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sur 1291 notes
Un livre qui ne pouvait que plaire à la documentaliste que je suis, puisqu'il s'agit de la belle rencontre entre une bibliothécaire et les Gens du Voyage, déscolarisés pour la plupart. Avant de leur faire découvrir la magie des mots et l'évasion par la lecture, Sarah partage leur précarité et leur dénuement. Elle n'impose pas, elle propose. Alice Ferney décrit avec profondeur, l'âme de chaque personnage. Derrière l'analphabétisme, se cache une certaine philosophie de la vie.
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Si j'ai aimé le récit, j'en ai nettement moins aimé l'écriture. L'autrice aura sans doute voulu insister par cette forme sur le coté délabré de ce campement. Pour moi, cela à rendu le récit plus difficile à lire sans apporter un éclairage différent à la situation. J'ai par contre réellement apprécié la pudique intrusion d'Esther, cette bibliothécaire dont le seul but est d'apporter la lecture aux enfants du campement. Il y a là une belle leçon d'humanisme et de respect. Magnifique.
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un hymne à l'amour maternel
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On apprend ce qu'est l'exclusion, la peur de l'autre, les aprioris par cette rencontre d'une bibliothécaire sédentaire et les Tsiganes. Une réalité que l'on touche du doigt encore aujourd'hui: problèmes d'alphabétisation, de terrains mis à disposition des gens du voyage, de non reconnaissance de leur mode de vie par une stigmatisation (présentation titres de circulation, refus des assurances de les assurer...). La loi Besson a amélioré des choses, mais l'accès aux institutions, à la citoyenneté alors qu'ils sont français, au logement...est très difficile.
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Merveilleux de grâce et de dénuement...
A ne pas prêter sauf si vous ne voulez pas le garder dans votre bibliothèque!
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Une libraire fait entrer la lecture dans un camps de gitan.
Un livre qui devrait parler à tous les"passeurs" : libraire, bibliothécaire, documentaliste, profs de français....
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C'est le premier livre de Alice Ferney que je lis et il nous fait voyager à travers la vie des Gitans. L'histoire se passe dans une grande ville. Ce roman nous raconte la vie d'une famille de Gitans, avec la grand-mère Angéline, ses cinq fils : Lulu, Antonio, Angelo, Moustique et Simon. Ses quatre belles filles : Nadia, Misia, Miléna et Héléna, et ses huit petits enfants : Mélanie, Hana, Priscilla, Michaël, Carla, Anita, Sandro et le dernier né Djumbo. Les drames, les plaisirs simples de la vie, les rebondissements vont rythmer leur quotidien. On découvre la misère et la vie difficile que peut avoir une famille comme celle-là.

Ce roman est écrit par Alice Ferney, de son vrai nom Cécile Brossolet. Il est écrit en 1997. Les thèmes qui reviennent dans ses romans sont la féminité, la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux. Ce livre obtient le Prix 1998 de la culture et bibliothèques pour tous et il est aussi mis par plusieurs lycées français dans leur programme de littérrature.

