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4,11

sur 3520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Suite et fin de l'amitié entre Lila le génie un peu malfaisant de Naples et la blonde Lenu pétrie de doutes et de contradictions. Fin des illusions politiques qui ont porté les tenants de la Révolution dans les années 70, fin des illusions amoureuses aussi, après Lila, Lenu se rend compte de l'inconsistance et de l'inconstance de Nino... La grande force d'Elena Ferrante c'est d'avoir su au cours de ces quatre gros volumes mélanger L Histoire politique et sociologique de l'Italie au cours des 60 années qui ont dessiné le visage de l'Italie moderne avec l'histoire du quotidien des ces deux femmes si différentes. Mélange au final si subtil que dans le roman comme dans la vie réelle, on sent que les changements politiques ont un impact sur nos vies mais sans pouvoir en situer le point d'accroche exact ni la mesure exacte. Les difficultés d'allier vie professionnelle et privée, de faire en sorte que les enfants ne manquent de rien pas même d'attention tout en s'épanouissant dans son travail sont encore et toujours au coeur des préoccupations des femmes, même si les formes du combat ont changés au cours des décennies. Une saga magnifique, qui parle à tous qu'ils soient italien , français ou belge...
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Voilà, ça y est, j'ai fini cette saga ...
Quelle aventure !
Je ne regrette aucunement d'avoir poursuivi alors que je n'avais que peu apprécié le premier tome.
Et même si certains personnages m'ont souvent agacée, ce fut un réel plaisir de lire cette fresque italienne.
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Voilà, c'est fini... Quatrième et dernier tome de cette saga "prodigieuse" qui aura donc captivé des millions de lecteurs dans le monde entier. Si je me suis précipitée en librairie dès sa sortie, j'ai saisi le prétexte du mois italien organisé chaque année en mai par Martine pour faire durer le plaisir et ne pas avoir à lire trop tôt le mot fin. Il est vrai que je me suis attachée à Elena et Raffaella, Lenù et Lila, au fil des épisodes de leur vie. A un point que je n'aurais pas imaginé. Pour leur relation passionnelle, fusionnelle, faite d'amour et de haine, de tendresse et de jalousie, mais une relation unique qui les a stimulées quotidiennement même lorsqu'elles n'en avaient pas vraiment conscience. Pour la toile de fond politique, sociétale, de l'Italie de l'immédiat après-guerre jusqu'à nos jours, avec ces ombres toujours présentes, la violence qui s'exprime régulièrement, l'organisation mafieuse qui sous-tend les relations du quartier des héroïnes au coeur de Naples. Ce quartier que l'une a tenté de fuir mais que l'autre a conquis, ce quartier qui demeure au centre de tout.

Elena a fini par revenir à Naples pour vivre sa passion avec Nino. Et la voilà qui se débat dans les affres de l'adultère, confrontée à la faiblesse d'un homme qu'elle a porté aux nues, négligeant sa carrière. Gagnée par l'amertume et la colère sous les yeux de Lila désormais chef d'une entreprise informatique florissante ce qui assoit son influence au sein du quartier. C'est l'heure de la maturité, des premiers bilans et des nouveaux choix. Les deux femmes se rapprochent, leur complicité retrouvée alors même qu'elles tombent enceintes quasiment en même temps et vivent désormais une existence parallèle, presque apaisée... Apaisée ? C'est mal connaître nos deux héroïnes qui ne sont pas au bout des épreuves.

Je n'ai eu aucun mal à replonger illico dans la saga, comme si je les avais quittées la veille. Un peu décontenancée tout de même par le "classicisme" de la trajectoire soudain proposée à Elena dans ses démêlés avec son ex-mari, ses filles, ses beaux-parents et son amant qui ne se décide pas à quitter sa femme. Tout ceci n'avait plus rien de "prodigieux". Heureusement, à Naples et aux côtés de Lila, le conformisme ne fait pas long feu. Ensuite, c'est de nouveau le tourbillon mais beaucoup plus concentré sur la relation entre les deux femmes, leurs drames, leurs succès et leurs crises, alors que le contexte politique est simplement évoqué et que les grands débats intellectuels passent à l'arrière-plan. Comme si ce n'était plus l'heure des combats pour des causes qui semblent vaines ou en tout cas moins importantes à celles qui ont perdu beaucoup de leurs idéaux. C'est certainement ce qui fait le sel de cette saga. La faculté de l'auteure à saisir l'état d'esprit de ses héroïnes à chaque âge de la vie. Des rêves et serments de l'enfance aux désillusions libératrices de l'âge mur.

