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4,11

sur 3520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jolie fin pour une très belle saga. Un peu prévisible malheureusement, mais tout de même une belle histoire.
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Wow. Quelle tristesse de refermer ce quatrième et dernier tome, attendu pendant des mois ! Que dire de cette saga fascinante et trépidante, qui nous a fait voyager dans l'Italie d'après guerre ?
J'ai pourtant eu du mal à me plonger dans le premier volume. Mais sans aucun regret, j'ai continué, j'ai ri, pleuré et partagé de très bons moments avec cette série étonnante et détonante. À vous, futur lecteur, je vous souhaite un excellent moment de lecture, qui ne vous décevra pas.
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Voilà cette saga qui se termine... Sans réellement répondre à des intrigues c'est dommage... Elle termine sa vie seule égoïste et vantarde bon ses enfants à elle ont bien réussi leurs vies.... Ça serait bien d'avoir un point de vue par lila...
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Quatre volumes et une amitié....Elena Ferrante est une écrivaine qui m'a fait voyager dans le temps et l'espace, et qui traite autant des racines que des rêves, du travail que des manigances....Là encore, bravo à Elsa Damien: la traduction est d'une qualité littéraire et linguistique qui contribue aussi à rendre cette lecture marquante; nous n'avons pas les subtilités multiples de la langue italienne, mais elles sont retranscrites!
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Voilà la saga terminée et j'ai un petit goût amer...... On a suivi Lila et Elena pendant près d'un demi-siècle dans le Naples de leur enfance, dans leur "quartier", dans ce petit "village" au coeur de la Ville et il nous faut les abandonner au soir de leur vie.

Ce dernier opus m'a paru un peu long parfois, la narration d'Elena étant parfois très descriptive en sentiments, sensation, hésitations, toujours les mêmes atermoiements,  mais c'est le reflet de sa vie. Je pense qu'il y a beaucoup de l'auteure dans ce personnage (le choix du prénom comme je l'ai dit lors de la lecture du premier tome n'était peut être pas anodin). Au-delà du récit de cette amitié si particulière entre les deux héroïnes c'est le récit d'une vie, de la vie d'une femme que rien ne prestédinait à un avenir brillant et qui s'est élevée grâce aux conseils de cette amie de l'ombre, au caractère si particulier, si violent parfois et si mystérieuse.

On est parfois agacée par l'attitude de l'une, de l'autre, on se transpose, on voudrait secouer l'une, calmer l'autre..... Mais leur amitié aurait-elle été la même si elles avaient été différentes ?

Moi je ne suis que gribouillis sur gribouillis, tout à fait déplacé dans l'un de tes livres ! Laisse moi tranquille, Lenù, on ne parle pas d'une rature. (p20)

L'auteure laisse apparaître à travers les lignes, les mots, une grande partie de son travail d'écrivain, me semble-t-il mais aussi de sa sensibilité : du rôle de mère, de femme jeune puis mâture avec le temps qui passe, les années qui laissent des traces, des absences, de ceux qui partent, qui restent, les enfants qui apportent joies et peines, les vieilles rancoeurs.... L'écriture permet de garder vivant son enfance, ses amours, ses amitiés et ses drames.

"Les livres, on les écrit pour être entendu, pas pour se taire". (p331)

Je suis heureuse d'avoir suivie ces deux femmes et connu la fin de cette relation mais à bien y réfléchir, méritait-elle autant de bruit ? 

Car il faut bien reconnaître que les 4 tomes (le dernier étant divisé en deux parties : Maturité - l'enfant perdue et Vieillesse - Mauvais sang + l'épilogue) représentent en plus d'un roman, une photographie d'un monde, du petit peuple d'un quartier déshérité de Milan, avec ses magouilles, ses cris (on se dispute beaucoup parfois à mort mais parfois pour quelques minutes ou heures), ses réconciliations, sa pauvreté et les évènements des 50 dernières années comme les attentats et un fond de politique.