Grâce à ce livre, on porte un nouveau regard sur les Gitans. On découvre des personnes attachantes qui vivent avec peu mais qui sont heureux quand même. Ce livre nous enlève les préjugés que l'on peut avoir sur les Gitans. On s'attache à cette famille et lorsque Sandro meurt écrasé par cette voiture, on compatit à la souffrance des parents, et puis on est te nous même car il ne faisait que s'amuser avec ses cousins et sa soeur. Puis lorsque Angéline meurt à la fin du roman, on partage la souffrance de la famille puisque nous aussi on s'était attaché à elle, c'était la doyenne. Malgré son air un peu froid elle avait un grand coeur et aurait tout fait pour ses fils. On s'attache aussi à la petite Anita qui va à l'école et qui subit les humiliations de ses camarades. On se met « du côté » des Gitans et sommes outrés contre ceux qui les discriminent et qui les empêchent de vivre comme tout le monde, par exemple la voiture qui renverse Sandro on est révolté par cela. On partage la souffrance des femmes trompées, battues par leur maris. L'écriture du roman fait qu'on a l'impression de faire partie de la famille et de tout savoir d'eux, ce qui fait qu'on s'attache encore plus à eux et nous n'avons pas envie qu'il leur arrive quelque chose de mal. Ce qui est magique dans ce livre c'est aussi le choc des façons de vivre entre eux-même et une « gadjé » comme ils disent si bien : Esther. Elle va réussir à s'intégrer dans cette famille puisqu'à la fin même Angéline l'appellera « ma fille ». Esther est un peu leur héros, elle va faire évoluer de nombreuses choses dans leur vie. Les enfants finiront par tous aller à l'école, ce qui ne serait jamais arrivé sans elle. En voyant ce qu'elle est, on peut se demander si on aurait été aussi courageuse qu'elle en faisant tout ce qu'elle avait fait. Je trouve cette histoire belle puisque qu'elle nous montre des personnes qui vivent pas avec grand chose mais qui sont heureux. « On veut rien, on a pas besoin de tant que vous. Y a que le sang qui est important » voilà ce que dit Angéline à Esther. Pour eux tant qu'il y la famille, le reste importe peu. Ils avancent chaque jour un peu plus malgré les obstacles qu'ils peuvent trouver sur le chemin. Je conseille ce livre qui peut faire taire les préjugés (si l'on n'est pas buté évidemment ) et qui est très touchant et intéressant malgré les aprioris.
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Alice Ferney nous emmène dans une famille de gitans aux côtés d'Esther une bibliothécaire qui tente d'amener le plaisir des livres au sein de la petite troupe de leurs enfants. C'est un roman touchant qui dépeint avec réalisme les relations des couples qui gravitent autour d'Angéline la doyenne du clan, mère des cinq fils qui vivent auprès d'elle. Ce que je déplore un peu avec cette lecture c'est que l'on y montre surtout la pauvreté, le dénuement et beaucoup moins la "grâce" les instants de partage et de petits bonheurs. Les hommes y sont décris comme des incapables, voleurs et détachés de leur progéniture. Or j'aurais bien vu les trésors rapportés par ces pères voleurs à leurs enfants qui feraient le temps d'une soirée un moment de "grâce". L'auteur est résolument du côté des femmes débordées par les tâches ménagères et leur rôle de mère. Mais aussi résolument du côté gadjé et moins du côté gitan. Sinon une écriture fluide, plaisante à lire.
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La passion, la ténacité d'une femme pour soutenir les enfants non scolarisés car ne rentrant pas dans la norme sociale... mais on ne peut changer les être...
Lien : http://ramettes.canalblog.com/
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Esther Duvaux est une bibliothécaire qui décide d'initier aux livres et a la lecture de jeunes gitans vivant dans la précarité avec leurs parents. Adoptée immédiatement par les enfants, elle doit d'abord faire face a une certaine méfiance et mépris que les gitans éprouvent pour les "gadjés" avant que les parents l'acceptent . Elle va tous les mercredis partager la vie de cette famille sur laquelle règne Angeline une veuve mère de cinq fils.

La grâce traverse de part en part ce livre par l'humanité qu'il dégage. le dénuement est quand a lui omniprésent. Un dénuement intellectuel car aucun de ces gitans ne sait lire. Ils vont par le biais des livres et de la bibliothécaire essayer de s'ouvrir a la lecture. Dénuement aussi car ces gitans sont pauvres, ils manquent de l'essentiel (eau, électricité, etc...) ils vivent d'expédients et ils sont gênants aux yeux de l'administration, ils sont la misère qu'il faut cacher.

Très beau livre écrit simplement et de manière sensible qui nous fait partager la précarité de cette famille et au delà d'eux de tout ceux dont la pauvreté est le lot quotidien. Ce sont des magnifiques portraits de femmes fortes : Angeline la matriarche qui dirige ce campement , toutes ses belles- filles qui avec leurs caractères très différents sont les rouages essentiels et bien sur Esther la bibliothécaire qui au départ vient pour lire des livres aux enfants et qui prend peu a peu faits et causes pour les gitans et les aidera a essayer de se faire reconnaître par l'administration. Les portraits des hommes sont beaucoup moins flatteurs, ils sont ou brutaux, ou lâche, ou coureur de jupon.

C'est un livre lumineux , grave, dur mais où l'espoir tenu transparaît tout au long du livre.

Ma note 8.5/10.

Ce livre a obtenu le prix Culture et Bibliothèque pour tous en 1997.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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