Voilà... c'est fini. Reste un impressionnant travail d'écriture qui comprend d'ailleurs un certain degré de mise en abyme et une interrogation sur l'inspiration de l'écrivain, sur les influences qui guident sa plume. Elena passe sa vie à se convaincre qu'elle n'est pas un imposteur tout en se nourrissant de ses scrupules vis à vis de celle qu'elle estime plus douée, plus créative, et qui joue le rôle de l'aiguillon. Qui parle sous la plume d'un écrivain ? Éternelle question !

Allez, ciao Lenù et Lila, c'était bien, vraiment bien.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Et oui c'est fini la compagnie de Lila et Elena. Je dois reconnaître que comme dans la vraie vie, il y a des moments ou j'ai eu envie de couper un peu le lien car tout n'a pas été un long fleuve tranquille. Il reste que malgré cela, un petit truc d'attachement et d'envie de savoir la suite m'a toujours retenu. Et heureusement car le dernier volet avec le premier font parties de mes préférés. Les relations entre les deux amis se renouent et Naples redevient le cadre de l'histoire, mais les rapports ne restent pas au beau fixe longtemps... et je me suis demandé pourquoi ce choix d'Elena de revenir. Besoin de sécurité, de retour au source suite à la séparation ? La boucle est bouclée, et on change un peu d'avis sur qui est l'amie prodigieuse... les hommes n'ont pas le meilleur rôle mais sans jugement ce qui donne une force supplémentaire à cette saga.
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Dernier tome, derniers instants à Naples avec Lila et Elena ... et tous les autres du quartier ou d'ailleurs.
Cette conclusion nous aide à tourner la page. le temps est passé, chacun a vécu sa vie au sein d'une Italie constamment secouée. Cette manière de mêler l'histoire de ses personnages à celle du pays, tout en gardant la part belle aux réflexions des protagonistes est une réussite pour moi.
J'ai beaucoup aimé ce dernier opus.

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Lena connait le succès grâce à ses livres. de tournées de promotions en conférences, elle voyage beaucoup. Ayant rompu définitivement avec Pietro, le papa de Dede et Elsa, avec qui le divorce devrait être prononcé, elle vit au grand jour son histoire d'amour avec Nino, son amour de jeunesse. Installée à Florence avec ses filles, elle rêve d'emménager avec lui. Malheureusement,ce dernier ne semble guère prêt à se séparer de sa femme...
Lila, quant à elle, vit toujours à Naples avec Enzo et travaille avec lui dans son entreprise d'informatique. Elle tente de renouer des liens avec son amie, Lena, qui elle, redoute de la revoir...

Ce dernier tome de la tétralogie nous emmène à Naples, là où tout avait commencé des décennies auparavant. C'est dans cette ville que Lena retourne s'installer avec ses filles et qu'elle retrouve son amie. Une "amitié" pour le moins mise à mal tant le caractère des deux femmes s'affirme et s'oppose, tant le chemin parcouru par l'une ou l'autre semble avoir pris une direction différente. Une "amitié" emplie à la fois de jalousie, de haine, de rancoeur, de méfiance et d'amertume. Ce dernier volet se révèlera moins exaltant, moins vivant, moins fouillé que les précédents. L'on regrettera, également, les premières pages poussives dans lesquelles Lena se confie, tiraillée entre son métier d'écrivain, ses enfants et son amant, Nino. L'on regrettera une Lila souvent absente, au caractère un brin névrotique.
Malgré cela, Elena Ferrante, avec ce dernier volet, nous offre une saga intense, riche en rebondissements, foisonnante de personnages attachants, remarquables et hauts en couleurs.