Lila restera pour moi la vraie héroïne de ce récit, ne se révélant jamais totalement, une part de mystère continuera de l'entourer et elle n'a peut-être pas dit son dernier mot........... L'analyse des sentiments féminins des deux femmes est approfondie, sans concession parfois et du fait des deux protagonistes très différentes, cela offre un panel de possibilités infini. Je pense que pour leur génitrice, cela a du être très agréable de se glisser dans la tête de l'une et l'autre...... à moins que l'une ne soit que le double opposé rêvé ? Une sorte de Signora Jekyl and Signora Hyde. A chacun son héroïne !

L'écriture est plaisante, le récit bien construit même s'il faut parfois se replonger dans le rappel en début de livre des différentes familles et leurs histoires.

Les personnage sont représentatifs de la société italienne, avec ses faces obscures, cachées, mais aussi son langage, ses excès, sa chaleur et le tout est bien transcrit. On vit le quartier.

Suite à cette lecture je ne suis pas sûre de me lancer à nouveau dans une lecture de saga car on se trouve "prisonnière" d'une histoire, trimbalée pour connaître la suite, la fin et moi qui aime être libre de mes choix, je me trouve liée et j'ai un doute sur l'utilité des 4 tomes ..... N'est-ce pas qu'une histoire de marketing ?
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« L'enfant perdue » est le dernier volume de la tétralogie « L'amie prodigieuse ». Il commence en 1976, près de trente ans après le premier tome.
Lena est plus que jamais amoureuse de Nino. On se demande bien ce qu'elle lui trouve à ce bellâtre prétentieux, séducteur compulsif, arriviste, menteur, égocentrique, jaloux et misogyne. Comme l'écrivait Pascal, « Le coeur a ses raisons que la raison ignore » !
Elle décide de quitter son mari Pietro et ses deux filles pour vivre sa passion à Naples, la ville de son enfance qu'elle a choisi de fuir pour mieux exercer ses talents d'écrivain. Avec réticence, elle renoue avec Lila, son amie de toujours avec laquelle les relations ont souvent été compliquées.
« L'enfant perdue » est le récit d'une amitié que le temps et les parcours divergents de Lena et Lila (celle qui fuit et celle qui reste) ont du mal à pérenniser. C'est aussi le portrait à portée universelle d'une femme courageuse, Lena, qui éprouve des difficultés à tout concilier : l'amour, les enfants, la vie professionnelle... et qui se pose des questions sur le sens de son écriture, le poids des mots et la postérité de son oeuvre. L'énigmatique et complexe Lila n'est pas en reste. Cruelle, autoritaire, rancunière, charismatique, paranoïaque, frôlant parfois la folie mais aussi capable d'empathie et de s'opposer aux petits chefs mafieux en défendant le territoire de son enfance qu'elle ne souhaite pas voir davantage souillé. Capable aussi de protéger Lena presque à son insu.
C'est enfin la peinture d'une ville, Naples la solaire, à la fois attachante et repoussante avec sa saleté, sa misère, sa violence et sa mafia qui régit la vie des habitants.
Comme dans ses trois romans précédents, la situation politique et sociale de l'Italie sert de toile de fond à cette histoire si personnelle composée à la première personne. le terrorisme est en effet à son apogée avec l'enlèvement d'Aldo Moro en 1978.
C'est le coeur un serré que j'ai refermé ce livre addictif et envoûtant qui souligne combien la maturité apporte la lucidité mais aussi la certitude de la fin des illusions. Comme une enfance perdue...

