Le Retour à la terre, tome 6 : Métamorphoses

Blabla Manu veut pas être père blabla blagues sensées être drôles sur le fait qu'il est dans un total déni de la grossesse de sa femme blabla complètement autocentré blabla.

Bon. C'etait déjà pas ouf comme série, mais ce tome est clairement le moins bon.

Je ne sais pas si c'est dû à la fatigue de fin de journée, mais j'ai trouvé ce 6ème tome un cran en dessous des 5 premiers. J'ai trouvé que ça manquait de dynamisme.. je ne sais pas expliqué.
Mais on retrouve tous les personnages qui ont vieillis un peu, mais qui savent aussi profiter de quelques nouveautés. Et il y a même les cartons. Et donc ça reste un moment agréable passé avec de vieux amis, en quelque sorte

Reprise de terre

Ce 6ème tome soulève deux évidences : Larcenet est à l'aise dans tous les registres et Ferri devrait laisser tomber la scénarisation d'Astérix, trop éloignée de ce qu'il sait bien faire. (lui, si doué pour l'ellipse, est à la peine dans les habits de nos gaulois préférés)
Avec le "Retour à la terre" de ces deux compères retrouvés, , on retrouve avec plaisir la vie aux Ravenelles : Mariette est à nouveau enceinte, son dessinateur de mari est à nouveau anxieux et dépressif, La Mortemont est toujours aussi inquiétante et drôle et M Henri soigne sa fracture du col du fémur avec le tendron qui lui sert d'aide à domicile.
Humour subtil, autodérision, poésie, gags sous forme de strips...la formule déjà connue est encore déclinée ici et donne de franches réussites (la bataille de la Mortemont et de Georgia à coups de lance-limaces est un sommet !).

Dommage cependant que l'exploitation de certaines bonnes idées (l'expédition de l'éditeur hors de Paris ou la vision du père disparu) tire un peu à la ligne.
Dommage également que cet album se lise aussi rapidement, ce qui fait la minute de lecture assez chère.

Très bien donc, mais il n'y a pas là de quoi nous laisser dans l'attente fébrile du prochain.

Ce dernier tome aura été une déception. Il ne pouvait forcément pas être très similaire aux précédents puisque bien des années ce sont écoulées entre les parutions du tome 5 et de ce tome final, mais j'espérais tout de même y retrouver ce qui fait le charme de la série, et ce n'est pas le cas. Beaucoup moins drôle, avec un personnage principal toujours à la ramasse mais cette fois-ci dans un contexte moins comique, des péripéties peu intéressantes, jusqu'à des petites modifications que je n'ai pas apprécié (la typo, les détails des dessins...).

Quel bonheur ! Quelle merveille !
Caricature, tendresse, loufoquerie, tout y passe.
On en arrive à vouloir être ce petit Manu, à avoir son nez, son bouc, ses voisins, sa vie. Mais pas ses cartons ! (on va en arriver à suspecter le dessinateur de ne pas vouloir avoir à dessiner du mobilier !)

Dernier de la série. L'épicier Loupiot l'avait prédit. Tome 6 qui commence très fort avec le jetlag, la découverte (pour qui ?) de la deuxième grossesse de Mariette. Certains dessins, comme l'humeur de Manu, ont des notes de Plast. Philippe de Dargaud part chez coeur pur, le voyage va durer l'album, tout comme le cheminement de Manu entre déni, rencontre imaginaire, cartonnée avec son père, voyage à Pupucurro. Spéciale dédicace à Madame Mortemont, incroyable nounou enseignante et son Samsong. Comme toujours, c'est drôle, j'ai ri et ça fait vachement du bien. Indispensable en temps de confinement.

Karoutcho Coeur-Pur !

Ça fait plaisir de te revoir, toi et ta petite famille, après 10 ans d'absence.
T'as pas changé.
Toujours aussi compliqué, névrosé, versatile, sinon, tout va bien.