À noter que cette saga devrait apparaître sur nos petits écrans sur Canal+ en fin d'année.
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Ce dernier volet de la saga me laisse moins enthousiaste que les premiers.J'ai retrouvé avec joie Lila,Lina ,Nino ...mais à côté de certains chapîtres où j'ai admiré la finesse des portraits psychologiques, la complexité des relations, la profondeur de la fresque sociologique,je me suis surprise , sur de longs passages , à m'ennuyer et même m'agacer des terviversations nombrilistes et redondantes de Lina à la "desesperate house wife"! La dernière partie du roman sort de cette mauvaise glissade et retrouve la fraîcheur et l'originalité des premiers .La fin permet de boucler la saga en beauté en stimulant l'esprit du lecteur comme pour nous laisser le plaisir de laisser libre cours à notre imagination pour en interprêter le sens.Malgrè mes propos un peu sévères, merci à Elena Ferrante pour l'ensemble de cette foisonnante épopée.
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Je ferme le bouquin et suis perplexe.
D'autant plus en regardant le nombre d'étoiles moyen des critiques de Babelio.
Je suis "rentrée dedans", dans les 3 premiers tomes.
Ce qui m'avait le plus surpris est la qualité de l'écriture qui nous permet d'oublier même que nous lisons.
Ce qui m'a intéressée c'est ce voyage à travers l'Italie, à travers le temps, les évolutions politiques et économiques, et l'aspect "humain".
Pendant le 4 ème tome, bien que je reconnaisse que l'écriture nous transporte rapidement, à plusieurs reprises je me suis retrouvée à me demander à quoi bon ce bouquin ??
Une sensation de tourner en rond, et je ne voyais plus ce qu'il apportait.
Sensation confirmée à la fermeture de celui-ci, je m'étais même demandée si je n'allais pas arrêter en cours de route.

Alors comme cela m'arrive régulièrement, en voyant vos nombreuses très chouettes critiques, je me demande ce que je n'ai pas saisi ou pu rater ??
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C'est avec un grand plaisir que j'ai renoué avec le roman de fiction : ces quatre volumes de cette longue saga m'ont permis de me réconcilier... avec une belle littérature puissante. Quel plaisir de savourer ces quatre romans absolument superbes !
Deux aspects de cette histoire me resteront en mémoire : tout d'abord le personnage d'Elena. Je me suis posé la question à plusieurs reprises de savoir laquelle des deux était vraiment l'amie prodigieuse : Elena ou Lila. En terminant ce quatrième volume je suis convaincu peut-être à tort que la prodigieuse est Elena. J'ai eu à maintes reprises des moments d'incompréhension sur cette l'amitié. Pourquoi des sentiments si tenaces d'Elena, l'émancipée, pour Lila, la traditionnelle ? Qu'elle est la motivation profonde qu'a pu avoir cette femme intelligente, instruite, intellectuelle, et surtout victorieuse de son émancipation, sortie de ce milieu fermé et minable, par la force de son courage et de son oeuvre, pour se lier d'amitié toute une vie avec cette Lila qui n'aime personne. L'antagonisme entre ces deux personnages pose la question au lecteur de savoir laquelle des deux lui parle vraiment. Pour moi, dès les premières lignes du premier volume : c'est Elena qui m'est la plus proche ; je n'ai aucune sympathie pour Lila. La réponse étant sans doute que l'amitié qu'elles ont eues durant leur jeunesse est restée intacte et immuable, avec des hauts et des bas, des périodes de silence, des périodes d'entraide, et de sincérité. Elles sont opposées, en tous points, et c'est sans doute cela qui anime leur liaison.
Ensuite cette violence : une violence sociale dans une métropole de Naples de plus en plus en décomposition, au fil des ans (des années 60 à nos jours). L'Italie du Sud s'imprègne du capitalisme libéral, du sang, de la mort, de la politique nauséabonde par une violence dans la sphère privée, familiale, entre frères et soeurs, entre pères et mères, entre cousins et cousines. Les rapports entre les gens sont violents et remplis de tendresse, à la fois : ils sont cycliques. Les événements se succèdent tour à tour dans les malheurs, dans les bonheurs qui font la vie. Bref, de la toute grande littérature. A vous de lire !
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Un 4ème et dernier tome avec une clôture réussie. Dans celui-ci, où Naples est mis encore plus en valeur, les personnages sont plus qu'attachants, peut-être parce que le lecteur les connaît depuis l'enfance ? A moins que ce soit parce que nos deux héroïnes sont devenues voisines ? Il est difficile d'en parler pour ne pas dévoiler l'histoire, surtout si les copines en sont au 2ème ou 3ème. En conclusion, voici les qualités que je mettrai pour l'ensemble de l'oeuvre : dense, précis, sobre, simple, justesse des phrases sans adjectif, un jaillissement des choses de la vie. Il aurait pu avoir pour titre, s'il n'était pas déjà pris, « Qu'avons-nous fait de nos rêves ? »
addio ragazze e grazie per tutto.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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