EXTRAITS
- Il a la pire des méchancetés, celle des gens superficiels.
- Au contraire, je me convainquis que la déception dans laquelle finissait tôt ou tard tout amour pour Naples était une loupe permettant de regarder l'Occident dans son entier. Naples était la grande métropole européenne où, de la façon la plus éclatante, la confiance accordée aux techniques, à la science, au développement économique, à la bonté de la nature et à la démocratie s'était révélée totalement privée de fondement, avec beaucoup d'avance sur le reste du monde. Être née dans cette ville (…) ne sert qu'à une chose : savoir depuis toujours, presque d'instinct, ce qu'aujourd'hui tout le monde commence à soutenir avec mille nuances : le rêve du progrès sans limites est, en réalité, un cauchemar rempli de férocité et de mort.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Où l'on retrouve pour une dernière fois la narratrice Elena et son amie prodigieuse Lila. Ce dernier roman de la série est celui de la maturité, du retour à Naples pour Elena, de la fin des années 1970 au début des années 2000. L'histoire se resserre sur le lien complexe entre les deux femmes si proches et si différentes et brasse des thèmes tels que la maternité, l'infidélité, l'atavisme, le deuil. Ces personnages ont parlé à tant de lecteurs à travers le monde car ils sont vivants, ils ne sont pas préfabriqués pour entrer dans un moule de récit idéal. C'est avec regret et avec un sentiment de perte que nous quittons cet univers de fiction dur, réaliste, inoubliable.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Et voilà. Il fallait bien que le moment de mettre un point final à cette prodigieuse histoire d'amitié arrivât. Comme d'innombrables lecteurs - et surtout d'innombrables lectrices - j'attendais ce quatrième volume avec une irrépressible impatience. Mais une fois que j'eus le bonheur de le tenir entre les mains, plus je m'approchais de la page ultime, plus je redoutais le moment de quitter définitivement Lila et Lenù.

Pourtant, il faut l'avouer, ce quatrième tome ne démarrait avec le même souffle que les précédents, et ma lecture en fut d'abord un peu poussive. La première époque était celle de l'enfance, lorsque se nouent ces amitiés «à la vie à la mort» et que la découverte du monde invite à la complicité autant qu'à la rivalité. Sur fond de Naples des années 50, ces deux gamines avaient quelque chose d'un peu universel qui est peut-être l'une des clés de l'incroyable succès de ce roman. On y décelait déjà les luttes qu'elles allaient devoir mener pour tenter de s'affirmer dans un monde dominé par les hommes.
Dans le second opus, intitulé le nouveau nom, les deux jeunes femmes essayaient de s'élever socialement, l'une par le biais du mariage, l'autre par celui de l'instruction. Aux prises avec leurs échecs, leurs désillusions, mais toujours avec la même pugnacité, on les retrouvait dans un troisième volume plus politique. Leurs combats personnels se conjuguaient avec ceux d'une époque où les prises de position et les engagements s'exprimaient dans la rue de manière collective.

