C'est le premier livre de
Alice Ferney que je lis et il nous fait voyager à travers la vie des Gitans. L'histoire se passe dans une grande ville. Ce roman nous raconte la vie d'une famille de Gitans, avec la grand-mère Angéline, ses cinq fils : Lulu, Antonio, Angelo, Moustique et Simon. Ses quatre belles filles : Nadia, Misia, Miléna et Héléna, et ses huit petits enfants : Mélanie, Hana, Priscilla, Michaël, Carla, Anita, Sandro et le dernier né Djumbo. Les drames, les plaisirs simples de la vie, les rebondissements vont rythmer leur quotidien. On découvre la misère et la vie difficile que peut avoir une famille comme celle-là.
Ce roman est écrit par
Alice Ferney, de son vrai nom Cécile Brossolet. Il est écrit en 1997. Les thèmes qui reviennent dans ses romans sont la féminité, la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux. Ce livre obtient le Prix 1998 de la culture et bibliothèques pour tous et il est aussi mis par plusieurs lycées français dans leur programme de littérrature.
Grâce à ce livre, on porte un nouveau regard sur les Gitans. On découvre des personnes attachantes qui vivent avec peu mais qui sont heureux quand même. Ce livre nous enlève les préjugés que l'on peut avoir sur les Gitans. On s'attache à cette famille et lorsque Sandro meurt écrasé par cette voiture, on compatit à la souffrance des parents, et puis on est te nous même car il ne faisait que s'amuser avec ses cousins et sa soeur. Puis lorsque Angéline meurt à la fin du roman, on partage la souffrance de la famille puisque nous aussi on s'était attaché à elle, c'était la doyenne. Malgré son air un peu froid elle avait un grand coeur et aurait tout fait pour ses fils. On s'attache aussi à la petite Anita qui va à l'école et qui subit les humiliations de ses camarades. On se met « du côté » des Gitans et sommes outrés contre ceux qui les discriminent et qui les empêchent de vivre comme tout le monde, par exemple la voiture qui renverse Sandro on est révolté par cela. On partage la souffrance des femmes trompées, battues par leur maris. L'écriture du roman fait qu'on a l'impression de faire partie de la famille et de tout savoir d'eux, ce qui fait qu'on s'attache encore plus à eux et nous n'avons pas envie qu'il leur arrive quelque chose de mal. Ce qui est magique dans ce livre c'est aussi le choc des façons de vivre entre eux-même et une « gadjé » comme ils disent si bien : Esther. Elle va réussir à s'intégrer dans cette famille puisqu'à la fin même Angéline l'appellera « ma fille ». Esther est un peu leur héros, elle va faire évoluer de nombreuses choses dans leur vie. Les enfants finiront par tous aller à l'école, ce qui ne serait jamais arrivé sans elle. En voyant ce qu'elle est, on peut se demander si on aurait été aussi courageuse qu'elle en faisant tout ce qu'elle avait fait. Je trouve cette histoire belle puisque qu'elle nous montre des personnes qui vivent pas avec grand chose mais qui sont heureux. « On veut rien, on a pas besoin de tant que vous. Y a que le sang qui est important » voilà ce que dit Angéline à Esther. Pour eux tant qu'il y la famille, le reste importe peu. Ils avancent chaque jour un peu plus malgré les obstacles qu'ils peuvent trouver sur le chemin. Je conseille ce livre qui peut faire taire les préjugés (si l'on n'est pas buté évidemment ) et qui est très touchant et intéressant malgré les aprioris.