Si, en fait, y aurait bien comme de subtils bouleversements dans le quotidien de notre jouasse Manu.
Totalement rongé par son projet Plast.
Totalement effrayé à l'idée de devenir père pour la seconde fois.
Totalement dépassé par le nouveau mode de communication de la mère Mortemont avec son Samsong.
Totalement parasité par l'image d'un père défunt qu'il aura peu connu.
Sinon, tout va bien, le retour.

Manu Larssinet, c'est un vieux copain, longtemps perdu de vue, que l'on retrouve comme si on l'avait quitté la veille.
Si le tout se veut tendrement drôle, l'émotion affleure, tapie dans l'ombre, jamais bien loin de vous sécher à la toute dernière case de ces moult scénettes champêtres.
Mention spéciale à l'aventurier des temps modernes, Philipe, éditeur adjoint missionné en terre inconnue, la campagne !

Rendez-vous en 2029, pour la suite, à moins que nos deux comparses que sont Larcenet et Ferri n'aient la bonne idée de se rappeler à notre bon souvenir d'ici là...

Cela valait la peine d'attendre 10 ans pour retourner aux Ravenelles!
Les auteurs font d'ailleurs preuve d'autodérision à ce sujet puisqu'il est rappelé à plusieurs reprises que Ferri était trop occupé à dessiner Asterix!
On retrouve Manu en plein déni de grossesse qui dessine des pages de plus en plus noires dans Plast, à tel point que son éditeur décide de lui rendre visite pour lui proposer un nouveau projet. Mais le voyage à la campagne s'avère semé d'embûches....
Mariette attend son deuxième enfant et Capucine grandit.
Quant à Madame Mortemont, son neveu lui a offert un téléphone portable, ce qui donne lieu aux scènes les plus drôles de l'album.
Ce sixième tome du retour à la terre est une bouffée d'oxygene, pleine d'humour et de tendresse, je me suis régalée.

Trop content de retourner à la Terre une sixième fois. Je n'y croyais plus.

C'est toujours le flou total entre réalité et fiction, campagne et abîme à la remise. de l'eau a coulé sous les ponts, vu comme Capucine a grandi. On aurait regardé la décoration intérieure de la maison de Mariette et Manu, on ne l'aurait pas cru : les cartons de déménagement se sont incrustés, ont pris racine et se déploient tel du lierre.
Et tiens, Mariette est à nouveau enceinte !
Et comme par hasard Manu a encore des coups de déprime qui alimentent sa nouvelle BD noire de chez noire (le Blast de la vraie vie). C'est sûr qu'il ne dispose plus de sa source d'optimisme en la personne de Ferri (le traître est parti travailler sur Astérix, pfff). Mariette a quand même des citernes de patience.

Les autres habitués de la série sont en pleine forme. Monsieur Henri s'est trouvé une charmante copine (le bonheur est dans le pré ?). Mme Mortemont instruit Capucine sur la survie à la campagne et devient une bête du smartphone. Et M. Loupiot, l'épicier, révèle ses talents cachés de prophète (ça crachotte un peu comme un moteur diesel mais une fois lancé…)
Mais le truc vraiment cool, c'est le survival trip de Philippe, adjoint de direction de Dargaud, qui s'est lancé dans une quête arthurienne et indianajonesque moderne : se rendre aux Ravenelles.

Et la prophétie de Loupiot s'accomplit : Ferri revient et lui et Larssi(ce)net vont faire un tome 6.
Mais on l'a entre les mains non ?
Serait-on coincé dans une boucle temporelle ?
Au secours ! Appelez la marmotte !

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Manu et sa petite famille qui s'agrandit mais reste assez discrète, ses voisins et le périple de Philippe, l'éditeur-adjoint qui essaie de rendre visite à Manu non sans passer par de sacrés moments, drôles pour nous plus traumatisants pour lui (quoique !)

Juste un bon moment de lecture qui fait du bien en ce moment.
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