Or, les contours de ce quatrième volume apparaissent plus flou. On y voit Elena s'enliser dans sa relation amoureuse avec Nino, un homme épris de pouvoir, mais dénué de courage, un homme aimant séduire, mais incapable d'amour, bref un homme superficiel et inconséquent dont on voudrait la voir s'éloigner. En ces premières pages, Lila n'est qu'une ombre qu'Elena s'attache à tenir à distance, tandis qu'elle-même semble avoir un peu perdu de son aura. Là où il y avait de la combativité, de la hargne et de la rage, parfois, on fait désormais face à une forme de résignation. Elena s'efforce de poursuivre la voie qu'elle s'est tracée, dont les enfants et l'activité professionnelle sont le résultat de choix qu'elle a faits et avec lesquels il lui faut désormais avancer, composer.
Evidemment, cette période de la vie paraît bien moins exaltante. Pourtant, en dépit d'une baisse d'intensité romanesque, on continue de suivre la destinée de Lenù avec une certaine tendresse et il faut bien dire qu'on éprouve, peut-être plus que jamais, de l'empathie avec cette femme qui ressemble à tant d'autres. Car avec quoi se débat-elle désormais ? Avec les injonctions qui lui sont constamment faites de choisir... et de renoncer. Renoncer à une carrière professionnelle pour être une «bonne» mère, ou au contraire renoncer à ses enfants pour assouvir une ambition personnelle, renoncer à son amant pour conserver sa «respectabilité»... comme si une femme ne pouvait se construire - et se définir - que dans le renoncement.
Et pour tenter de faire face, tout se passe d'abord comme si Elena se trouvait amputée d'une partie d'elle-même, l'empêchant d'avancer. Ce n'est qu'au bout d'une centaine de pages, lorsque réapparaît enfin le personnage de Lila, que l'on retrouve le rythme, le ton et la puissance de cette formidable saga. Car la force de cette histoire réside évidemment dans la relation faite autant d'amour que d'affrontement qu'entretiennent ces deux femmes. du début à la fin, elles se construisent dans le regard qu'elles se portent l'une l'autre. Leurs différences sont un trésor qui leur permet de s'aiguillonner mutuellement. Elles se nourrissent de leurs forces, mais aussi de leurs faiblesses respectives, au point parfois - et dans ce dernier volume plus encore que dans les trois autres - de sembler se confondre en une femme unique aux prises avec ses différents désirs, ses doutes et ses contradictions.

Après avoir vécu trois ans aux côtés de ces deux femmes, ayant lu les volumes au rythme de leur publication, j'avoue que je me sens aujourd'hui un peu orpheline. Mais je suis certaine qu'un jour ou l'autre, aux heures où l'on a des choix importants à faire, où l'on dresse des bilans, où l'on réfléchit à ce qu'on a fait ou ce qu'on veut faire de sa vie, je repenserai à Lenù et Lila, et elles continueront ainsi longtemps à m'accompagner.


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La dernière partie de cette saga napolitaine, qui n'est pas sans un certain souffle shakespearien.
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J'attendais avec impatience le dernier tome de cette trilogie, qui vient apporter un point final à l'histoire de ces deux amies que nous suivons depuis leur enfance ; ce fut à nouveau une lecture plaisante, sans grande surprise.

L'écriture est toujours aussi agréable, fluide ; on est plongé dans les pensées, les émotions et ressentis de la narratrice et on dévore les pages sans même s'en rendre compte. Malgré soi, on est tenu en haleine et on est toujours avide de connaître la suite des événements.

Les personnages sont égaux à eux-mêmes et n'ont que peu évolué : la narratrice est toujours aussi peu sûre d'elle et enfermée dans la relation toxique qu'elle entretient avec Lila. Même si elle semble parfois reprendre sa vie en main, elle reste influençable et prisonnière de son sentiment d'infériorité et son désir de faire ses preuves. Malgré ses tentatives de prise de recul et d'auto-analyse, Elena n'aura eu de cesse de m'agacer tout au long de cette saga. J'aurais aimé qu'elle arrive à réellement mûrir, qu'elle s'émancipe et qu'elle se détache de son passé. Néanmoins, cette absence d'évolution m'apparaît réellement cohérente puisqu'elle laisse l'impression que, quoi que l'on puisse faire, il semble impossible d'échapper à son milieu social d'origine. Et c'est justement cette analyse et cette réflexion autour du fonctionnement de la société italienne qui prend de plus en plus d'importance au fil des tomes la saga.

Ainsi, ce tome laisse place à un contexte politique et social assez important, poursuivant ce qui avait été amorcé dans le troisième tome et justifiant l'intérêt qu'on peut lui porter. On retrouve en particulier ce qui concerne la place de la femme dans la société italienne de l'époque et la lutte difficile pour faire évoluer la société ainsi que l'évolution – ou l'absence d'évolution – de la ville de Naples.

Un roman à l'image des tomes précédents donc : une lecture agréable et divertissante apportant des éléments sur l'évolution – ou l'absence d'évolution – de la société napolitaine et, plus largement, italienne.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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