Ferrari Jérôme - "
Où j'ai laissé mon âme" -
Actes Sud, 2010 (ISBN 978-2-7427-9320-4)
L'auteur situe son récit en pleine guerre d'Algérie : le chapitre 1 porte le titre «27 mars 1957 : premier jour – Genèse, IV,10» ; le chapitre 2 «28 mars 1957 : deuxième jour – Matthieu, XXV, 41-43» et le chapitre 3 «29 mars 1957 : troisième jour – Jean, II, 24-25». Il articule son récit autour de trois personnages principaux. le narrateur qui parle à la première personne «je» se nomme Horace
Andreani. Il évoque son admiration puis sa haine pour le capitaine André Degorce, officier catholique, dont le lecteur apprend le parcours par bribes successives.
Comme la plupart des officiers français qui ont «fait» la Guerre d'Algérie,
Andreani et Degorce ont derrière eux un lourd passé, entre la Résistance, parfois la Déportation puis l'Indochine. Quelle sera leur attitude lorsqu'ils parviendront à capturer «Tahar», l'un des principaux chefs de l'Armée de Libération Nationale Algérienne ?
L'auteur est né à Paris en 1968, il a enseigné la philosophe dans un lycée d'Alger pendant quatre ans, pour ensuite s'installer en Corse. Comme dans le roman d'
Antonin Varenne intitulé "
Fakirs" (qui évoque la guerre en Irak), Ferrari s'attache principalement à montrer comment la torture détruit les tortionnaires eux-mêmes.