. du coup, ces personnages lambdas deviennent nos familiers, nos connaissances, et alors leurs destinées ne sont plus communes et banales mais proches et tragiques, comme le sont celles de nos entourages.

(...........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Sempiternelle et universelle question... Qu'est ce qu'être femme ?!
Inscrivant encore dans ce nouveau roman LA femme dans le cycle de la vie, Alice Ferney brosse avec une incroyable justesse le portrait de personnages, féminins comme masculins, liés par leur destin familial. A chaque génération, une femme au centre de ce tourbillon... Leur point commun étant d'être en perpétuelle recherche : d'attention, de satisfaction, d'indépendance, de réconfort, de réponses, bref d'amour. Certaines luttent, d'autres baissent les bras, mais qu'elles se débattent férocement ou se détruisent volontairement, elles portent en elles une force vitale inextinguible !
A. Raballand.

Ce roman est l’histoire d’hommes et de femmes liés par le mariage, la filiation et par un amour
polymorphe, qui se présente par l’abnégation et le dévouement jusqu’à la violence morale la plus
féroce. Ainsi, l’histoire de cette famille est ici le prétexte à une analyse psychologique approfondie
expliquant le profil et le comportement de chaque membre de la famille.
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existées est tout à fait possible !
D. ROYER
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Pour qui a aimé « l'élégance des veuves » ce livre est un incontournable : sur 3 générations on voit comment la  « société » met en couple des caractères un peu névrosés et de toute façon incompatibles. Chacun est crédible en fonction de son histoire propre, de ses ambitions, de ses croyances…
Comme toujours Alice Ferney décortique les émotions de ses personnages et leur partage des évènements avec cette distance proche : d'assez loin pour tout voir et de tout près pour décrire les plus petits mouvements de l'âme.
Peut- être un peu long au début ; la mise en route m'a paru laborieuse.
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Lu bien avant 2015. J'avais particulièrement été touchée par ce roman !
La finesse d'analyse de l'auteure est comme toujours un pur régal, rendant texte limpide et lucide, inscrivant LA femme comme point d'ancrage du cycle de la vie.
Qu'est ce qu'être femme ?! À travers cette saga familiale, à chaque génération une femme au coeur de la tourmente : tour à tour fille de, adolescente, amoureuse, mère, amie, au foyer ou "working girl"... Leur point commun est d'être en perpétuelle recherche : d'attention, de satisfaction, d'indépendance, de réconfort, de réponses, d'espoir, bref d'amour. Certaines luttent, d'autres baissent les bras, mais qu'elles se débattent férocement ou se détruisent volontairement, elles portent en elles une force vitale inextinguible !
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Ce livre est une perle d'analyse psychologique et sociale. Il dresse le portrait de Serge, un homme redoutable dans ses relations aux autres, que je rapprocherais des fameux pervers narcissiques. Alice Ferney nous montre avec une finesse hors norme la façon dont se déploie ce travers dans la vie de Serge... et de son entourage. Depuis son enfance, ses études, en passant par sa scolarité, son travail, ses relations amoureuses et même ses enfants, le lecteur est immergé dans des cercles concentriques, redoutables....
Comment Serge est-il devenu ainsi ? Est-ce dû à son éducation, sa mère qui le porte aux nues ? Comment son entourage pourrait-il changer la donne, sortir de l'emprise de Serge ?
Je peux dire sans exagérer que ce livre a changé ma vie. A chaque page que je lisais, je reconnaissais mon compagnon de l'époque. Merci, Alice Ferney, pour ce livre que je me lasse pas de relire, et cette prise de conscience !!
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