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Citations sur Un dieu un animal (51)

Bien sûr, les choses tournent mal, pourtant, tu serais parti et, quand l'étreinte du monde serais devenue trop puissante, tu serais rentré chez toi. Mais ça ne s'est pas passé comme ça, car les choses tournent mal à la manière mystérieuse et cruelle de choses et font se briser contre elles toutes les illusions de lucidité. Tu es parti, le monde ne t'a pas étreint et, quand tu es rentré, il n'y avait plus de chez toi. Il y avait tes parents, ta maison et ton village et ce n'était miraculeusement plus chez toi.
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Mais tu n'as plus ni courage ni compassion. Tu as abandonné le monde à l'ennui de sa mort lente. Le soleil ne brille pas et tu es seul dans la nuit d'hiver, dans ce cimetière que tu as longtemps pris pour un désert, avec un chien à tes pieds, qui te suit quand tu te lèves pour rentrer dormir.
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Elle regarde à nouveau ton écriture ronde et maladroite d'enfant illettré, les phrases surchargées et incohérentes où se bousculent des oiseaux morts et des maisons qui sont comme des tombeaux, une chose étrange qu'on ne peut pas perdre mais qu'on finit par perdre quand même, des guerres perdues depuis mille ans, des jambes fragiles, brisées par l'impitoyable intégrité de l'amour, et la fraîcheur d'une fontaine dans la lumière de l'été qui ne finit pas. Elle relit tout avec attention et elle pense qu'elle devra relire encore, autant qu'il le faudra, jusqu'à ce qu'apparaisse la vérité de ce que tu as voulu lui dire et qu'elle finisse par se rappeler ton visage comme tu te rappelles maintenant le sien en regardant le feuillage sombre des oliviers onduler dans la dernière clarté du ciel.
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Elle a fait de son mieux. Elle a suivi toutes les règles. Les règles visibles, les règles cachées. Les règles de la réussite professionnelle, les règles de l'épanouissement individuel. Il n'est pas possible de désigner un coupable. (...) Car les hommes ont besoin, pour vivre, de quelque chose de plus grand qu'eux et, en désignant ce qui est grand, ils ne donnent que leur propre mesure.
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Car les hommes ont besoin pour vivre, de quelque chose de plus grand qu'eux et, en désignant ce qui est grand, ils ne donnent que leur propre mesure.
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...et ils pleuraient de solitude parce qu'aucun démon ne venait les tenter pour éprouver leur amour et leur foi inutiles et ils ne trouvaient pas Dieu ,ils ne trouvaient que la béance de leur âme et Dieu était la béance de leur âme.
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Car c'était un immense bordel, et un autre cimetière dans lequel vous pourrissiez : un vent fétide charriait l'odeur de votre décomposition par-delà les déserts, il arrachait des filles sans nombre à la léthargie de leurs bidonvilles et les guidait jusqu'à vous, épuisées de misère, afin qu’elles survivent en se nourrissant de vos dépouilles, comme vous vous nourrissiez des leurs.
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Pourtant, ils essaient tous désespérément d'exister et d'être reconnus, et d'être uniques, ils ont leur page personnelle sur Internet, ils y publient leurs photos, ils y expriment leurs opinions, ils y dressent la liste de leurs goûts, de leurs attentes et de leurs centres d'intérêt, comme autant de preuves tangibles de leur existence, et ils ne parviennent qu'à bâtir un temple vide dédié au culte d'un fantôme.
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et les yeux de Hallâj se sont emplis d'une nuit effroyable, débordante d'extase et d'abandon, une nuit semblable à celle que tu contemplais dans les yeux morts de cette femme, alors qu'elle s'abandonnait à son tour, en glissant sa longue main pâle sous sa robe pour actionner les explosifs qui entouraient sa taille comme la ceinture d'or d'une jeune mariée au matin lumineux de ses noces.
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Et tu imaginais que le monde attendait de t’accueillir dans l’étreinte qu’il ne te donnerait jamais et ici, ce n’était pas le monde, ce n’était qu’un désert, souviens-toi, et tu rêvais si fort que as fini par faire rêver Jean-Do.
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